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La légende du Pillig Hud

Publié le par François & Marie

Un conte Cabardouche pour l'Avent

jour 11 arzhig

- C'est vraiment très beau ces lumières dans le ciel, chez nous on voit parfois le rayon vert quand le soleil disparait, mais là on dirait les voiles des anges .

- C'est les aurores boréales, Azenor, il n'y a qu'ici qu'elles sont visibles. Je suis sûre que c'est un signe qui nous dit que le Pillig n'est plus très loin.

- En tous cas on a de la chance d'avoir rencontré cet arzh gwenn, mais tu as vu, Beuzega ? Y'a un arzhig qui nous suit ...

- Je sais Azenor, je sais ... j'ai vu l'Inuit qui lui donnait des poissons à lui aussi... je crois que l'arzh gwenn c'est sa maman.

- Eh ben ! avec la petite et la grande ourse on est certaines de trouver le Nord !
Cet eskimo est vraiment très sympathique, tu l'as beaucoup fait rire avec ton mime !

- Il devrait faire du théâtre avec sa communauté de chasseurs... Ils pourraient monter une pièce qui s’appellerait : "il est inuit docteur Schweitzer"  ou "inuit, l'heure du crime" !

- Hi hi ... toi alors ! tu as toujours le mot pour rire ...

- Il faut bien Azenor, je te rappelle quand même que le festival de la krampouezh ouvre ses portes la semaine prochaine ... Je ne peux pas laisser les chinois remporter le triskell d'or.

- Ils ne savent pas faire les krampouezh, je te dis ! d'ailleurs : "quand on nem on ne compte pas !"

 

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La légende du Pillig Hud

Publié le par François & Marie

Un conte Cabardouche pour l'Avent

jour 10 la comedia del arte

Ne parlant pas l'inuktitut, les deux bigoudènes ont recours à une langue des signes improvisée (ponctuée de chouchenn pour une meilleure compréhension).

 Azenor a toujours été douée pour bâtir des châteaux de sable ; petite, elle réjouissait les estivants venus prendre les eaux  à Saint Guénolé, en élevant des manoirs éphémères qui forçaient l'admiration.
Sous une aurore boréale naissante, elle a l'idée d'en monter un en neige, histoire d'informer l'inuit de leur quête.

Beuzega, quant à elle, essaie de mimer le geste auguste de la crêpière mais ne réussit qu'à faire hurler de rire le chasseur. Les krampouezh sont un mets inconnu dans les régions polaires.
Elle fait mine alors de chercher quelque chose en faisant des zig et des zag dans le camp, avant de venir
s'extasier devant la maquette de neige.
Mais elle ne peut s'empêcher, de mimer la crêpière, ce qui plonge immédiatement l'autochtone dans une franche hilarité : il n'a aucune idée de ce que veut dire ces étranges mimiques, mais les déhanchements de la comédienne le mettent en joie.

Après avoir recommencé plusieurs fois sa pantomime de quête suivie de découverte du château, elle décide de laisser tomber l'allusion au Pillig, au grand dam du l'inuit qui attendait impatiemment cette partie pour rigoler.

Les dons d'actrice de Beuzega et les talents d'architecte d'Azenor finissent par évoquer quelque chose au chasseur ... aurait-il compris ce qu'elles cherchaient ?

- Aktok igdlo angininka ! articule t-il en pointant une direction bien précise. le sérieux dont il fait preuve indique que le château serait bien là bas .

Satisfaites, elles décident d'y aller à dos d'ours.

Ce dressage spontané emplit le chasseur d'un profond respect, il offre des poissons au plantigrade pour l'aider à accompagner les deux aventurières.

C'est à dater de cette nuit là que l'inuit se prit de passion pour le théâtre.

 

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La légende du Pillig Hud

Publié le par François & Marie

Un conte Cabardouche pour l'Avent

Jour 8 Nanok

- Qu'est-ce qu'i nous veut cet eskimo il a l'air nerveux avec son treant pour  pêcher le cachalot… Je ne sais pas ce qu'il a vu.

-Mon arrière grand-oncle chassait le krankal et leur treant était bien plus long que ça ! On en faisait de la graisse du Krankal, les fanons servaient pour les parapluies et les corsets des dames de la ville.

- Maintenant, avec les bag au diesel, les gars ont moins de peine. Mais on ne peut pas faire de corsets avec de la morue.

- Ça ne se fait plus les corsets, Azenor.

- Mais les morues, si ! ... d'ailleurs y parait que la fille Kemener....

-NANOQ!  Nanoq ! qaujimaqujijuq !

- Allons bon ! qu'est-ce qu'il lui prend à l'esquimo ? Il avait l'air bien tranquille et à présent, il est tout survolté. Il n'a sans doute pas l'habitude de rencontrer des dames avec de belles bigoubenn en dantelez .

- Ce n'est pas une raison pour nous pointer avec son treant. On n'est pas des krankal !

- On n'est pas des morues non plus !

- Hi hi hi hi, tu es bête Beuzega !

- Nanoq ! Nanoq !

- Quand j'étais petite à l'école le maitre nous avait lu un livre, ça parlait d'un ours qui s'appelait Nanouk.
- ...
- ...

- Nanouk...

- Aaaaaah d'accord, il a vu l'arzh gwenn... ! C'est pour ça qu'il est fébrile !
Calmez-vous monsieur, il est gentil, il ne mord pas !

- On va lui offrir une bolée de chouchenn, ça va le détendre.

 

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La légende de Pillig Hud

Publié le par François & Marie

Un conte Cabardouche pour l'Avent

Jour 8 Arzh Gwenn

- Heureusement qu'on a trouvé cet arzh gwenn pour nous convoyer, les transports en commun ne sont pas trop développés dans la région ; chez nous quand tu veux aller de Plouhinec à Plozévet tu peux prendre le car et c'est quand même bien pratique.
Là, on a peut-être chaud au revr mais l'air reste frais.

- Patience Azenor, reste bien assise sur ton revr, c'est le destin qui a mis cette bête sur notre chemin. Quand j'étais petite, à la ferme, je savais monter la jument et c'est moi qui la menais quand on allait tirer du goémon pour les champs. Alors monter un ours blanc c'est aezet.

- Oui oh... facile… heureusement que j'avais un morceau de Kouing aman à lui donner, à la bête, sinon on lui servait de dîner.
C'est encore loin le château, tu crois, Beuzega ? 

- Je ne sais pas. mais j'ai confiance : la force du Pillig nous a conduites jusqu'ici, je suis persuadée qu'il nous guidera jusqu'au bout.

- J'espère que tu dis vrai, Beuzega, Loïc est déjà reparti pour sa campagne de pêche, on n'a même plus de bag pour rentrer en Breizh. Et cet arzh gwenn, il est bien gentil avec sa grosse fourrure, mais je ne le vois pas nous ramener à Pont Aven.

- En tout cas, je sais où on va dormir Azenor, j’aperçois un groupe de chasseurs et des igloos. On va quémander leur hospitalité et en même temps, on leur demandera pour le Maner Santa.

- Qu'est-ce qu'on pourra leur donner en échange ?

- Ben voyons, Azenor ... une bolée de chouchenn !

 

 

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Publié le par François & Marie

Un conte Cabardouche pour l'Avent

jour 7 Gwallamzer

- Accrochez-vous les Krozh Yar, ça risque de secouer un peu !

- Houlà ! Loïc tu es sûr de toi là ? La mor est ben grosse et ton bag et tout bihan ! On est ben loin du Morbihan, chevrote Beuzaga qui n'en mène pas large dans les remous.

- C'est juste une bonne grosse gwallamzer, répond placidement le marin.

Azenor croit voir des dragons dans les déferlantes géantes, ils ont l'air de vouloir dévorer le valeureux chalutier. Nous sommes perdus se lamente-t-elle, jamais je n'aurais dû te suivre pour aller chercher une pauvre paelon dans l'enfer des glaces : le pays maudit des aerouant ! Ils vont nous avaler et nous ne reverrons jamais la terre catholique de Breizh !
Beuzega se veut rassurante (elle tient tellement à retrouver le Pillig) et prend Azenor dans ses bras solides de Breizhad. En fronçant les sourcils elle murmure : " L'Ankou ne peut pas venir, la Mor est forte, elle nous porte vers notre destinée !"

Loïc quant à lui sifflote un air guilleret, tout en menant son bag d'une main de maître. Ça fait longtemps qu'il navigue pour aller pêcher la morue et les coups de tabac, il connaît. Il ne lutte pas mais laisse filer son bateau dans le sens des vagues terribles. Il glisse son embarcation sur les eaux salées avec un art hérité d'une longue lignée de pêcheurs, il sait que la mer, en voyant sa soumission, saura  mener son vassal à bon port.

- Bon ! Eh ! les Kozh yar, c'est pas fini de couiner ? c'est vrai que ça remue un peu, mais ce n'est pas une raison pour paniquer. Je boirais bien une 'tiote bolée de chouchenn moi !
- Nous aussi ! répondent en chœur les deux matelotes d'occasion.

La liqueur miellée a pour effet de rendre Azenor et Beuzega beaucoup moins craintives, elles s'amusent même de ces montagnes russes salées et se font gifler par les embruns en riant. Elles esquissent même un pas de bourrée en tapant sur le pont un rythme joyeux avec leurs sabots. Loïc fait des zig et des zag, la mer elle - même semble joyeuse !

Après avoir longtemps dansé, le bateau retrouve une eau apaisée. Il avance vers les dernières limites septentrionales. Il est temps d'aborder les terres glacées et de partir à la recherche du château du Roi Carmin, le Maner Santa.

 

 

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Publié le par François & Marie

Un conte Cabardouche pour l'Avent

Jour 6 Merdeadenn

- Alors les deux kohz yar, ça va ? vous supportez la merdeadenn ?

- Oui, oh ça va hein ! C'est pas la première traversée qu'on fait quand même ! Et puis on n'est pas des poules mouillées, arrête avec ça. On te paye assez cher pour nous emmener jusqu'au norzh du norzh.

- Moui… 5 kilos de kouign aman et une bouteille de Chouchenn c'est pas vraiment un tarif de croisière...

- Oui ben écoute bien, Loïc, ton bag c'est pas vraiment le Costa non plus, j'ai rien contre dormir sur les filets de pêche et manger du corned beef pendant toute cette merdeadenn, mais 5 kilos de  bon kouign aman de la mère Marivon c'est un bon prix.

- D'autant plus qu'elle le donne pas son Kouign aman la Marivon, intervient Azenor .

Loïc acquiesce, il connait assez la pâtissière pour savoir que chez elle un sou, c'est un sou et qu'elle ne va pas brader son beurre.
- Mais dites-moi, pourquoi vouloir aller jusqu'au Pôle Nord vous n'avez pas assez froid en Breizh ? Chez nous la météo n'est pas fameuse mais là haut , en plein mois de décembre, ça risque de geler non ?

- On s'en fiche de ça, Loïc, le froid, on le craint pas et de toute façon, on va aller dans un château !

Le marin pêcheur ne répond pas, il est persuadé qu'Azenor et Beuzega  sont possédées par l'esprit malin d'un Korigan et qu'elles n'ont plus les moyens de réagir. Il est toujours hasardeux de contrarier la malice des lutins aussi ne se risque-t-il pas à les contredire.

- Oui ! Surenchérit Azenor, même que le Roi Carmin habite dans le château avec ses cerfs de lumière !

- C'est une brozenn ? demande timidement Loïc...

- NON répondent en chœur les deux aventurières à la coiffe altière, c'est pas une brozenn ! On va juste… euh… on va juste lui rendre visite, improvise Azenor. Oui, c'est ça, une visite de courtoisie, confirme Beuzega qui ne tient pas du tout à révéler leur quête.

 

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La légende du Pillig Hud

Publié le par François & Marie

Un conte Cabardouche pour l'Avent

Jour 5 "Maner Santa"

La légende du Pillig Hud

Azenor en voyant Merlin sombrer dans un sommeil méditatif, se saisit de la bouteille et goûte à la liqueur dorée. La saveur de miel fermentée a pour effet de la rendre joyeuse. Elle ne sait plus si la fable est réelle, mais elle se sent réconfortée !

Beuzega quant à elle, profite du coma serein de Merlin pour farfouiller dans sa documentation. Elle tombe enfin sur un ouvrage daté, mais précis sur la réalité des objets magiques. Elle dévore avec intérêt le chapitre consacré au Pillig et se persuade de son existence.

- Azenor, c'est écrit là, noir sur blanc ! Le Pillig est l'équivalent culinaire d'Excalibur, il était pendu au crochet sacré, personne ne pouvait s'en saisir. Seul un chevalier au cœur pur et à l'âme savante pouvait le décrocher… Cette espèce de beulke de Merlin avait raison, écoute ça :

" Il est advenu qu'un Roi en houppelande carmin au capuce ceint d'hermine est descendu du ciel en son char flamboyant. Escorté de ses cerfs de lumière il s'avança sans crainte vers le crochet sacré et su se saisir du Pillig Hud. Là où des armées de chair-cuitiers et maîtres queux échouèrent à se saisir de l'Objet Divin, le Roi Carmin le détacha sans faiblir. Il repartit au ciel en son char où il demeure. Le Pillig nourrit depuis l'armée des Anges par son pouvoir de multiplier les krampouezh."

- Maiiiiiiiiiiis Zeubega... heu Beuzega, c'est une brozenn ton histoire, un char qui vole, ça existe même pas alors. On va quand même pas grimper sur des gouelans pour aller voir si l'Pillig il est dans les nuages ... (il est vraiment bon c'te chouchenn)

- C'est un texte écrit comme pour une légende, mais l'histoire est vraie, j'en suis certaine. Merlin m'a parlé du Pôle Nord... je regarde dans le livre si on mentionne un château… voyons voir… nia nia nia… nia nia nia… c'est pas ça ... ah voilà ! Bingo , Azenor ! Il y a bien un palais au Pôle Nord : le "Maner Santa". C'est là qu'il est ! C'est là qu'on va aller !

 

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La légende du Pillig Hud

Publié le par François & Marie

Un conte Cabardouche pour l'Avent

Jour 4 Chouchenn

- Allons allons Gwenc'hlan... Heu Merlin, ne nous fâchons pas, nous sommes de vieux Breizhad et on se comprend entre nous ... J'ai toujours une bouteille de vieux chouchenn sous ma koef et on va tranquillement s'en jeter un petit.

-Vieux bretons, c'est possible mais en tous cas je comprends mieux la forme de vos dentelles à binette ! Je veux bien y gouter, mais sache bien qu'on n'achète pas Merlin avec de l'hydromel de contrebande !

- Non mais dis donc ! c'est l'chouchenn du père Maden, qu'il fait lui même avec du miel d'ortie ! c'est vrai qu'avant il y mettait des trucs bizarres pour faire monter l'alcool mais ça rendait aveugle et ça faisait fondre les bols en terre cuite. Mais maintenant, promis c'est comme du sirop pour les p'tiots c'hwiltouz.

- Bon, ben si les gamins peuvent en boire ...

- Alors dis moi Gwen..Rlin, que sais-tu sur le Pillig Hud ? il existe bien n'est ce pas ?

- Ouf, il est quand même raide ton sirop là ... Le Pillig ? je sais pas trop, la légende dit qu'il a disparu il y fort longtemps ... tu me remets en p'tit coup ?

- Mais où, Merluche ? où a-t-il disparu ?

- C'est toujours raide mais on s'habitue, je ne sens plus ma langue... ou ch'est qu'il a dichparu ? Ben .. on raconte qu'un dieu sur un char volant ch'est posé et a pris le Pillig  pour l'emporter dans Chon palais à lui. Et voilà. 

- Tu vois, intervient Azenor, c'est rien qu'une Brozenn j'te l'avais dit !

- Nan ! c'hest pas une fable ! ch'est vrai ! même que le char était tiré par des... heu.. par des cerfs, des cerfs volants même ! Tu m'en remets un coup steplait ?

- Rhaaa mais qui c'est ce dieu ? Il est où son palais ? Il me faut ce Pillig, tu entends ?

- Chon palais ? ah ouich ... ch'est au Pôle Nord, je crois bien .... Ch'est un dieu rouge et blanc qui fait un bruit de clochettes.

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La légende du Pillig Hud

Publié le par François & Marie

Un conte Cabardouche pour l'Avent

Jour 3 Merlin

La légende du Pillig Hud

- Salud Gwenc'hlan

- Salud les deux fouines... la journée commençait pourtant bien, je m'étais levé de bonne humeur et voilà que vous venez la gâcher dès l'aube !

- Toujours aussi accueillant, Gwenc'hlan à ce que je vois ...

- Oui, oh et puis arrêtez de m'appeler Gwen je sais pas quoi, mon nom est Merlin !

- Merlin ? enchanté ! ( le pauvre, il perd la tête)  l'important c'est que tu sois bien strobineller, nous avons quelque chose d'important à te demander .

- Stobi quoi ? non , non moi je suis au service du Roi Arthur et je ne traite pas avec les fouines. Qu'est ce que vous me voulez à la fin j'ai du travail là !

Beuzega se tourne vers Azenor et lui souffle : " je pense que Gwenc'hlan devient complètement berrbouellet, il se croit dans un conte ..." Azenor lui répond que fou ou pas fou, tout ça ne lui dit rien qui vaille et qu'il vaudrait mieux rentrer à la maison . Après avoir traité Azenor de Kozh yar, Beuzega interpelle à nouveau le sorcier, tandis qu'Azenor ronchonne en marmottant qu'elle n'est pas une poule mouillée.

- Oui heu... Gwen...machin... Merlin, nous venons te voir, j'ai besoin de ton aide, ta grande connaissance des légendes et ton habilité à dompter les démons pourront nous être utile dans la quête que je mène .

- Une quête ? houla ! j'espère que ce n'est pas le Saint Graal, j'ai jamais pu rien en  faire de c't'affaire. 

- Non non c'est autre chose, je cherche un objet magique qui donne le pouvoir à celui qui le détient de vaincre ses adversaires !

- Excalibur ? Ah oui ! Mais non ! C'est Arthur qui la possède et il hors de question que quelqu'un d'autre y touche non, non et non.

- ( qu'est ce qu'il raconte ce foll..) Mais non ...! Je cherche le Pillig Hud, la crêpière magique, celle qui cuit les meilleures krampouehz du Monde !

C'est une Brozenn, braille Azenor ! Après l'avoir menacée de lui faire bouffer sa coiffe, Beuzega reprend :

- Vous pouvez la trouver ou pas ?

 

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La légende du Pillig Hud

Publié le par François & Marie

Un conte Cabardouche pour l'Avent

Jour 2
Gwenc'hlan
La légende du Pillig Hud

- C'est pour cela qu'il faut demander de l'aide au strobineller, il saura nous dire comment retrouver le Pillig Hud .

- Si il existe, Beuzega, si il existe ... car pour  le moment c'est une belle brozenn, jamais personne n'a vu le Pillig ! Et ce n'est pas un sorcier qui va nous le ramener.

- Je sais que ce n'est pas une fable... ma mamm-gozh avait entendu sa mamm- gozh lui dire qu'elle avait vu le Pillig et que les krampouezh qu'on cuisait avec étaient fabuleuses.

- Ah ben si ta grand-mère l'a vu, c'est autre chose... Et le strobineller, à part lever les brûlures et faire des tisanes de salicorne, il s'y connaît en krampouezh ?

- Gwenc'hlan n'est pas très futé, c'est vrai, il ne fait pas la différence entre un mérou et un goéland, mais j'espère seulement qu'il sera capable de nous dire où pourrait se trouver le Pillig. J’en ai absolument besoin pour écraser la concurrence ! Tu ne te rends pas compte Azenor, la légende dit que la pâte ne colle jamais et que les krampouezh sont si fines qu'elles peuvent servir de dentelles à la Vierge Marie.

- C'est une brozenn je te dis ! Et pis la dantelez c'est pour nos koef, pas pour la mamm de Jezuz et elles ne sont pas filées à la farine de blé noir.

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