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défi n° 148 "L'océan" proposé par Enriqueta : pour les croqueurs de mots

Publié le par François & Marie

défi n° 148 "L'océan" proposé par Enriqueta : pour les croqueurs de mots

...Marie a rangé dans sa boite à trésors, un merveilleux coquillage que lui a donné son pépé et depuis ce cadeau, elle est devenue incollable sur les mystères océaniques. Elle raconte tous les secrets du chemin de l'eau à son petit copain. Mais comme c'est une longue histoire pleine de mystères et de fantaisie elle va le dire en épisodes au fil de l'été, par petites vagues et joyeux clapotis.

à suivre ...

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Défi n° 147 proposé par ABC pour les croqueurs de mots

Publié le par François & Marie

Défi n° 147 proposé par ABC pour les croqueurs de mots

...

 

- Il y a longtemps, des bonshommes-couleur sont venus de loin en vacances chez nous. Il y avait un rouge qui arrivait des zamériques, un gros rouge que disait mon pépé.

 

- Ben c’est pas de leur faute s’ils sont gros les amis riquains, c’est parce que là bas il y a des gras de ciel .

- Ah ? c’est possible moi j’aime bien le gras du jambon mais ça je ne connais pas. Bon. A côté du gros rouge il y avait un grand bleu en vacances aussi.

- Et il venait d’où celui là ?

- De la Mer «déterre année» je crois bien.

- Hou, c’est loin çà. ça doit être du côté de Lyon.

- Oui je crois, il y avait un petit jaune aussi, celui là il arrivait de la Chine lointaine et mystérieuse. ( C’est comme ça qu’on dit dans les livres ).

- Il parait que là-bas, les canards laquais sont des animaux domestiques.

- Oui et ils mangent que du riz et des grillons.

Alors, je continue mon histoire, il y avait un orange qui arrivait de Judé on l’appelait Jude orange un bonhomme très vitaminé, un rose et pour finir un violet, son copain : le pote au rose, quoi . 

- Ils venaient d’où ceux là ?

- Je ne sais pas mais quand pépé a vu le rose il a dit «ah ben lui c’est le bouquet !». Ils sont tous venus en vacances chez nous, mais ils parlaient chacun une langue bizarre et personne ne comprenait rien à rien.

Ils s’ennuyaient, ils étaient tout tristes. Alors ce n’était pas rigolo, d’autant plus que c’était l’été et il y avait beaucoup de travail aux champs.

Eh ben tu sais quoi ? Ma mémé ne s’est pas démontée et leur a collé à tous un outil en leur montrant d’un doigt autoritaire où était l’ouvrage ! Les bonshommes-couleur sont tous partis aux champs et ont donné la main pour aider aux travaux.

- Ça devait faire comme un arc en ciel dans les champs ...

- Oui et ils ont tellement bien aidé que les foins ont été faits en un rien de temps ! Alors pour fêter ça, ils ont été invités à une graaande fête avec plein de gâteaux, il y avait même des tartes au sucre et du vin mousseux. Ça chantait, ça rigolait et tout le monde parlait la même langue du coup.

Ils sont repartis dans leur pays, mais depuis, chaque été, pour se souvenir des bonshommes-couleur, ma mémé fait un dessert aux bleuets, à l’orange, aux myrtilles, à la fraise, au beurre et à la framboise en forme de petits guguss qui se donnent la main.

- Hummm ça doit être bon.

- Ah ben attends, les bonhommes couleur viennent peut être de loin, mais ma mémé c’est la plus meilleure des pâtissières du MONDE !

 

(François a pris la plume pour ce défi, Marie était très occupée cette semaine à pomponner sa jolie maison et à tailler touuuuus les végétaux qui n'arrêtent pas de pousser dans tous les sens ...) 

Défi n° 147 proposé par ABC pour les croqueurs de mots

Merci au jeune lecteur Andiamo qui nous propose cette vidéo pour accompagner l'article du jour.

Publié dans croqueurs de mots

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Défi n° 146 "Vocalise" proposé par Lilousoleil pour la Communauté des Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

"Aujourd'hui on ouvre ses oreilles. Le morceau s'appelle "Vocalise", composé par un certain Rachmaninov. Vous êtes inspirés par la musique, le titre, le compositeur ou l'interprète".

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♪♪♪ En cristallines vocalises  ♪ allégrement ♫♪.... résolument ♫♪♪ et par nécessité ♪ ♫ succombons à la "mode chicorée" ♪ ♫ .... ♫ ♪ ♫ 

 ♫ Avec ardeur... ♪ tout en douceur ...♪

♫ En vagues moutonnantes ♫ endu-enduisons ♫  oi-oi-oi-oi-oignons ♫ badi-badi-geonnons ♫ ♪ et cara-a-mélisons de la hanche aux talons ♫ ♪ 

♫ Vous voici joliment hâ-lée ♪... de la cuisse aux doigts d' pieds ♪

♪♪♫ VROU ♪ juste un bon courant d'air pour tout bien assècher ♪ ♫ 

♪ En un léger fredon débute une profonde concentration ♪♪♪ et une intense recherche de stabilité ♫ ça y est... ♫ moelleusement sur un coussin replet installez votre fessier ♪♫ 

♫  dé-é-é-tendez la fosse poplitée de votre jarret bien cambré ♪♪♫

♪ pour plus de visibilité, légèrement décalez la rotule ♪ AÏEUUU ♪ ♫

... lég-èr-eu-ment  vous dis-je !

mollet cambré... crayon pointé... ♪ ...'tention...  ♪ bieeen droite la couture ♪

pour avoir fière allure ♫

♫♪ voilàà... ♪♫ ...parf... ! Driiiiii ...

WARFFF ♫♫♫♫♫ gnnnnniiiii ...

horriblité de sonnerie de téléfon ♫♫♪♫

qui a fait déraper ♫♫ ♪

le trait de mon crayon ♫♫

de mon faux bas nylon ♪

sur mon hâle falsifié ♫

en chicorée diluée ♪

... larmes mouillées... 

♪ Chhhutttt ♪ ♫ console-toi Madeleine ♫♪  oublie ce damné succédané de bas et son prétentieux liseré bien trop droit ♫

♫ ♪ ton pied sera bien plus mignon ♫

en socquettes ♫ toutes tirebouchonnées en acco-oo-rdéon ... ♪♪♫♪♪♫♪♪♫♪♫...

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Décodage: Fin des années 40, début des années 50, les restrictions privaient les élégantes de bas coutures. Astucieuses elles palliaient ce manque en bronzant leurs jambes à la chicorée et traçaient méticuleusement au crayon, une fausse couture sur leurs mollets.

Bien malin qui détectera la corrélation entre ce trompe l'œil et la musique de Rachmaninov !

 

Défi n° 146 "Vocalise" proposé par Lilousoleil pour la Communauté des Croqueurs de mots.

...

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Défi n°145 proposé par Fanfan2B pour les croqueurs de mots

Publié le par François & Marie

Défi n°145 proposé par Fanfan2B pour les croqueurs de mots

Marie a laissé à François le soin de rédiger un article pour le défi du jour ...

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Défi n° 144 proposé par Domi pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Défi n° 144 proposé par Domi pour les Croqueurs de mots.

addiction

Je pense que dans la vie nous sommes tous addicts à quelqu'un ou à quelque chose".

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- Ciao ! Jé me nomme Gian Duja *.

- Bonjouuuur Giannnn...

- Moi aussi j'étais chocoholic *, mais je suis guéri de ce tyran domestique blanc, marron clair ou foncé.  Plus jamais je ne l'évoquerai. 

- Vivaaaat Giannnn...

- Jé vais vous aider à ne plus être des truffes, esclaves du chocoholisme. Ensemble on va le casser en très petits, petits carrés, le réduire en poudre, n'en faire qu'une bouchée !

- T'es à croquer Giannnn...

- Ce despote m'a réduit à l'état de mendiant, m'a balloté de ballotin en ballotin. Pour le fuir et consolider mon sevrage, jé me suis réfugié en campagne, en Côte d'OrLa Faculté me conseillait d' y méditer et y re- méditer.

Sur une colline, j'ai choisi un rocher thérapeute, une grosse pierre tiède où jé suis venu quotidiennement me recueillir. L'œil vague et la cervelle en vacuité jé m'y établissais et pour tout dire, m'y barbais. Seuls des lézards agités passaient vérifier furtivement si la place était libre, désolé les potes, c'est encore occupé. 

 

 

Défi n° 144 proposé par Domi pour les Croqueurs de mots.

Au loin dans la vallée, jamais de surprises, toujours le même champ de vaches charolaises, toujours la même échauguette en proue du château d'Époisses, le préféré de la Marquise de Sévigné.

Un jour de gros soleil un paysan empierreur d'ornières désempierrées qui flétrissait par là, me héla.

- Hé p'tit gars, tu vas fondre sans bain-marie ! Monte donc Sul'chard, j'm'en va te rapprocher d' la civilisation. Et pis ça préservera tes braies des crottes que ces voyous de lapins * sèment un peu partout.

Nous cahotâmes de conserve en petits chemins creux qui cabossent, doublâmes trois ou quatre escargots, croisâmes quelques Poulains et de vieilles ganaches déguisées en vaches mauves...

Engourdi par le rythme agreste de notre équipage et envoûté par les mélopées de Claude Nougatine et de David Brownie (mille pardon à C Nougaro et D Bowie ) que je pianotais sur ma tablette, jé devais avoir l'air abattu.

Le vieux me rabroua.

- Gamin, au lieu d' faire clairer ta bombe tactile qui t' rend l' ciboulot ramollo, n'éteins-la donc et zieute plutôt les arondelles, ça r'pose.

Docile "j'a n'éteint" et me suis laissé hypnotiser par le ballet des volatiles et la fulgurance de leurs zig-zags gracieux.

Tout à coup, une question d'une haute portée philosophique m'a titillé:

" Comment, en volant aussi bas, les hirondelles peuvent-elles faire du caca haut " ?...

- Et alors Giannnn ?...

- Jé m'entraîne chaque jour pour vérifier ! Jé suis très fier d'être ornitho-dépendant ! ... Cui-Cui... je vole, je flotte, je plane... ♪ mes chers amis ♫ je vole ♪ lalalalalala ♫ lalalalalala-aaa ♪ je vole ♪ je vole... ♫

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* Gianduja ou gianduia: pâte de chocolat, noisettes broyées, sucre glace, beurre de cacao.

* Chocoholic: mordu du chocolat.

* Se pourrait-il que les lapinous du n° 143 aient eu l'impudence de se fourvoyer aux alentours de la cité moutardière ? À suivre...

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Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

" Racontez une histoire de malade ou de médecin ou de pharmacien ou d'hôpital ou de médicament... ou un mélange ".

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Quelques réflexions inédites et authentiques glanées parmi notre entourage de professionnels de santé.

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Bon de commande adressé à la pharmacie hospitalière:  

" Dix paquets de gynéco " parrain ".

Traduire:

Dix paquets de garnitures gynécologiques conditionnées "par 1 ".

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Dans le compte-rendu de son test sanguin un patient découvre que son groupe sanguin est O + 

Catastrophé, paniqué, il s'écroule d'angoisse, "  J'ai le SIDA"... voyez je suis positif "...

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Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

- " Ma fille a été prise parce qu'elle ne s'est pas regardée ".

Traduire: " Ma fille est enceinte parce qu'elle n'a pas vérifié si elle avait ses menstruations ".

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L'équipe médicale s'interroge:

Dans cet établissement pour personnes âgées, depuis une fenêtre à ouverture réduite, comment a-t-on pu "balancer" un déambulateur du troisième étage ?

Énigme non résolue...

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En pénétrant dans ce cabinet elle s'interrogea, intriguée, pourquoi autant de doigtiers en latex dans cet énorme bocal ?

Sollicitée par le praticien qui la questionnait, elle avoua quelques douleurs cervicales (il palpa subtilement), lombaires (il tâta délicatement), coccygiennes... l'ostéopathe se dirigea vers le grand bocal, et * ... elle eut la réponse à sa question !

* remise en place des vertèbres du coccyx par toucher rectal.

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Afin de procurer une activité et offrir des responsabilités aux résidents de l'unité de vie Alzheimer, le gériatre d'un établissement hospitalier souhaita faire installer un jardin enclos où s'ébattraient quelques lapins.

On se conforma aux prescriptions médicales. Il y eut un jardin. Les résidents furent charmés, les lapins gâtés.

Mais, mais, mais... ce qui devait arriver arriva.

Peu à peu, les résidents, oublieux pathologiques, oublièrent qu'ils oubliaient de nourrir les lapinous.

On en eut vent.

On s'en émut.

On se demanda ... qui serait à même de... qui serait autorisé à... qui serait susceptible de...

On vérifia les fiches de postes des aides-soignants, on observa à la loupe celles du personnel infirmier, nenni dà... aucune ne comportait la mention " Prise en charge et distribution bijournalière de ravitaillement comestible approprié à l'espèce animale lagomorphe à grandes oreilles et évacuation quotidienne des déchets engendrés par icelle ".

Bref, personne ne souhaitait ni donner à becqueter aux lapinous, ni balayer leurs crottes.

Une secrétaire au cœur tendre, amie des animaux, décida d'adresser au Bureau Qualité de l'hôpital une fiche " Événement indésirable" (document qualité informant des non conformités rencontrées au sein de l'établissement.). Cet organisme prit très au sérieux l'infortune des mammifères rongeurs, en informa le gériatre et le cadre de santé.

L'événement est récent, les réactions humaines en instance.

En revanche le monde des petits culs blancs n'a pas attendu les résultats des cogitations administratives. Il a fait des lapereaux à gogo, tonsuré l'herbe tendre du jardin d'Eden, creusé sous l'enclos des issues de carapatage, envahi les moindres espaces verts, semé plein de petits cachous qui collent aux semelles dans les parkings et qui font taches au milieu des bégonias trop bien alignés et des œillets de poètes bien trop guindés.

Dans la journée, les civets en devenir cohabitent avec des colverts. C'est incongru, distrayant, salissant.

Certaines nuits, il n'est pas rare que le (la) pharmacien d'astreinte, qui déboule, mandée d'urgence vers trois heures du matin, soit accueillie par quelques bouquins facétieux folâtrant en famille. Ça lui permet, histoire de se réveiller tout à fait, de s'auto- servir un jeu de mots " me serais-je déplacée pour rien, l'infirmière du bloc qui devait m'attendre ici m'aurait-elle ... posé un lapin " ?

Ça fait causer, sourire, jaser, sans perturber les sautillements cascadés des petits lapins qui profitent sans complexes de leur liberté.

À suivre !

Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

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Hommage à elle, à lui.

Lorsque l'on demandait à cette dame de près de nonante ans, hémiplégique, dépendante depuis quarante neuf ans de son fauteuil roulant et de son mari (qui parvenait à concilier " train de culture ", trois enfants, potager ordonné, intégralité des soins prodigués à son épouse, organisation domestique impeccable, patience et mental positif quasi constants),

- Ça va Simone ?

Immanquablement, avec un vrai sourire et des ris plein les yeux, tout en vous invitant à partager un café et le gâteau concocté de sa main valide ( grâce à des astuces maritales dignes de Macgyver ), elle répondait d'une voix allègre,

- Ça roule !

Depuis hier Simone roule vers un monde sans fauteuil. Nous étions plusieurs centaines à son enterrement.

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Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

Avec comme objectif de faire découvrir le monde de la santé aux enfants de grandes sections d'écoles maternelles et de CP, et par là même de diminuer leurs craintes s'ils devaient être confrontés au milieu hospitalier, des étudiants en médecine, en collaboration avec d'autres étudiants de différentes filières de santé, soins infirmiers, kinésithérapie, pharmacie, odontologie, sages -femmes, ont mis en place un projet d'HDN, Hôpital Des Nounours.

Les enfants arrivent avec leur nourson personnel, dont ils ont choisi la pathologie et signalé l'emplacement par une croix en scotch rouge.

Les nounoursologues viennent les accueillir dans une salle d'attente, les écoutent en consultation, les dirigent vers un spécialiste ou vers un bloc opératoire puis vers la pharmacie.

Arthur, petit garçon de quakrans est reçu par une élève-infirmière qui le questionne.

- Qu'arrive-t-il à ton nounours Arthur ?

- Un krokrodile l'a mordu et a cassé son bras...

- Il n'y a pourtant pas beaucoup de krokrodiles par ici, essaie de le rassurer la jeune nounoursologue.

Après avoir vérifié d'un coup d'œil circulaire que personne ne les espionnait, Arthur s'approche et lui chuchote en confidence,

- Je les ai vus t'sé les krokrodiles, il y en a plein qui se promènent... la nuit...

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Vous comprendrez que j'aie un peu éloigné cette historiette de celle des lapinous, j'ai craint que les krokrodiles franc-comtois (réputés pour être des ogres krès, krès kruels) viennent les boulotter !

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Défi n° 142 "Le monde à l'envers" proposé par Lénaïg pour les croqueurs de mots

Publié le par François & Marie

Défi n° 142 "Le monde à l'envers" proposé par Lénaïg pour les croqueurs de mots

 

! neib àl'v eM

J'ai le trac. Me v'là tout en vrac.

Terrorisé, épinglé au tronc tel papillon de collection.

J'ai le tournis. Au secours ! il pleut des fourmis.

Décontracté comme asticot empalé par hameçon, je sens mon sang refluer sous mon capuchon. 

Destabilisé par les chatouillettes du muguet. Il me sonne les cloches, paraîtrait qu'insolemment  j'ai lorgné sous ses clochettes.

Attaqué par les girolles qui m'accusent d'avoir zieuté l'envers de leurs corolles. Elles en font même une jaunisse ces folles !

Si je lâche prise, tout là-bas là-bas au fond en bas, quelle sera ma surprise ?

Ça m'a l'air bien plus profond que l'océan et... j'sais pas nager dans le néant...

Allez, les gars soyez pas vaches... Pivotez l'image en bonne place, fissa ! 

Recta, promis juré, j'avouerai où j'ai planqué les œufs en chocolat.

 

 

 

 

 

 

 

Défi n° 142 "Le monde à l'envers" proposé par Lénaïg pour les croqueurs de mots
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Défi n° 141 proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots. Reprise du défi n° 39 proposé par Olivier de Vaux en septembre 2010.

Publié le par François & Marie

"Selon le principe que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, je vous propose de descendre en apnée dans la liste des anciens défis des Croqueurs. "

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Reprise du défi n° 39 proposé par Olivier de Vaux en septembre 2010.

 

"Vous êtes pris d'une incoercible envie de faire pipi à un moment fort inopportun: racontez  mais sans faire usage de mots contenant la lettre "i".

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Défi n° 141 proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots. Reprise du défi n° 39 proposé par Olivier de Vaux en septembre 2010.

An de grâce 1, 4+2, 2+4, 7+2. Temps de Carême.

Au cœur de la plus grande métropole de France le monarque Phébus, sa cour et une surabondance de fervents, ont passé la porte de la cathédrale pour entendre le prêche d'un orateur remarquable, le célèbre Bourdaloue, évêque précepteur du Grand Cétacé.

Ses sermons fameux sont démesurément longs. Prunelles closes, bras en valse de chasse-mouches le prêcheur subjugue, gronde, nuance le ton, le modère, le tempère, envoûte, tonne.

Madame De S. l'écoute avec déférence, proche de l'apnée. Quatre heures qu'elle est là pâmée sur son banc.

La dévote est détendue, pourtant son cerveau tente de la mettre en garde: son enveloppe charnelle semble en alarme. C'est nébuleux comme un début de tourment. Elle rejette ce tracas... occupée...pas le temps...

Tout en se concentrant à l'écoute du prêchant, elle sent confusément qu'un chambardement se prépare à hauteur de son organe que l'on ne prend pas pour une lanterne.

Bourdaloue toujours et encore, prône.

Elle, torturée, ne rêve que de se carrer sur un trône.

L'éloquent phraseur cause toujours.

De la palabre elle ne capte plus qu'un brouhaha confus.

L'homme voué à l'apostolat déclame, sermonne.

Elle s'en balance! Se balance, souffre, se déhanche, veut penser à autre chose... absurde, elle ne pense qu'à ÇA, elle est près de lâcher de l'eau... De grâce ! Elle va exploser ! Un trône... par bonté, presto !

Défi n° 141 proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots. Reprise du défi n° 39 proposé par Olivier de Vaux en septembre 2010.

Alertée par le comportement onduleux de sa patronne, la servante de Madame accourt, enclave prestement un vase salvateur sous les étoffes chambardées. Ça urge.

Béate, Madame honore le vaste pot de chambre, lâche les vannes, expulse, se soulage, transgressant allègrement les convenances, elle glougloute.

Ses cascades, ses clapotements, ses déferlements masquent les phrases de l'éloquent verbeux.

Penaude et enchantée, sans gêne et soulagée, elle pleut.

Bourdaloue avec constance, harangue toujours.

Peu à peu les cascades se calment, s'é-gout-tent ploc, ploc, ploc.

Rassérénée, Madame sur sa stalle se cale confortablement, prête à renouer avec la faconde du prêcheur.

Solennelle, la servante entoure de ses tentacules le vase où tremblote l'humeur aqueuse encore chaude et remonte crânement la travée.

Sur son passage on murmure, on approuve, on mesure les avantages du pot de chambre ambulant, on l'adopte, on le nomme bourdalou.

Défi n° 141 proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots. Reprise du défi n° 39 proposé par Olivier de Vaux en septembre 2010.

 

Dès lors à chaque messe, les Dames sont accompagnées de leurs servantes, elles-mêmes flanquées de leurs jules bourdalous.

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Défi n° 141 proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots. Reprise du défi n° 39 proposé par Olivier de Vaux en septembre 2010.

Anecdote:

Stupeur amusée lorsqu'au détour d'une table d'hôtes le jus du poulet rôt nous fut présenté dans un superbe bourdalou en Sèvres, trouvé aux puces par l'hôtesse de céans !

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Défi n° 140 " La chaise de coucou" proposé par Jeanne Fadosi pour Les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Défi n° 140 " La chaise de coucou" proposé par Jeanne Fadosi pour Les Croqueurs de mots.

Donner un titre au défi à partir de ce que vous inspire cette image.

 

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- ( Han ! m'a fait peur... Qui c'est lui ?) Monsieur ?

- ...

- Hé, m'sieur !

- ...

- (Whou... n'a pas l'air bien frais... ressemble à une grosse carpe échouée au milieu du désert.) Heureusement, t'as trouvé l'ombre de la treille de ma mémé, hein m'sieur ?

- ...

- (Une carpe muette, sourde, saucissonnée dans un gilet-veston...) Mémé te grondera si elle voit que t'es sorti sans chapeau.

- ... CHAPEAU ! tressaute la carpe.

- (Han ! c'est vivant!). Bin quoi ? Heu ... Chapeau !

- Arg !... pas CE MOT, rugit le carpillon.

- (Ouh là... y va me faire un coup de sang...) Regarde, je viens de cueillir un grand panier de joncs, je vais les tresser en chape...

- SILENCE ! je ne veux plus entendre parler de CHAPEAUX .

- ...

- Pffou (Soupir de détresse...) J'étais PDG de Galure & Galurin spécialiste des chapkas ... Depuis qu'il fait chaud, mes employés ne veulent plus fabriquer ces coiffes de fourrure, ils veulent produire des bobs (pourquoi pas aussi des tongs pendant qu'ils y sont). Ils m'ont lâchement expulsé, viré, évacué de mon fauteuil de PDG...

- T'inquiète ! Ça va aller...Ton gros fauteuil de cuir lui non plus n'était plus de saison, on va le remplacer par une jolie chaise de coucou * en joncs tressés, bien aérée pour l'été. Donne ta main... Ah! tu souris... Alors on peut commencer !

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Défi n° 140 " La chaise de coucou" proposé par Jeanne Fadosi pour Les Croqueurs de mots.

* Chaise de coucou: enfants, lorsque nous gardions les vaches, dans nos contrées de ruisseaux et de marais, l'un de nos passe-temps était le tressage de petites chaises en joncs. Nous les déposions en rang d'oignons au bord du ruisseau pour que les coucous viennent s'y asseoir !

On n'y retrouvait jamais de coucou mais parfois, surprise! de belles écrevisses égarées s'y retrouvaient piégées.

Défi n° 140 " La chaise de coucou" proposé par Jeanne Fadosi pour Les Croqueurs de mots.

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Défi n° 139 ("RÉSISTANCE") proposé par Enriqueta pour Les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Défi n° 139 ("RÉSISTANCE") proposé par Enriqueta pour Les Croqueurs de mots.

En maintes circonstances Constance a fait de la résistance.

A tapagé en battant les pavés qui incendièrent les oignons de ses dix doigts de pieds.

A fait front le front ruisselant, en brimbalant des calicots troués. Une incivile tendinopathie s'ensuivit.

A scandé des slogans qui réclamaient le droit de chacun à choisir sa voie. Y a cassé sa voix.

A pétitionné pour des causes plus ou moins grandioses.

A combattu bien des diktats, résistant à l'envie d'en venir aux poings, qu'elle a mis sur le i de "ça suffit".

Aujourd'hui aussi, ça suffit !

Constance a pris sa décision et François a dessiné cette irrévocable détermination:

Dorénavant elle ne va plus quitter sa cuisine,

son havre, son refuge, son chez elle, son repaire à tartines.

Elle y règne en souveraine, au milieu des robots et de la porcelaine.

Ici elle peut tout régenter, quelle félicité !

Soyons fous, osons le dire... quel pied !

Trilili, c'est dit !

Constance s'enroule en chantonnant ♪ en un devantier très seyant.

Elle va concocter un frichti exquis enrichi de croûtons frits, trilili ♫.

Plic, plac, ploc, elle gave son vieux grille-pain de pain de mie, triili ♪.

Abaisse la manette qui, splong, rebondit en lui fêlant un ongle, l'abruti.

Ré-appuie et ... oit.

- Eh oui, ricasse le vieux grilloir en sautant du comptoir, inutile de t'escrimer, je me suis détaché de la prise qui me tenait en laisse,

Yeux béants, elle en reste comme deux ronds de flan, tempête, le menace de sa cuillère à bouillabaisse.

- Tu vas frire mes quignons, obéis non de non !

Défi n° 139 ("RÉSISTANCE") proposé par Enriqueta pour Les Croqueurs de mots.

Il s'enfuit, se récrie,

- J'ai résisté à la tentation de me goberger en grasses matinées. Je me devais sous ton autorité aux aurores de toaster, toaster et re-toaster. Qui donc m'en a su gré ?

J'ai dominé l'envie de faire tout roustir, prenant soin de toujours bien rôtir. Qui m'en a dit merci ?

Tout rouillé des rotules, le teint verdâtre et les pattes en spatules, je cours m'oxygéner.

- Reviens mon tout mignon, j'ai besoin de grignons pour mon bœuf bourguignon !

- Non, non et re- non ! Sur ton ordre j'ai de trop de croûtons grillé les ripatons.

J'ai décidé de m'amender, de virer grilloir repenti et d'épargner ce petit pain de mie.

- Grand merzi mon zami ! roucoule toast-l'espiègle de son accent mi-farine de riz, mi-farine de seigle.

- Reviens ... supplie la cordon bleu(e) qui lève les bras aux cieux.

- Vas-y mon zami, résiste. Allez roule! De tes résistances neutralise l'effet Joule !

Fuyons, résistons, au galop décampons !

S'écrit petit pain de mie, chef de mutinerie, ragaillardi à l'idée de ne plus jamais être frit.

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