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Vocabulaire du jour

Publié le par François & Marie

Certes la météo hivernale provoque de multiples désarrois, désagréments, voire drames qui doivent être pris en considération.
Le vocabulaire de ceux qui nous informent manque cruellement de nuances et se résume à galère, pagaille monstre, naufragés, apocalypse, quel que soit le cas de figure. 
dadameAinsi, nous décrit-on les passagers d'un train circulant normalement entre Bordeaux et Paris, comme étant en état de choc thermique (vingt degrés au départ, de la neige à l'arrivée) . Sans doute n'ont-ils que le calendrier des Postes pour leur rappeler que nous sommes le neuf décembre et qu'il n'est pas raisonnable de sortir en chemisette. 
En revanche, cette jeune conductrice qui cherchait à se garer au milieu des embouteillages pour allaiter son nourrisson devait se sentir bien seule...
Que dire de cette dame en escarpins qui avait bien du mal à rester verticale, elle confiait essoufflée :
"Je m'accroche au poteau qui passe"!  
Lâchement, j'ai orienté le curseur sur France musique où débutait " La symphonie d'une cocotte-minute amoureuse de son couvercle" qui se terminait en un rafraîchissant charleston!

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Scritch-chrick-crich

Publié le par François & Marie

 ?
Reste en suspens mon pianotement de syllabes, voyelles et autres accents.
Intriguée, je m'en vais vérifier.
Pianotons, tic-tic-tic-cit (dérapage incontrôlé) tic-tic.
En écho, crich-chrick-scritch-
virevolte-shric.

A deux mètres derrière moi, une souricette se régale d'une noix.
L'idée de ce muridé dans mon espace privé fait mon front se plisser.
Mon fauteuil prestement repoussé, je me mets à fureter,
Pour évidemment ne rien trouver.


mouseII.JPGLes rongeurs qui dans mon pré sautillent, je ne leur cherche pas bisbille,
Mais sous mes tapis, je ne veux pas de souris!
Un piège j'ai posé et suis allée me coucher.
Au matin j'ai constaté que j'avais affaire à une futée,
Qui a grignoté le comté sans se laisser piéger!
Depuis, je pianote du clavier, pas vraiment décontractée,
Les pieds lévités afin de l'éviter!

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Alerte orange

Publié le par François & Marie

La neige est tellement lourde cette année qu'elle fait plier les linteaux des vieux puits ...

Puits-.jpg

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St Andre

Publié le par François & Marie

- La neige de la St André peut cent jours durer.
- Quan' y noge pou St André, cent je(s) y peut deurer.


Rodolphe.jpg

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Défi n°43 "Prenez la fée Mélusine..." proposé par Nounedeb pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Défi n°43- Chez NOUNEDEB.

"Prenez la fée MELUSINE et son double sombre SORCIERE. Passez-les dans une tornade blanche jusqu'à ce que toutes les lettres se détachent. Récupérez-les pour former dix mots, en plus des deux ci-dessus (on peut utiliser la même lettre plusieurs fois.), et l'indispensable MERLIN. (Utilisez ces treize mots dans un texte libre)."


 

COUP DE BALAI A BROCELIANDE-

 

- Brocéliande ? Une vraie USINE ! On y entre, on en sort, on s'y croise et s'y RECROISE. Bardes cruthant, druides et prêtresses enfaucillés, Chevaliers armurés, Archimède en hibou, Bretons petits ou grands. On ne sait plus qui est qui, c'est l'anarchie !

Fée Viviane, Dame du lac est mal LUNEE. 

Viv-.jpgEnergique, suite à une cure de SELENIUM, elle décide de faire le ménage dans les allées (et venues) forestières, de balayer les importuns, de resserrer les liens arthuriens. 

- Quoi de mieux qu'un brunch dominical autour de notre fameuse Table?...dominical. Oui dominical. Il est de notoriété historique que le jour du sabbat, la fée MELUSINE a envers les regards humains, de curieux comportements d'évitement. Elle a punaisé le parchemin ordonnancé de son aquato-allergolo-psycho-dermato à l'huis de sa salle d'eau. Le samedi, elle  se sustente uniquement d'antihistaminiques en barbotant dans sa piscine, à chacun ses banquets. Revenons à notre Table, sa réputation n'est plus à faire.

 Sa rondeur est une aubaine pour une maîtresse de maison, elle rend inutile l'ordre de préséance. De plus, MENUISEE amplement, elle permet de caser moult invités. Un seul hic, sa toile cirée. Elle est toute ELIMEE et lardée de coups d'épées. 

La fée ne LESINE pas, le sort en est jeté, elle va en quérir une nouvelle ; il y en a en promo sur le dernier MENSUEL médiévo-bricolo. 

Sur son iPhone dernier cri, fée Viviane tactilise guillerettement la liste des invités.

 -MERLIN mon magicien SENILE et néanmoins amoureux. Il est si taquin qu'il est bien capable de se déguiser en cerf ou en EMIR, allez savoir. Fort heureusement, je le reconnais à la fragrance de son eau de toilette Ôgui de Lan-neuf.

- Puis, MELUSINE flanquée de ses dix étranges fils bigleux. CIEL, pourra-t-on les supporter tout un week end sans loucher? Cette Parque à queue de sirène est difficile à caser. Un siège, fût il Le Périlleux, pour elle ne RIME à rien, une mini-piscine conviendrait sans doute mieux ; à voir chez Le roy Merlin, un cousin éloigné ! Du MERLU est prévu au dîner, ne risque-t-elle pas de s'en offusquer? Si elle regimbe, je lui rétorquerai, discrètement, que le magnésium marin est recommandé  pour la musculation non SIMULEE  d'une telle bâtisseuse. Je suis SEULE à savoir qu'en une nuit, l'alerte gaillarde a construit une ville.

-Ne pas oublier Morgane, l'ex fée. Après restructuration de la forêt de Paimpont, histoire d’une NOIRCEUR vert sombre dont la presse écolo-people a fait des gorges chaudes, pôle-emploi lui proposa de se reconvertir en SORCIERE, illico elle s'auto-baguettemagiqua! 

- Arthur sera à mes côtés. Quel étourdi ce demi-frère! Il aura, à coup sûr, une fois de plus égaré Excalibur. Tant mieux, c'est une rayeuse de parquet ! 

- Guenievre, jointe par téléphone, a décliné l'invitation prétextant une migraine et des vitres à  astiquer urgemment. Lancelot du Lac, déçu, va bouder, je pressens...  Il sera des nôtres, seul...  le Lac, ce chott, ne daigne pas se déplacer.

- Mon Champion, Chevalier du Sinople arrivera en retard. Il tient à diriger le protocole, intimant à chacun "Nul ne passe", sa formule d'accueil préférée. A coup sûr, il va contrarier l'avancée des invités et retarder le service. Un peu malplaisant, n'est-il pas ? Un soufflé serait malvenu au menu. Le biffer.

 -Perceval a son rond de serviette réservé à l'année, depuis que Le Graal il a trouvé. Il ne se déplace plus sans son reliquaire camouflé dans un grand cabas très chic, carrelé Tati, quel snob ! Il m'a promis sa Monstrance en déco pour le centre de table, j'apprécie.  

Fee.JPG-  Rossini nous enchantera. Non, pas le tournedos, l'Opéra. Nous l'écouterons en sourdine, pour apaiser  diva et divo. Je suis honorée, Gioachino m'a fait un beau cadeau. Penser à le remercier par texto. 

La Dame du Lac est satisfaite. Elle peut se retirer dans son château de cristal, sous l'étang, pour y prendre un bain de pieds. 

Les orteils flip-flopant, elle rêvasse, faisant tournicoter ses voiles, un-deux-trois- quatre- ...huit- neuf. Un méli-mélo de truites, carpes, perches, anguilles, brochets, ahuris, se retrouvent enfermés dans la nasse des neuf cercles magiques de la fée Viviane. Elle en est un peu confuse-...pas fait exprès...  et ravie à la fois-un régal, du poisson frais au dîner !

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La noge che

Publié le par François & Marie

4saisons.jpg

V'là t'y pas qu'y noge, ape qu'an est point en hivâ!
Din la bouêt' que cause, è sant tout émaillis. Y s'rô l' darnier je, qu'y s'rôt point pi.
E z'ant mém' envié in poûr jeunot journaleux poû fèr causer le Louis, in darnier coup d'vant l'Apocalypse. Si y'en a bin un qu's'èmaillôt point, y'è bin li! E berottôt ballement dè cuchots d'noge d'vant chu li. El avôt vu bin pi, l'angnian lavou qu'y'avôt fay-u creuilli in tunnel pou sotchi d'san huteau. Y' avôt dè vrés hivâs dans c'tè temps ique. Y'ètôt point d' la roupie d' sansonnet!
El en r'veniôt point, le ptiot gars d'aveu san micro-esquimau. E grebillôt d' frè, è crayôt qu' le Monde allôt meuri. El avôt jèmè vu autin d'noge cheudre in èn' nê, in doubi-e dècimétr', y'è point ran!
J' crê bin qu'è ça ensauvé pou s'méttre à l'èvri sô in grous èderdon, in ètindant l' dèjal!

Publié dans Histoire en Patois

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Quatre saisons

Publié le par François & Marie

Nous y voilà, il neige en novembre!
neige2.jpg
Le jeune (au registre de sa voix, je le suppose) correspondant d'une station de radio piétine en baskets (je le suppose-bis), dans quinze centimètres de poudreuse. 

Les oreilles gelées (cheveux rasés au vent du nord, je suppose -ter), il grelotte dans son blouson-aviateur riquiqui (largement ouvert pour ne pas faire vieil-engoncé, je suppose-quater).
Il tend, d'une main bleue de froid,(sans gants, pour ne pas faire pèpère, je suppose-quinquies) un micro à un autochtone d'une région enneigée.
Le natif du coin, en chapka, moufles et parka, houspille d'une pelle habile, la poudre blanche.
- Qu'allez vous faire de cette journée? Hasarde-t-il anxieux comme si c'était le jour dernier. 
- La vivre! répond stoïquement l'héroïque enneigé.
Il y avait comme de la déception chez "l'envoyé spécial gros temps" lorsqu'il prit congé de la fraise à neige-humaine. 
Il était tombé sur un naturel du lieu plein de bon sens (Tiens, il en reste encore un!).
Cet indigène, primo, n'a pas geint ni pesté contre la neige en novembre. Secondo, se souvient que l'année se divise en saisons. Tertio, s'adaptera également s'il neige en décembre, janvier, février, voire mars et même en avril!
Que pensez-vous qu'il advînt de l'aventureux reporter?
A-t-il démissionné? A-t-il pour les îles lointaines postulé ? Est-il allé, résigné, boire un bien chaud café ?
Telles étaient les questions existentielles que je me posais au petit-déjeuner, avant que d'aller ma cour déneiger!

Publié dans choses vues

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L'écheillège du trequi

Publié le par François & Marie

(L'effeuillage patoisé-)

maïs2Ya l' sè, y avôt èn'bise d'novimbr'à décônner lès tauriôs. 
An ètôt d'échaillège du trequi chu l'Léon, din sa gringe. Bin vieux, an suppotchôt bin notès canadiennes, ape les fônes yeutès coulaichons.
An ça vitement rèchauffés, an ètôt à quinz' sarrés su l'cuchot d' trequi.
Tout par in coup, l'Julot s'est mis à freguilli! V'là ti point que ce chinçou avôt chai su èn' pènoïlle ruge !
T'sé quouai ? Quand te trouves du trequi ruge, te peux n'embréssi qui t'veux ! L'Julot que r'luquôt dèpeu bin du temps la Nicole, è s'est fait piaisi, t'peux m' craire !

Y avôt atou la Ghisléne, la ptiote du Touène, qu'ètôt v'ni d'aveu san bon ami qu'est point d'ique... paraîtrôt qu'è f'rôt binstôt l'instruisou... E z'y'ont fèt l'coup du trequi-charbougnou: an te fais aster su dès balles pénoïlles, mâ en d'sôs an a mis du trequi bin charbougnou...t'en r'sôs l' darrie tout macheuré ! Faut bin qu'è counnièsse qu'm'en y s'passe chu nôs!
An ètôt bin èze. An a collationné veu mîneit, y'èst vit' v'ni ! An a goûté l'picrate du Léonmaïs2 qu'ètôt ma fouè prou bon, d'aveu quéques cochounâilles, d'la boune têtre d'la Fernande. Ape i fiôt bin du bin d'se rachauffer d'aveu in bon jus à la chicoraïe !

 An èst point au bout, y rèst' encor bin dè vouaïats d'échaillège, l'temps d'fèr l'te chu yeux tou, d'avant l'hivâ.


Publié dans Histoire en Patois

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L'effeuillage

Publié le par François & Marie

-Gagné! J'ai gagné ! J'ai droit à "la" récompense... 
Julot, tout excité, jubile. Il va faire la bise à l'une des effeuilleuses!
Il dévale de son perchoir. Encouragé par la douzaine de spectateurs, l'air gourmand, il passe en revue les dames et demoiselles. Choisira-t-il la brune Odile, la jolie Claudette? Applaudi, il embrasse la blonde Nicole, la plus gironde des effeuilleuses.

mais1.jpgNe rêvez pas ! Nous ne sommes pas au cabaret ! 
Seulement dans une grange de l'avant- Bresse, un soir frisquet d'automne dans les années cinquante.. Famille et voisins sont rassemblés pour la veillée d'effeuillage... du maïs.
On a roulé des sacs de jute et de vieilles couvertures des armées sous les portes de la grange pour limiter le passage du redoutable vent du nord. 
Des monticules d'épis de maïs ont été déversés en large U sur la terre battue. On s'y perche, à un mètre du sol et on commence à dépiauter les épis qui sont jetés au centre de la grange. On ne leur laisse que deux oreilles feuillues. Elles seront nouées sous les avant-toits pour le séchage à l'abri des rongeurs. 
mais2.jpgTrès vite, la soirée s'anime. Julot vient de sacrifier, avec un plaisir évident, à la tradition des épis carmins dont la découverte permet d'embrasser qui on souhaite!
L'autre coutume est une sorte de petit bizutage. Dans ce genre d'assemblée, bien souvent une jeune fille vient accompagnée de son galant. Si ce bon ami n'est pas du village, le maître de céans lui propose, en grandes pompes, la place d'honneur, où il sera bien visible de tous. 
Il s'y installe rougissant  ou fanfaronnant. 
Mine de rien, les effeuilleurs l'observent avec une sorte de fébrilité. Ils guettent le moment où le non initié plongera les mains dans des épis rendus noirs et gluants par le charbon du maïs. Ce coussin de séant lui a été spécialement réservé, à son insu! C'est le prix à payer pour une intronisation bon enfant au sein des "écheilleurs de trequi". S'ensuivent des rires et quelques ritournelles d'adoubement. L'ambiance va crescendo. Les amuseurs s'en-moustachent de barbe de maïs, les bavards captivent par leurs fausses-vraies anecdotes.
maïs3

 

 

 

Peu avant minuit, les épis à oreilles forment une belle pyramide. Les effeuilleurs ont bien travaillé. Les fesses un peu talées et les doigts endoloris, ils retrouvent la convivialité d'une collation en charcutailles et tartes aux reinettes.
Jusqu'à l'entrée de l'hiver, il y aura bien d'autres soirées de ce genre, on se rendra la pareille entre "aidants" de ce soir.

Publié dans Souvenirs

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Il neige

Publié le par François & Marie

ILS m'avaient prévenue pourtant, faisant défiler un bandeau noir menaçant.
J'ai d'abord cru à une catastrophe interplanétaire annoncée sur l'écran.
Des infos, des consignes se pressaient bout à bout. Je ne les ai jamais lues jusqu'au bout.
Peu à peu leur message, je l'ai décodé. Pour ma vieille télé, et pour son râteau sur mon toit accroché,
blog TVstaticCe mardi serait le jour dernier.
Tout à l'heure, suis allée vérifier...
Sur le zapouilleur ai, dans l'ordre des chaînes, appuyé. Partout il neigeait!
Ciel sans imagination, anthracite-noir de jais.
La neige,star capricieuse, se singularisait, 
Ici fine, distinguée, elle tombait en frêles flocons alignés.
Là, épaisse, en tous sens agitée, on la sentait très, très, très énervée.
Zapouilleur ai rangé et près de vous suis venue m'épancher!

Publié dans anecdotes

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