Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Défi n°264 proposé par Zaza-Rambette pour Les Croqueurs de Mots

Publié le par François & Marie

" Ah oui, je me souviens..."
Zaza-Rambette demande de parler de notre matière préférée à l'école.
.................................................................................................................................

 

- Ah oui, je me souviens... à l'école j'étais fan de dessin, de sciences nat' et de Français.
Crayon tendu à bout de bras et oeil droit à demi fermé j'ai jaugé les proportions de pots en étain raides et austères, de familles rondelettes de pots de fleurs sans fleurs, des tulipes sans vase et de vases sans tulipes !
Le jour où le prof a emprunté le croquis des cinq doigts de ma main gauche, semi recroquevillés, phalanges comptabilisées, ombres bien venues et tout le tralala, j'ai ressenti une petite gloriole face aux copains puis une frustration : "l'oeuvre" ne m'a jamais été restituée... La savoir sans aucun doute accrochée, à vie, dans un musée des Arts décoratifs a adouci ce mélancolique souvenir.
En Sciences nat' mon crayon (et la gomme qui trouait parfois le papier) avaient le béguin pour les vrilles d'un plan de petits pois et pour le squelette d'une patte de lapin. Énigme à ce jour irrésolue !
En Français, j'ai eu des “bas ”- Marie, l'étourdie, il te faudrait sans doute mille et deux nuits pour que tu daignes mettre un “s” à mille et une nuit(s) ? - la honte face à la classe qui te semble multipliée par deux.
Des “hauts” qui réjouissent, le jour où le prof lit ta rédac devant tous les autres, légèrement ébahis (et sans doute vibrants de rivalité intérieure, inexprimable ouvertement face au maître dans les années soixante...), tu essaies de ne pas rougir pourtant tu rosis de satisfaction.
L'intitulé de cette rédaction "Le jardin à la fin de l'automne" me convenait à merveille, je n'avais eu qu'à pousser le portillon du potager familial pour commettre un plagiat. Tout y était, il n'y avait qu'à se servir !
J'ai copié l'allure avachie des poireaux, la décrépitude des fleurs de chrysanthèmes pourrissants.
J'ai piraté l'épeire diadème – reconnaissable à la croix blanche sur son dos – qui dormait au centre de sa toile immense (on m'avait appris à respecter cette impressionnante araignée qui nous débarrassait des insectes indésirables).
J'ai recopié les roses fanées qui viraient gratte-culs ; j'avais même eu la hardiesse de les nommer cynorhodons. La classe en avait les yeux ronds !
Ah oui, je me souviens...

 

 
Partager cet article
Repost0

Défi n°263 proposé par Jazzy pour Les Croqueurs de Mots

Publié le par François & Marie

Jazzy nous propose de rédiger un texte en insérant des mots

qui portent au singulier une marque du pluriel s ou x , sur le thème de votre choix,

Défi n°263 proposé par Jazzy pour Les Croqueurs de Mots

- À ce soooir mes chouchous, soyez saaages !
Les chouchous c'est nous, Lilas l'orchidée et Velours le chat.
Elle c'est notre Humaine. Entre nous, on l'appelle ananas (ah, nana !)
Ses escarpins pivotent en compas sur le tapis; de sa bouche en cul de poule elle distribue des smacks nord-sud, est-ouest, muah muha muah muah pour qui en voudra, saisit son petit cabas sur le  marbre cervelas de la commode et quitte le logis (qui n'a rien d'un taudis !)
Depuis un mois, sans remords, ananas n'accorde qu'un laps de temps réduit au repas de midi.
Elle grignote comme une souris : un radis, une noix ou deux, une demi cuillerée de clafoutis.
Elle qui adorait pizzater à l'anchois et tenir au chaud le ris de veau sous une avalanche de sauce au riz, c'est fini !
Terminés les matins de gueule de bois, l'eau du puits a détrôné le Château "de la belle" Margaux !
Psitt ! Notre Humaine a un secret, elle s'est inscrite à un audacieux concours " La morphologie du tournevis" qui impose quelques rondeurs en haut et en guise de jambes, des pattes de mouche du semis (ravageuse de plantes potagères).
Au secours ! L'orchidée Lilas et Velours le chat sont sidérés. Leur Humaine leur cause bien du tracas. Si elle continue sur cet acquis, un jour viendra où ananas pourra passer par le chas d'une aiguille !
Ils se précipitent vers le châssis de la fenêtre pour la zieuter dans sa jolie robe à pois. Telle qu'elle était, elle leur plaisait. Quel dommage de la voir un jour transformée en vulgaire tournevis tutoyeur de cambouis...
La sentence est pour ce soir...
Ananas file en biais, zigzague entre un houx hirsute et débraillé - qu'elle honore d'un affectueux "salut le gribouillis !" - et un buis rigoureux, taillé en austère pyramide, fier comme un sphinx qui sent le pipi de chat. Elle snobe cet artificieux édifice.
D'un pas léger, elle court jusqu'à l'arrêt d'autobus.
L'attend patiemment. Il arrive. Elle le toise avec mépris et court à ses côtés tout au long de son parcours. Par ce biais, la fine mouche perd du poids - la quête du succès est à ce prix.
Lilas et Velours impuissants sont du même avis, en attendant le retour à la maison et à la raison de leur Humaine, ils vont piquer un bon somme.
Un bruit de clé les fait tomber des bras de Morphée. Ananas en larmes vient de rentrer, elle renifle, hoquette, en s'empiffrant de viennoiseries.
- Chnif mes chlouchlous... M'ont exchpulchée du concourstournevich, trop maigre, chnif trop d'ochs, qu'i j'ont dit, bouh...
Les chlouchlous accourent.
Velours lui ronronne des mamours, Lilas embaume. Ananas s'endort bercée par ses chouchous qui, en douce, jubilent !


 

Publié dans Défis

Partager cet article
Repost0