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Défi n° 144 proposé par Domi pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Défi n° 144 proposé par Domi pour les Croqueurs de mots.

addiction

Je pense que dans la vie nous sommes tous addicts à quelqu'un ou à quelque chose".

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- Ciao ! Jé me nomme Gian Duja *.

- Bonjouuuur Giannnn...

- Moi aussi j'étais chocoholic *, mais je suis guéri de ce tyran domestique blanc, marron clair ou foncé.  Plus jamais je ne l'évoquerai. 

- Vivaaaat Giannnn...

- Jé vais vous aider à ne plus être des truffes, esclaves du chocoholisme. Ensemble on va le casser en très petits, petits carrés, le réduire en poudre, n'en faire qu'une bouchée !

- T'es à croquer Giannnn...

- Ce despote m'a réduit à l'état de mendiant, m'a balloté de ballotin en ballotin. Pour le fuir et consolider mon sevrage, jé me suis réfugié en campagne, en Côte d'OrLa Faculté me conseillait d' y méditer et y re- méditer.

Sur une colline, j'ai choisi un rocher thérapeute, une grosse pierre tiède où jé suis venu quotidiennement me recueillir. L'œil vague et la cervelle en vacuité jé m'y établissais et pour tout dire, m'y barbais. Seuls des lézards agités passaient vérifier furtivement si la place était libre, désolé les potes, c'est encore occupé. 

 

 

Défi n° 144 proposé par Domi pour les Croqueurs de mots.

Au loin dans la vallée, jamais de surprises, toujours le même champ de vaches charolaises, toujours la même échauguette en proue du château d'Époisses, le préféré de la Marquise de Sévigné.

Un jour de gros soleil un paysan empierreur d'ornières désempierrées qui flétrissait par là, me héla.

- Hé p'tit gars, tu vas fondre sans bain-marie ! Monte donc Sul'chard, j'm'en va te rapprocher d' la civilisation. Et pis ça préservera tes braies des crottes que ces voyous de lapins * sèment un peu partout.

Nous cahotâmes de conserve en petits chemins creux qui cabossent, doublâmes trois ou quatre escargots, croisâmes quelques Poulains et de vieilles ganaches déguisées en vaches mauves...

Engourdi par le rythme agreste de notre équipage et envoûté par les mélopées de Claude Nougatine et de David Brownie (mille pardon à C Nougaro et D Bowie ) que je pianotais sur ma tablette, jé devais avoir l'air abattu.

Le vieux me rabroua.

- Gamin, au lieu d' faire clairer ta bombe tactile qui t' rend l' ciboulot ramollo, n'éteins-la donc et zieute plutôt les arondelles, ça r'pose.

Docile "j'a n'éteint" et me suis laissé hypnotiser par le ballet des volatiles et la fulgurance de leurs zig-zags gracieux.

Tout à coup, une question d'une haute portée philosophique m'a titillé:

" Comment, en volant aussi bas, les hirondelles peuvent-elles faire du caca haut " ?...

- Et alors Giannnn ?...

- Jé m'entraîne chaque jour pour vérifier ! Jé suis très fier d'être ornitho-dépendant ! ... Cui-Cui... je vole, je flotte, je plane... ♪ mes chers amis ♫ je vole ♪ lalalalalala ♫ lalalalalala-aaa ♪ je vole ♪ je vole... ♫

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* Gianduja ou gianduia: pâte de chocolat, noisettes broyées, sucre glace, beurre de cacao.

* Chocoholic: mordu du chocolat.

* Se pourrait-il que les lapinous du n° 143 aient eu l'impudence de se fourvoyer aux alentours de la cité moutardière ? À suivre...

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Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

" Racontez une histoire de malade ou de médecin ou de pharmacien ou d'hôpital ou de médicament... ou un mélange ".

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Quelques réflexions inédites et authentiques glanées parmi notre entourage de professionnels de santé.

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Bon de commande adressé à la pharmacie hospitalière:  

" Dix paquets de gynéco " parrain ".

Traduire:

Dix paquets de garnitures gynécologiques conditionnées "par 1 ".

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Dans le compte-rendu de son test sanguin un patient découvre que son groupe sanguin est O + 

Catastrophé, paniqué, il s'écroule d'angoisse, "  J'ai le SIDA"... voyez je suis positif "...

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Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

- " Ma fille a été prise parce qu'elle ne s'est pas regardée ".

Traduire: " Ma fille est enceinte parce qu'elle n'a pas vérifié si elle avait ses menstruations ".

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L'équipe médicale s'interroge:

Dans cet établissement pour personnes âgées, depuis une fenêtre à ouverture réduite, comment a-t-on pu "balancer" un déambulateur du troisième étage ?

Énigme non résolue...

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En pénétrant dans ce cabinet elle s'interrogea, intriguée, pourquoi autant de doigtiers en latex dans cet énorme bocal ?

Sollicitée par le praticien qui la questionnait, elle avoua quelques douleurs cervicales (il palpa subtilement), lombaires (il tâta délicatement), coccygiennes... l'ostéopathe se dirigea vers le grand bocal, et * ... elle eut la réponse à sa question !

* remise en place des vertèbres du coccyx par toucher rectal.

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Afin de procurer une activité et offrir des responsabilités aux résidents de l'unité de vie Alzheimer, le gériatre d'un établissement hospitalier souhaita faire installer un jardin enclos où s'ébattraient quelques lapins.

On se conforma aux prescriptions médicales. Il y eut un jardin. Les résidents furent charmés, les lapins gâtés.

Mais, mais, mais... ce qui devait arriver arriva.

Peu à peu, les résidents, oublieux pathologiques, oublièrent qu'ils oubliaient de nourrir les lapinous.

On en eut vent.

On s'en émut.

On se demanda ... qui serait à même de... qui serait autorisé à... qui serait susceptible de...

On vérifia les fiches de postes des aides-soignants, on observa à la loupe celles du personnel infirmier, nenni dà... aucune ne comportait la mention " Prise en charge et distribution bijournalière de ravitaillement comestible approprié à l'espèce animale lagomorphe à grandes oreilles et évacuation quotidienne des déchets engendrés par icelle ".

Bref, personne ne souhaitait ni donner à becqueter aux lapinous, ni balayer leurs crottes.

Une secrétaire au cœur tendre, amie des animaux, décida d'adresser au Bureau Qualité de l'hôpital une fiche " Événement indésirable" (document qualité informant des non conformités rencontrées au sein de l'établissement.). Cet organisme prit très au sérieux l'infortune des mammifères rongeurs, en informa le gériatre et le cadre de santé.

L'événement est récent, les réactions humaines en instance.

En revanche le monde des petits culs blancs n'a pas attendu les résultats des cogitations administratives. Il a fait des lapereaux à gogo, tonsuré l'herbe tendre du jardin d'Eden, creusé sous l'enclos des issues de carapatage, envahi les moindres espaces verts, semé plein de petits cachous qui collent aux semelles dans les parkings et qui font taches au milieu des bégonias trop bien alignés et des œillets de poètes bien trop guindés.

Dans la journée, les civets en devenir cohabitent avec des colverts. C'est incongru, distrayant, salissant.

Certaines nuits, il n'est pas rare que le (la) pharmacien d'astreinte, qui déboule, mandée d'urgence vers trois heures du matin, soit accueillie par quelques bouquins facétieux folâtrant en famille. Ça lui permet, histoire de se réveiller tout à fait, de s'auto- servir un jeu de mots " me serais-je déplacée pour rien, l'infirmière du bloc qui devait m'attendre ici m'aurait-elle ... posé un lapin " ?

Ça fait causer, sourire, jaser, sans perturber les sautillements cascadés des petits lapins qui profitent sans complexes de leur liberté.

À suivre !

Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

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Hommage à elle, à lui.

Lorsque l'on demandait à cette dame de près de nonante ans, hémiplégique, dépendante depuis quarante neuf ans de son fauteuil roulant et de son mari (qui parvenait à concilier " train de culture ", trois enfants, potager ordonné, intégralité des soins prodigués à son épouse, organisation domestique impeccable, patience et mental positif quasi constants),

- Ça va Simone ?

Immanquablement, avec un vrai sourire et des ris plein les yeux, tout en vous invitant à partager un café et le gâteau concocté de sa main valide ( grâce à des astuces maritales dignes de Macgyver ), elle répondait d'une voix allègre,

- Ça roule !

Depuis hier Simone roule vers un monde sans fauteuil. Nous étions plusieurs centaines à son enterrement.

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Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

Avec comme objectif de faire découvrir le monde de la santé aux enfants de grandes sections d'écoles maternelles et de CP, et par là même de diminuer leurs craintes s'ils devaient être confrontés au milieu hospitalier, des étudiants en médecine, en collaboration avec d'autres étudiants de différentes filières de santé, soins infirmiers, kinésithérapie, pharmacie, odontologie, sages -femmes, ont mis en place un projet d'HDN, Hôpital Des Nounours.

Les enfants arrivent avec leur nourson personnel, dont ils ont choisi la pathologie et signalé l'emplacement par une croix en scotch rouge.

Les nounoursologues viennent les accueillir dans une salle d'attente, les écoutent en consultation, les dirigent vers un spécialiste ou vers un bloc opératoire puis vers la pharmacie.

Arthur, petit garçon de quakrans est reçu par une élève-infirmière qui le questionne.

- Qu'arrive-t-il à ton nounours Arthur ?

- Un krokrodile l'a mordu et a cassé son bras...

- Il n'y a pourtant pas beaucoup de krokrodiles par ici, essaie de le rassurer la jeune nounoursologue.

Après avoir vérifié d'un coup d'œil circulaire que personne ne les espionnait, Arthur s'approche et lui chuchote en confidence,

- Je les ai vus t'sé les krokrodiles, il y en a plein qui se promènent... la nuit...

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Vous comprendrez que j'aie un peu éloigné cette historiette de celle des lapinous, j'ai craint que les krokrodiles franc-comtois (réputés pour être des ogres krès, krès kruels) viennent les boulotter !

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