Défi n° 204 (Robert) proposé par Zaza Rambette pour les Croqueurs de mots.
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Zaza Rambette nous propose de :
" Parler des Robert, célèbres ou non, en prose ou en vers et surtout de nous faire sourire."
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- Eh bien M'âm' Michu, quelle nouvelle ! Le petit Robert serait le fils putatif du grand Larousse ?
- Eh là ! Jamais je n'ai affirmé qu'une péripatéticienne chevelue intervenait dans cette affaire, en revanche je sais que l'Ancy Clopédie est bien l'ancêtre du ptiot Robert.
- Alors dans ce cas, le ptiot Robert serait le cousin du Roberto...
- Exact ! Le fameux Roberto à qui sa mère disait : Tôt ou tard les carabiniers sauront que tu braconnes des têtards quand tu rentres très tard Roberto.
- En voilà un qui aurait dû se prénommer Robertard...
- Savez-vous pourquoi les Bobby, Roberto et autres Robin ont occulté leur prénom Robert et opté pour des diminutifs ?
- Euh... non, pour avoir les cheveux plus courts ?
- Parce qu'ils trouvent Robert malsein ...
- Savez-vous que certains Robert sont thésaurisateurs ?
- Ah ? Ils économisent ? capitalisent ? font leur pelote ?
- Non, non. Ils accumulent les chiffres, ce sont en quelque sorte des bègues en chiffres.
- ... ?
- Certains sont tri-bègues :
Tri-bègue du chiffre " un ", Saint Robert. Après avoir fait l'ermite, il se mit enfin au boulot, fonda l'abbaye de Molesne puis celle de Citeaux, et mourut en paix en 1110.
Tri-bègue du " neuf ", Robert Bresson. Son clap de fin fit clac en 1999.
Tri-bègue du " huit ", en 1888 on adapte sur les biberons la tétine " Robert " en caoutchouc. Les nourrissons qui en avaient marre de biberonner à la régalade, lui disent merci Robert !
D'autres ont hérité de chiffres bi-bègues :
En 1773, oh joie pour Charles-Ange Surcouf Sieur de Boisgris et son épouse Rose-Julienne Truchot de la Chesnais : Robert vient de naître en leur foyer malouin; aussitôt ils rêvent de lui voir embrasser la prêtrise. J' t'en fiche ! Le Robert Surcouf, jeunot intrépide et bagarreur au tempérament de feu, a d'autres visées. À treize ans il fugue de l'internat religieux après avoir mordu le mollet d'un prêtre qui tentait de le retenir, aïe-eu - il devait avoir une dent contre lui - quitte père et mère, prend la mer et ne chôme pas ! Il devient capitaine-corsaire, fait cauchemarder les Anglais. On le surnomme " l'ogre du Bengale " (il apprécie) et aussi " gros Robert " (ça, il aime moins). Son périple s'achève à St Malo où il meurt riche armateur, à cinquante quatre ans. (il eut attendu une année de plus : 55, il se retrouvait double bi-bègue... c'est ballot-ballot ! c'est perdu, tant pis.)
Bi-bègue du " quatre ", Robert Charlebois (1944), québécois chantant qui nous assure qu'il reviendra à Montréal quand les hommes vivront d'amour, pour rencontrer Madame Bertrand.
1994 a sonné la pause de la pose pour Doisneau, le Robert du clic-clac Kodak.
En 2011, Robert Lamoureux s'en est allé vérifier si son canard - celui qui est toujours vivant - a été, oui ou non, mitonné en magrets par le grand Saint Pierre de là-haut.
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Robert est illustre et brillant sous son haubert.
Si on enlève le haubert de Robert,
que restera-t-il du Robert ?
Peut-être un dictionnaire...
BONNE FÊTE ROBERT !