Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Défi n° 51 "Amour inter-cosmique" proposé par Catiechris pour Les croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Défi n° 51-  "Amour inter-cosmique." d'après une idée de John Gray.
                    Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus.
                                              ...................................................
Vous écrirez une lettre d'amour inter -cosmique.
Vous axerez votre texte en cinq étapes - mots de la colère.
                                                          - mots de la tristesse ou de la peine.
                                                          - mots d'inquiétude ou d'angoisse.
                                                          - mots du regret.
                                                          - mots d'amour.

 Proposé par CATIECHRIS pour la communauté "Les croqueurs de mots."
..............................
..............................
............................................................

Bipbipbip.jpg

Mon Martiussou,
      Foudre de Vulcain, feu de Zeus! Prends garde aux éclairs rouges de mon  fulgurôpoing. Que mon courroux t'atomise! Fuis l'ire qui en moi se déchaîne! Une fois de trop, tu as lâchement abandonné la tubette de récure-quenottes, béante et spirulée et omis d'enclore le monocle à popot.
      Des torrents de gouttes salées, 311g Nacl/ litre, noient mon rimmel waterproof (tiens, il l'est vraiment! Pour une fois, cette pimbêche Séphorique ne m'a pas escroquée...). Je me peau- de- chagrine. Je vais planter des cyprès de cimetière dans les géraniums de mon balcon. Mon nerf facial VII est tétanisé. Mon teint étiolé est celui d'une endive en tunnel. Je suis tristounette de t'avoir chiffonné en ébréchant ton laser bionique sur l'os de la souris du dimanche. Vulcain n'a pas respecté les 15mn/livre réglementaires, résultat: trop cuit le gigot. Et ça n'est pas la faute du boucher... 
    J'amoncelle des cumulus depuis que tu as spiralé en trombe vers le cosmos bleu. Je suis dans les affres. La petite virée dans ton spationef rotoïde à lithium 500 pourrait virer au rouge. Je dois t'avouer une crapulerie. 
    Des remords me tourmentent. Je bats ma coulpe si impétueusement que j'ai légèrement (rassure-toi), écaillé le vernis de mon majeur droit à la fibule de ma ceinture, cadeau de Jupiter. Au fait, il m'a grugée, elle n'est pas en or massif à poinçon tête d'aigle, mais porte l'estampille tête de piaf, vexant!
    Me voilà contrite, repentante et marrie. Bref, je me sens scélérate. Ton véhicule cosmico-stellaire au lithium 500 rotoïde, n'a plus de pneumatique d'aplanètissage. Je l'ai subtilisé. Il m'en manquait juste un pour achever le somptueux faux puits en pneus de mon jardin zen.
    Avec ou sans pneumatique, tu restes mon bien-aimé.  
                          
Ton affectionnée Vénustianoune.              

Partager cet article
Repost0

Du metton ? Admettons !

Publié le par François & Marie

Cancoillotte.jpgAu fond de la resserre dans une jatte en terre,
Oubliez, trois jours durant, du bon lait de vache bien blanc.
Le jour premier, vous pourrez le visiter,
Sa belle et bonne crème épaisse allez récupérer.
Le jour trois, il aura grumelé, le voilà donc caillé!
Cette caillebotte piègerez dans un torchon métis aux quatre coins noués.
A l'espagnolette vous le suspendrez, là, juste au-dessus du vieil évier.
A présent patientez et laissez égoutter.
D'ici trois jours du metton blanc vous aurez.
Du metton, admettons! Mais qu'est-ce donc?
Rien que du lait caillé grumeleux, de son babeurre libéré!
Dans la grande jatte en terre, vous allez l'émietter.
D'un torchon bien épais et d'un molleton laineux, allez l'emmitoufler.
Pour trois jours, sous l'édredon le metton enfouirez.
De l'oublier point vous ne risquez!
Les exhalaisons de sa fermentation dénonceront sa maturation! 
Ces moëlleux grumeaux de metton mature, jaune-doré, 
Vous allez les diluer, dans une eau au vin jaune et à l'ail arômatisée.
En chauffant, touillant, touillant et retouillant, vous allez être récompensés,  
D'une crème (sans crème!) lisse, onctueuse et parfumée...hummm,vous sentez!...
Sous votre spatule est née la CANCOILLOTTE des vallées de Franche-Comté.
Articulez bien can-coi-llotte, comme le font les gens du cru, 
Ne passez pas pour indoctes en prononçant par mégarde can-co-yote! Vous voilà prévenus!
Si un jour il vous venait des envies de "ramener votre latin", 
A la cantine quémandez une cuillerée de ce "concoctum lactem" à votre voisin.
S'il bée, faite celle qui n'a pas remarqué que c'est lui qui en perd son latin!
S'il a le dos tourné, chipez-lui donc son pain,
S'il est grillé (le pain!), c'est encore mieux,
Pour y couler cette créme dorée que vous dégusterez,
En croquant tartine et poire Louise-Bonne en simultané...
S'il revient (le commensal voisin) avec un joli verre de Macvin,
Chapardez-lui aussi! Essayez, ces accords sont divins!

L'maitton-majon.  
                            (Du metton? Admettons! Patoisé.)

  • La Bilette ape la Beuznot' ant fèt l'viau de par in mém' timps.

  • C'qui fè qu' l'Ugén' peut point n'empotcher yeutè lé à la futrie, l'frutier en veut point entendr' causer, y f'rôt viri san comté...

  • La Zélie qu'ém' ran pèdre, va in fér' du maitton pou la quincouèllotte. L'Ugén', el ém' bin çan, daveu des poumètars ape d'la balle Morteau. Y te r'quinque s'n'houmme!

  • La Zélie a vit'ment fè, ill t'èttrape èn' gran trape, y vèch' le laissé bin crémmou qu'ill va ubier trouais je, din la souillarde. 

  • Y va fér' dè catons. La Zélie lè f'ra épeurer din in teurchon qu'va pengo-yie deux je au tiquio su l'èvie.

  • Pou èprés, ill va mignoter l'maitton sous l'pieumont! L'Ugén' ape li, vant l'n'avouèr' su lè pis trouais je, sin bouji l'pieumon, pou qu'el è pont frè!

  • Quin y qu'mence à pure bin bon, l'maitton è fin prêt! Y'a pi-e qu'à fér' fondre lè catons bin jaunôts, su l'fû, dans d'l'aigue, d'aveu d'l'au ape in bon vin d'ique...Ill è prou adrèt' la Zélie, ill te fè èn' quincouèllotte que t'm'en dirâs dè nouvalles!


Partager cet article
Repost0

violette

Publié le par François & Marie

violettes.jpgNATURE EN EVEIL-

Surprise au pied de la taupinière!
En habit de prélat annonçant le Carême,
La touche zinzoline, la  frimousse mutine,
D'une violette! Toute jeunotte.
Là où devaient germer des vitelottes...


J'avôs pianté dè poumètars. J'me dios qu'ill allint qu'menci à tresi. J'm'en vas n'y vouèr.
T'sé point c'que j' trouve à yeuta pièch'? En' brav' ptchette violatte qu'avôt mis s'n'hèbit d' Carém!
T'vouè, ren è pouèdju, an va veu l'beautemps!

Partager cet article
Repost0

Défi n° 50 "Femmes en Haiku" proposé par L'île de Lilie pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

DEFI N° 50-                          "FEMMES EN HAIKU".
Proposé par "L' île de Lilie" pour la Communauté "Les croqueurs de mots."

                               Japonaise2.jpg
Voile mousseline
bergamote jasmin santal
plane esprit de femme

Maigres cheveux gris
mains noueuses visage las
pleurs de vieille femme

Froufrou de jupon
ethérée bouclée cambrée
sillage de femme

Femme aux yeux cernés
bouche crispée front soucieux 
mère au chevet prie

Fine la cheville 
rire de bouche cerise
danse jeune femme

Partager cet article
Repost0

Après-midi d'hiver

Publié le par François & Marie

Dring.jpg
Pour débuter un calme après-midi d'hiver... parée! 
Choisi le fauteuil, le chouchou, le vieil-avachi!
Installé le pouf pour pieds. Rien à voir avec la salade d'été!
Déployé le plaid tout mou, tout doudou...
Attisé le feu. Dans les romans et les films le feu sait se tenir, il danse et pétille. Là il  joue au vrai feu, il chuinte et écume, le capricieux.
Dénichée sous la pile la revue préférée, dix fois feuilletée et dix fois délaissée. 
Perchées sur le nez les lunettes...obligées.
Souhaité le ...chuttt...
..............................
..............................
.......................... 
Chuttt, le magazine mollement chute...
Chuttt, des lunettes la carpette a amorti la chute...
Chuttt, la nuque et les coudes fondent dans les coussins, chuttt.
Chuttt, plongeon en cotonneuse torpeur...Chuttt...
Chuttt.............................................................................
......................................................................................
DRINGGGG /DRINGGGGGGGGGGGG /DRINGGGGGGGGGGGG /DRINNNN /DRI.
- ...lo!
Brouhaha- accents mêlés -brouhaha...
- Sondage...Enquête...Santé..." Le sommeil des Français"...
- SABOTEURS!  
                   SCHLAC-CLIC!

Couji-vôs, que j'drem'!    (Chuttt- patoisé.)

T'veux qu' j'te diè? Qu'm'en veux-te que j'patouaise ta mèriène?
Y'avôt ren, in c'timps-là que r'sembiôt à c'que t'dis:
Lè fauteu-yes, t'en avôt vit'ment fè l'te, y'en avôt point chu nôs autres! 
Aprés l'kèfé ape la goutte du mingi l'midi, quind la patronne avôt essué la touèl ciria, an fiôt in ptchiot soun', asté su not' chér, la tét' su nôtè deux brès à piat su la tabi-e.
Y risquôt point qu'an sait révouailli pou l' téléphon', y'en avôt point dans lè majons. Quind t'avôt b'sin du véteurnér' ou bin du mind'cin, t'allôt à c'ta "cabine téléphonique publique", au café-tèbac-épicerie d'la Marthe. Ill tougnôt la signôle ape y'ètôt li que fiôt lè chiffres. Dè coups, y'ètôt li que causôt pou tè! T'vouais un pchôt!
Dè leunettes, y'en avôt dè coups renque èn' pér pou toute la majon! An ètôt point r'gaidjant!
An risquôt point d'te d'mander si t' dremôt bin ou ben pas bin! Te dremôt qu'm'en t'pouvôt, y r'gaidjot gnion! 
Te vouais, j't'avôs diè que j' pourrôs point la pètouaisie t'n'histouèr'! Crè- me don dè coups!

 

Partager cet article
Repost0

Défi n°49 "Un métier à vos mesures" proposé par ABC pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Défi n° 49- 
"Un métier à vos mesures." proposé par ABC pour la communauté "Les croqueurs de mots."
Au royaume de l'imaginaire les nouveaux métiers sont multiples. Créez le vôtre. Donnez-lui un nom. Décrivez en quoi il consiste. Développez les qualités nécessaires pour l'exercer.
         ______________________________
_________________________________
Coq-Ovin.jpg
Pastourelle des mots escampés-

- Votre ouïe...
- Oui? Mon ouïe...
- Que dit-elle?
- Elle ne dit rien, elle perçoit.
- Et, jeune péronnelle, que perçoit-elle?
- Que moult internautes sont présentement à maudire, fulminer, tempêter, pester contre "la" Technologie qui a encore beugué, laissant fuir les mots pianotés au clavier.
Un parterre de messieurs tatillons à bedons et lorgnons, a voulu vérifier ce que mon ouïe est finement apte à capter.(Aptacapter, péronnelle vient de l'inventer!) 
L'enjeu est de taille. Au rang envié de "Pastourelle des mots escampés" je viens de postuler.
Ce qu'ignorent ces grisons, c'est que j'entends jusques (oui!) à leurs pensées, qui ruminent des amabilités telles que pièger, déstabiliser, pas de quartiers...  
- Comment préserver du néant les mots perdus qui s'envolent, que l'on ne revoit plus? Ont-ils interrogé, l'air roublard de vieux routiers qui ne s'en laisseront  pas conter.
-  Seules les fées le savent, les arcs en ciel sont leurs perchoirs préférés!
Il y eut de l'oeil rond et un peu de flottement dans le rang des barbons...
- Admettons!  En fatras méli-mélo vous les adoptez et leur offrez votre bienveillante hospitalité, mais comment les cibler, les cribler, en un mot les trier?
- En redistribuant à chacun la mission qui lui est destinée.
- Mais encore...Des exemples précis, je vous prie, s'exclame d'une même voix les membres du jury.
- C'est tout simple, il suffit de plouffer les mots d'esprit dans le champagne pour les faire pétiller! 
D'expédier d'une pichenette les traits d'humour inaugurer la pitrothèque. 
De murmurer, à l'édredon des mots doux, qu'on le verrait en héros si des phrases assassines il apaisait le courroux.
De calmer d'une camomille les "j'ai deux mots à te dire" retricotant, véloce, en mitaine de laine leurs querelleurs gants de boxe.
De débusquer les Abracadabras des mots de passe en tonnant "Qui va là ?"
D'accueillir les mots désuets, leur offrant pour leurs oreilles un cornet. 
D' offrir un mégaphone aux mots rebelles aussi bien qu'à ceux qui ne pipent mot.
D'engouffrer pour les polir dans un tambour émerisé les gros mots. 
De confisquer les ciseaux des demi- mots.
De savourer les clés des fins mots de l'histoire...
De féminiser les amours, les délices et les orgues,
De viriliser en revanche, amour, délice et orgue!
De bousculer sans états d'âme la colonne des mots d'ordre.
D'aligner, sur la plus haute étagère les mots communs tout étonnés,
De reléguer au niveau inférieur les majusculés courroucés. 
De temporiser d'un regard appuyé l'impétuosité du bon mot à placer.
D'organiser en orchestre les onomatopées!
De chausser de binocles azur les mots bleus, en rappelant ainsi qu'ils ne se disent qu'avec les yeux...
De réconcilier "l'espoir" avec le définitif "adieu". 
De sourire aux mots croisés, à cheval sur leurs hypothèses...
- Satisfaisant ce classement, nous en sommes bien aise! Entonnent les censeurs, gigotant sur leurs chaises.
- Du titre de Pastourelle, messieurs allez-vous me gratifier?
- Il se pourrait en effet...font miroiter ces vieux matous matois. La houlette en emblême allons vous décerner.
- Elle arrive à point nommé! 
Houlette.jpgEt la pastourelle voulant sa baguette étrenner, chambarde en riant tout ce drastique agencement! 
Ses moulinets libèrent de leurs entraves tous ces mots ligotés, heureux d'être à nouveau escampés. 
Voilà que l'on suffoque, trépigne, s'indigne dans le tribunal alarmé. 
Tandis que l'impertinente bergère, sa houlette en plumeau, redonne liberté à ses amis les mots.

Partager cet article
Repost0

La Mèriènne

Publié le par François & Marie

Marianne(Marianne du 30 janvier, patoisée-)

Yètot din lè ègnias quarinte. J'ètos la réne d'la Majon qu'mune, mouais, la Mèriènne.
J'en è t'y eu lè esgourdes rébètues pou lè bisbilles dè ra-unions du mére ape san canseil. E s'arguignint, faillôt vouèr!
C'que j'èmos bin y'ètôt quand y'avot dè ptchiots jeûnôts que v'ni-int pou s'mèrier- "Ouais, j'la veux bin"- "Ape mouais atou!", qu'è djint. C'je là, l'mére s'preniôt poû in ministre! El ètôt ruge ape gonfié qu' m'en in poulôt!
L'raist' du temps, j'dremos, aveu dè areugnes su l'bounnot.
In je qu'ètôt point qu'm'en lè autres, yètot l' mèriaige d'la fi du mére, è z'an tout bin réqueuré. V'là t'y pas, vlan, qu'in côp d'pieumeau m'a fè dégarrouchi.
Me v'là t'y pas pou tarre, d'binel, in dô boûts... Bin j'ètôs èn' brav'!
An m'a queichi dan in quertan, lavousque j'a meusi, oh... bin dix âns.
In je, j'me rèvouaille è puges! T'y crè-te? 
J'ètôs toute ébarlutée, touj' in dô bouts, brav qu'm'en in vieux pigne à totos, t'vouais çan!
T'me crairas si t'veux, y'en avôt èn' que piètnôt qu'men èn' poule couisse, ill me viôt, ill me viôt! Mouais, y m' djiot ran, ill me fiôt pô! Hareus'ment, èn' brave fone (la traductrice est d'accord !) m'a sotchi d'ique. Bin gentite (la traductrice est re-d'accord!), ill m'a ramonée chu li, ill m'a dépous'rôtée, ill m'a renjibotée. Ill m'a mise au soulè, su la f'nétr' de s'n'âvier. L'âvier, li, è m'a fait la quaire, j'crais bin qu'el ètôt enviou: j'ètôs pi-e bi-inche que li! 
Daipeu l'temps an è dev'nis aimis. E s'mouque de mouais, not' dame m'a affubié d'aveu dè binocles! Pou que j'sè èn' Mèriènne aveu d' la jugeotte qu'ill a dit!
J'crè point qu'è m'servant à grind cheuse, ill m'lè a mises sû min bounnot!

Décodage de Marianne patoisée-

                   
AVIS: ceux qui crieraient HARO sur la redite auraient...RAISON! 
                  
CECI n'étant qu'un condensé patoisé du CELA du 30 janvier 2010.


C'était dans les années quarante. J'étais la reine de la Maison commune, moi la Marianne.
J'ai eu bien des fois les oreilles rebattues par les bisbilles au cours des réunions du maire et son Conseil. Il fallait voir comme ils s'envoyaient des piques!
Ce qui me plaisait, c'était quand des jeunots venaient pour se marier. - Oui, je la veux bien! - Et puis moi aussi! 
Ce jour là, le maire se prenait pour un ministre! Il était rouge et se redressait comme un coq!
Le reste du temps, je dormais, des araignées sur le bonnet.
Un jour différent des autres, c'était le mariage de la fille du maire, ils ont fait le ménage à fond. Vlan, je suis tombée, d'un malencontreux coup de plumeau.
Me voilà par terre, déglinguée, en deux morceaux...Ah, j'étais chouette!
On m'a cachée dans un carton où j'a moisi...bien dix ans.
Un jour je me réveille... aux puces, tu crois ça!
J'étais toute éblouie, toujours en deux bouts, jolie comme un vieux peigne à poux, tu vois un peu!
Tu me croiras si tu veux, malgré ça, il y en avait une qui piétinait comme une poule qui demande à couver, elle me voulait, elle me voulait! Moi, je n'en avais pas envie, elle me faisait peur!
Heureusement, une brave femme m'a sortie de là! Bien gentille, elle m'a ramenée chez elle, m'a dépoussièrée, m'a remise d'aplomb. Elle m'a placée au soleil sur la fenêtre de son évier. L'évier, lui, il a boudé. Je crois bien qu'il était jaloux : j'étais plus blanche que lui!
Marianne CopieAvec le temps, on est devenus amis. Il se moque de moi depuis que la patronne m'a affublée de binocles pour que je sois une Marianne qui a de la jugeotte!
Ses binocles ne me servent pas à grand chose, elle les a perchés sur mon bonnet!

Publié dans Histoire en Patois

Partager cet article
Repost0

St Valentin

Publié le par François & Marie

Bonne fête gourmande à tous les petits biscuits !

St-Valentin2.jpg

Partager cet article
Repost0

Chute de lichen

Publié le par François & Marie

lichen.jpgMèfiè-te bin!

- Bin t'vouais, è z'ant bin fè d'prèv'ni. Te devrôs bin t' méfi, y pourrôt fér' prou mô si c'tè ptchiots meusis t' chaillint su lè ètiots! Su l'crèn' y s'rôt du prôgi, y te r'baillerôt dè pouè!

- Heureusement, qu'ils ont prévenu. Méfie-toi des ces minus lichens, ils pourraient te faire très mal en tombant sur tes orteils! Sur le crâne ça te ferait du profit en te redonnant des cheveux!

Publié dans Histoire en Patois

Partager cet article
Repost0

Le Ténor

Publié le par François & Marie

"LA RECETTE DU DEFI"  - n° 48 -
Proposée par Anne Le Sonneur pour la communauté "LES CROQUEURS DE MOTS".

"Prenez une recette de cuisine.
Sélectionnez cinq noms d'ingrédients ou/et d'ustensiles et autant de verbes d'action.
Battez ces mots dans un grand saladier métaphorique, fouettez-les à grand renfort de comparaisons.
Saupoudrez de quelques oxymores, litotes ou autres figures de votre goût.
Faites fi de la gourmandise! Brûlez la recette.
Puis, écrivez un texte descriptif (paysage ou portrait) qui tourne dos à la cuisine."

Ténorissime

Avant de se produire, le ténor mafflu avec soin, s'oint. 

Sa peau mi-glabre d'un baume gras il enduit.     (faire fondre le beurre) 

D'une poudre albe se farde.                              (ajouter la farine)

D'un geste prompt déparie les fruits d'Araucana,                  

(séparer les blancs des jaunes des oeufs à coquilles bleues d'une race de poules Araucana- Amérique du sud) 

Touille de sa mouvette leur partie rebondie,  (touiller les jaunes avec une cuillère en bois)

Ses iris dérobant prestement le pigment de l'écale.                  (garder le bleu de l'écale pour ses yeux)

Activant l'autre fraction d'un moussoir, en tignasse opaline.    (battre les blancs en neige)

Emboirant son teint d'un fluide lactescent.                              (ajouter du lait)

Fleurissant ses bacchantes de mignonnette et d'esprit,             (poivrer, saler)

Les embaumant de macis.                                            (parfumer de poudre de muscade)

Empâtant de Galalithe ses pâles rouflaquettes.                       (épaissir de comté râpé)

Se coiffant d'un caseret,                                              (mettre dans un moule à soufflé)

Béant, entonne con calore, delicatezza,           (ouvrir grand le four, délicatement chaud)

Frissonnant  vingt mesures simples du célébrissime Opéra "Formaticus caseus"...

 (faire cuire doucement vingt minutes le soufflé au fromage)

 

Partager cet article
Repost0