Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La ptiote au buis

Publié le par François & Marie

buis

La ptchignote ape sin rèmiau.

  Sètè vo qu'la mésse des Rèmiaux è la pieu longue d'l'an-nian?
  Y'è pou çan qu'lè ptchignots ape lè ptchignotes avin dè rèmiaux d'aveu dè poummes ape dè guètiaux pou què s't'ni-in tranqui. Y èto à c'tu quèro l'pieu brave ! Pou qu'y  è point pêchi d'se craire, è d'vint pouètièji en sotchant, d'aveu c'teu qu'avin point grin cheuse. Vo peutes craire
qu'le timps yeu deuro qu'le curaï diai "Ite,Missa est !"

Publié dans Souvenirs

Partager cet article
Repost0

Le Vigneron

Publié le par François & Marie



    vigneronA ma droite, des enfants.

    A ma gauche, des joueurs de quilles.

    Les premiers font du cheval à bascule, poursuivent un ballon, m'enroulent dans les cercles de leurs tricycles.

    Je reste de marbre.
 

    Les seconds se chicanent pour des "venues" 1, des "rabats" 2, lancent des "vaut deux", "vaut trois" 3. Avec des précisions d'apothicaire, ils replacent les quilles sur "la cadette" 4. Un instant plus tard, la grosse boule de hêtre fait exploser ce bel alignement en une résonance de sabots entrechoqués.

    Je reste de marbre.

    Pourtant de marbre ne suis point, mais de bronze.

    Il y a 120 ans, une sculpteuse m'a donné vie. Elle m'a assis sur un banc, placé un livre ouvert entre les mains (épanouissement par l'étude) et m'a décrété vigneron en posant à mes pieds un "bigot" 5 et un cep de vigne.

    Au centre d'un petit square, on m'a perché sur un socle d'où j'observe la vie.

    Pour un regard non averti, je suis un paisible travailleur de la terre qui s'accorde un peu de répit.

    Pourtant, je ne suis pas aussi quiet qu'il y paraît. Je surveille l'entrée. C'est par-là qu'ils sont arrivés...un 17 mars.

à suivre... 
lire la suite : Le vigneron 2


1- La venue : lancer de boule sur les quilles.

2- Le rabat : relever les quilles, rejouer depuis l'endroit où s'est arrêté la boule.

3- Vaut deux, vaut trois : compter les quilles de rabat et de venue.

4- Cadette : carré en pierre (ou en ciment) où sont légèrement creusés les emplacement pour chacune des quilles.

5-"bigot" : Instrument (houe) à deux dents servant à travailler la vigne.

Publié dans Histoire en Patois

Partager cet article
Repost0

dictons de printemps

Publié le par François & Marie

jonquilles2.jpgHier, fort vent du sud :
"Jamais grand vent ni vieille femme n'ont couru pour rien."

"T'vouairâs jèmé in grin vint ou ben èn'viélle fonne corrant pou ran."

Conséquence, ce matin il pleut :
"Jamais pluie de printemps n'a passé pour mauvais temps."
"Si y pieut è proémètan, y'è point mouvais timps."

Soyons positifs : "Mars venteux, verger pommeux."
" Y'a d'la poumme quin l'ven cô in march."

mais, prudents...: "Le soleil de mars donne des rhumes tenaces."
"Mèfiè te du soulè d'march, è'va t'enremia! "

Publié dans Dictons

Partager cet article
Repost0

Saint Joseph

Publié le par François & Marie

zozioss.jpgVendredi 19 mars. St Joseph.

   Les oiseaux se marient pour la St Joseph.
Lè z'usios s'mèriant pou la St Josè.
zozioss

   Pour la St Joseph, chaque oiseau bâtit son château.
Pou la St Josè, chèqu'usio fè sin châtiau.

Publié dans Dictons

Partager cet article
Repost0

Cent lignes

Publié le par François & Marie

gamine.jpgParce qu'il dormait...
    Cinq, six, sept.
    La petite fille aux rondes lunettes fait crisser son crayon sur l'ardoise noire.
    Elle a six ans.
 Parce qu'il a dormi...
    Grand silence dans la classe unique. La vingtaine d'élèves, des petits jusqu'aux grands du certificat d'études, se tient coite.
 Parce qu'il dormit...
    Les experts-lanceurs de craies font profil bas, les imitateurs ont ravalé grimaces et singeries. Terminés les duels à la règle-épée, disparus les funambules des pupitres-perchoirs.
 Parce qu'il n'aurait pas dû dormir...
    Le maître en blouse grise arpente les travées, le regard furieux derrière ses lunettes de myope. Ses chaussures ferrées font trembler le vieux plancher.
 Parce qu'il se sentait fautif d'avoir dormi...
    -Cent lignes pour toute la classe ! A sifflé-tonné l'asthmatique coupable de pathologiques et profonds assoupissements.
 Parce qu'il avait dormi...
    Et qu'il venait d'être tiré de son somme par les chahuteurs en délire.
 Parce qu'il dort trop...
    Il a oublié qu'il n'a pas encore trouvé le temps d'inculquer aux plus petits le magique cheminement qui mène à l'écriture.
    Treize, quatorze, quinze.
    La petite fille n'a été que spectatrice du désordre. Elle obéit pourtant. En grand désarroi. Avec son double décimètre, sa seule arme dérisoire face à l'injustice et au manque de discernement de cet instructeur, elle TRACE, TRACE, TRACE et emmêle des lignes sur son ardoise. 
  Parce qu'il avait dormi au lieu de lui apprendre à écrire...
regle-jaune.jpg

IN CENT D'ROUAIES.

     Din in ptchiot villège, y'avo ène ècôle daveu dè ptchios, dè moitans ape dè grans qu'allint avouère yeute certificât.
     Mais yèto ben auquouais, l'instruisou èto maudru : è dremo! Qu'm'en çen, tout par in coup. Ape y'li arrivo souvintes fouais dan ène jeunia...
     E z'ètint èn'vingténe de bessots ap'de bessotes. Qué qu'vos crètes que fi-in lè pi-e fregons, lè èquatche-pousserote, lè pi-e chtis? Eh ben, è sautrallin, è fi-in la riôle, è z'ètin in patarou!
       ardoise2Y' èto in brave coummèrce! Y révouaillot l'instruisou qu'èto fin in coulère ape qu' punissot daveu dè lignes dècrits. Y'èto prou mô fè pou lè pchtiniots qu'savin point ècri...J'cougnais ène pchète fillotte prou gentite, qu'avo ren révoluchné , mais qu'avo pô du dremou, y faillo qu'ill fiè dè lignes. Ill a pris s'n'ardouaise nouaire ape sin dou-bieu dècimétre( d'la vêche que rit), ape ill a trèci, trèci, trèci dè rouaies...puisqu'ill savo point ècri...
     Y'a beau temps d'çen, y'èto in 1950... Dèpeu, ill sé ècri!  Ape l'dremou, li,  dè dremi in paix...
 

Publié dans Souvenirs

Partager cet article
Repost0

La noge du coucou

Publié le par François & Marie

Auj'du, chu nô, la bise nouaire fè cheudre la noge du coucou su lè perlinpimpins !

dentelle2.jpg
Aujourd'hui, sur les primevères de notre Bas-Jura tombe la dernière neige, celle du coucou !

Publié dans Dictons

Partager cet article
Repost0

Ballerines et pataugas

Publié le par François & Marie

Patte2.jpgElle en a quatre. Le compte est vite fait. Une gauche et une droite, fines, d'un délicat ivoire, douces comme du velours. Puis une droite et une gauche emboîtantes, résistantes, antidérapantes et d'une décourageante couleur marronnasse.

   Elle a treize ans, début des années cinquante et quatre chaussures de sortie ; deux pour sortie-beau temps, deux autres pour sortie-temps maussade, voire pluvieux.

   Elle vient de recevoir sa convocation.  Dans trois jours elle sera mêlée à une centaine de filles de son âge venues concourir pour décrocher l'entrée dans leur future école.

   Trois jours plus tard, que croyez-vous qu'il arrivât ? Il plut ! Elle dut, dépitée, mettre au pied droit un lourd mocassin à la semelle en dents de crocodile. Le pied gauche fut aussi mal servi par son exacte réplique. (Souvenez-vous : au milieu de cent autres filles de treize ans...) 

   Shoes
Dès qu'elle a disposé de ses propres deniers, elle a souvent fait des pauses rêveuses face aux boutiques des chausseurs. Et, comme elle a maintes fois franchi
leur seuil, elle se retrouve avec un 

« léger» excédent de chaussures dans ses placards. 

Certains chuchotent qu'elle est affligée d'une petite névrose du pataugas. Elle les laisse dire et se garde bien de la soigner !

LES SOUILLERS.

    Ill in a quâtre. Ill in avo vite fait l'te ! 
   Ene gauche ape ène drète braman balles, qu'm'en du v'lours.
   Ene drète ape ène gauche... peutes !
   Ill a tréze ins. Y'è l'apré guérre, y'a point trop d'quouais...
   Ill a quâtre souillers: ènan pére pou l'soulè ape ènan pére pou la pieuge.
   Ill vin d'étre appalée: din trouais je, ill va à la gran'ville pou in concours (pou intrer dan ène clâsse). Y èra pi-e d'in cint donzelles aveu li! 
   Trouais je apré, v'là t'y pas qui s'met à pieuvre, mais à pieuvre, dè rabasses, dè batrasses. Ill pouvo point mettre sè braves souillers. Ill èto in coulère contre c'ta pieuge, ill a mis sè souillers peus (d'vin cint donzelles qu'allin étre, ben sûr, mouquouses...) 
   Dèpeu qu'ill a in ptcho d'quouai, ill s'achte dè souillers. Ill in a ben d'trop, mais y fè ren. Y 'avo ben trop fait malice qu'la pieuge li fasse mèttre sè souillers peus !
 

 


Publié dans Souvenirs

Partager cet article
Repost0

La Mulette

Publié le par François & Marie

  Le soleil est encore jeune. Il réchauffe mon échine juste à point. Il n'a pas encore atteint la rosée parfumée au lotier qui réjouit mes naseaux.

Ce grand pré ? Pour moi seule !

L'abri de planches ? C'est le mien !

La cuve d'eau à l'ombre du grand chêne ? Pour moi aussi !

L'heureuse bénéficiaire, c'est moi, la mule. Mon nom ? Mulette ! Mes maîtres ont l'imagination fertile ! De bonnes gens.

mule-copie-1.jpg

On sifflote. C'est Léon le fermier avec un grand seau d'eau. Comme il est prévenant et gentil !

 -Viens ma Mulette, module-t-il.

Je trottine allégrement à sa rencontre. Il me flatte l'encolure, l'eau est fraîche, quel maître charmant !... Mais, qu'est ce qu'il fait ? Ah le sournois, le fourbe, le voyou, il m'a passé le licol ! Il sourit le tartuffe !

 -On va labourer le champ de la plaine, annonce-t-il.

Le champ de la plaine ! Mais c'est au moins à un kilomètre, autant dire mille mètres ! Une soudaine et fulgurante arthrose du canon, du boulet et aussi... du paturon, me cloue les quatre fers au sol, je prends racine...


   Le bougre a de la poigne, il tire sur la longe et me voilà affublée d'un collier, d'une ventrière et attelée aux timons du char. Le Léon est un esclavagiste !  

  -Je vais te badigeonner de chasse-mouches, ça va te protéger ma mulette, prédit cet Escobar.

Le chatouillis de la plume d'oie qu'il utilise pour me peinturlurer ne me déride même pas, je reste tête basse, j'en veux à ce Judas !  

-Hue Mulette ! Vient-il de décider !

Je suis percluse d'arthrose et... sourde. Moi aussi, je viens de le décider ! Je boude et ne bouge pas !

 Sans titre-copie-1 -Hue Mulette ! En avant ! Vient-il d'intimer !

    Sourde je reste ! Dans mon for intérieur je regimbe et rue dans les brancards (seule l'arthrose m'empêche de passer à l'acte ) !

    Il y a encore dans mon dos, deux «Hue Mulette» de plus en plus impatients et une agitation des rênes qui me réjouissent ! J'ai réussi à agacer le traître !

    Je démarre en boitant, en renâclant, en lambinant (l'arthrose-subite est redoutable !) J'entends vaguement derrière moi des remarques de semi-satisfaction, du style "pas trop tôt","tête de mule" (quelle évidence !). Bref, j'arrive clopin-clopant mille mètres plus loin ! Je me cabre (intérieurement, l'arthrose toujours !) Quand ce faux jeton m'harnache pour tirer la charrue.

   -Dans une petite heure tu retrouveras ton lotier ma Mulette! Assure mon "tyran."

    Je ne lui accorde pas un regard : une heure, ça fait tout de même soixante minutes d'exploitation de Mulette... Je démarre en zigzagant... exprès ! Les voisins de champ du Léon vont  remarquer que "ses" sillons ne sont pas droits et lui en faire la remarque, je jubile !

  "Une vingtaine d'allers et retours plus tard (et autant de pensées rancunières et

   de claudications diverses !), je me retrouve à la tête du char. Le Léon prend les rênes en sifflotant.

    Il peut économiser son "Hue Mulette", je galope déjà sur la route du retour et je ne ralentis qu'en entrant dans la cour de la ferme ! J'ai "avalé" les mille mètres en une bouchée ! 

    Le Léon a un sourire moqueur en me désharnachant, je lui fais une  guillerette petite ruade de côté pour lui signifier que je ne lui en veux pas (trop !) et je trotte vers mon lotier où je fais une, deux, trois roulades de plaisir ! 

    Vous avez dit "arthrose?!" 

- histoire vraie-  
Ene mulette.

J'seu ène mulette qu'a, renque pou li : ène chintre d'aveu du lotier, in charti, in abouèrou sô l' gran châne, du soulè ape in pâtron, le Léon qu'èrrive en subiant ! E vin m'abouèrer.E m'appale "Vin Mulette, vin...". El è bin gentite c't'houme. Sa seille d'aigue m'fè ben du ben è gorgoillot.
   Tout par in coup, j'baille bieu, c'margalou, c'traîne-culotte m' passe le licou.C't'apchâtre veut m'fére travouailli !
   J'seu in aria, racafouainie, mandrue. Quand è veut m'applayi è chai, j'fè dè peutes façons.  El a beau m'fér'encrére què m' dorlote daveu l'émouchau qu'va chaissi lè mouchillons, j'su maucontente, j'hargigne, gambille, chambrille. J'va in beuznant, j'fè ma ganache tignouse! C'te Léon mitemon è in ébrution, è ragonne. Y è in argonier, in ch'ti. Ch'eu seudiale à sè "aïsse", j'me r'varpe en fiant des seillons tirvauchis d'binelle !
   A fauche, j'découlère, y è binstôt l'bout d'l'apier...
   Pou r'veni, pôvr'ami, y barde! J'frondale, dralle, j'su alègre, lè r'dalles sautrallant!
   Sitôt dépouaigie, j'cô din min lotier, j'fè ène, deuais, trouais cubêchios in r'millant d' piaisi! 

Publié dans Souvenirs

Partager cet article
Repost0

Paroles de Lapin

Publié le par François & Marie

lapins.jpg- Où en étions-nous, dit la lapine, ah oui ! mon clapier est vaste, bien orienté, un double grillage le protège. Ma litière est confortable.
    La fermière m'a gâtée de pissenlits croquants, elle a deviné... : mes lapereaux sont nés cette nuit! Elle sait qu'elle ne doit pas y toucher. (je peux renoncer à mes petits nus et aveugles s'ils sentent l'humain.) Elle m'a parlé doucement (sûrement avec des mots gentils de fermière). Lorsqu'elle a vu palpiter le nid de fourrure légère comme de la buée où ils sont enfouis bien au chaud, je crois qu'elle avait l'air content. Je n'ai pas bien suivi, je grignotais avec délice!
   
Ils grandiront vite.Lapinstel.jpg
    
    Il y aura des moments de jeux avec les enfants de la maison. Je serai stricte et taperai très fort "de la patte" 
si ces garnements ne respectent pas les règles :ne pas toucher à mes lapinous avant qu'ils soient des ados de trois semaines! Ne pas les tenir par les oreilles mais par la nuque, ce ne sont pas des peluches, non mais! Il y aura des jours de canicule où je les tirerai de leur sieste pour les guider jusqu'à l'abreuvoir. Le manque d'eau peut être fatal à un lapin...
    
     Il y aura des moments de frayeur 
quand une fouine nous menacera à travers le double grillageJe protégerai ma marmaille en la poussant tout au fond du clapier. Je couinerai, glapirai, ferai tant de ramdam et de tam -tam que la prédatrice s'enfuira bredouille. (ouf!)

   Il y aura au menu de certains dimanches du civet aux croûtons aillés...
  
   Il y aura des mardis où la fermière fera dix kilomètres à vélo pour aller vendre sous un marché couvert des oeufs, des poules et... des lapins.
    Il y aura un vilain bonhomme qui criera "Peaux de lapins, pôôôô..."en agitant des clochettes et en tirant une vieille charrette. La fermière dépendra des peaux raidies autour de leurs manchons de paille (souvenez-vous des civets du dimanche...) elle en récoltera quelques piécettes qui réjouiront les enfants (ceux- là même qui joueront avec mes lapereaux) et alourdiront leurs tirelires.
     On appelle ça "une vie de lapin fermier"... Mais où en étions nous ?ah oui : les pissenlits... délicieux,
vraiment!
      lapin2.jpg
L'avou sque j'en èto?
J'su prou bien din mè lépiniéres d'aveu d'la boune peille ape in grillaige qu'm'en y faut.
La fone du meix vin d'me bailli du nan-nan: dè grugnots! Ill savo ben qu'jalo lapini c'ta nè. Ill a r'gaidjé lè pouais-foulots lavou mes ptchiots san nano,sin ren touchi (ill saye qui faut point fornailli).Ill causot gentite, j'crais ben qu'ill freguillot un pcho!
Mes ptchiots è van grandi, è van avouair'ène vie d'lèpins! 
E juèrant d'aveu lè bessots du meix (j'taqu'rai d'la patte si è lè preniant pou lè arayes !).
E ubieurant point d'bouaire si fai chaud (in lèpin pourro  meuri si el a point prou d'aigue.) 
E z'èront pô quan èn' béte vindra pou no saigni (mais j's'rai ique pou me r'varper,fére du bru,trac'maler) ape y s'ra li qu'èra pô! 
Y'en èra que d'vindront râgout d'lèpin ,l'je du Seigneur...
Y en èra qu's'ront escarbillis lè madjis d'fouaire...
Y en èra qu'vont fini dans la carioule de c'tu que cheupe :"Pô d' lépins ,pôôôô"...
Y è san ène vie d'lèpin...
L'avou sque j'en èto?...lè grugnots: du nan-nan vré de vré j'vo dit!
 

Publié dans Souvenirs

Partager cet article
Repost0

LA VOUAILLA.

Publié le par François & Marie

  
   I sint l' gris pin èpeuces. I èst l' gran-pére qu' feum' san bouffârde en li-ant tou fô l' journau d' ique.
   Dès grands avans que siardant l'ére. L'pére, l'hivâ darnié avo tailli lè avanchers, è z'ont trempouilli qu'i en finissot point, ap'ès z'ont sochi quan y fiot du soulè. C't'hiva è lè maille, è viou fére dè mânnes pou lè poummes-è-tarre ape pou rintri l' bô. I li faut renque in cutè, in pouçon ape sès mins.
   D'aveu quêtre aig-euilles la gran-mére, l' métou l' Mongris su lès g'noux, qu'mensse dès choussons è gueurge pou' rèchauder lès pis dins lès sèbouts.
   La mére sô l'lusot qu' monte à pe qu'besse pou vouair quiâ pou r'mander sès chausses d'aveu èn' û. Fènette, la ptchiote cheine, dreume su' sès pids, ille sèt bin qui va point deurer,  qu'ille va fini la nai dins la peille d' la gringe.
   I'a in vioux journau su' la touèle ciria. Les ptchiots peinturant d'aveu la gouèche yeutès qué-hiers d' Noué. Es sant in biaude in pilou, ès pouvant vouailli in pchô, y'é mècredi sè (è vont point chu l'instruisou l' judi).
   La bouillotte zainzaine su l' fu que qui-aire un ptchô fô d'aveu lé bise que s'a l' via.
I'ést prèsqu' hui' heurs du sai, faudrot brinchi l'TSF pou la f'mille Deuraton ! Aprés, su la Suisse, y'a ène piéce d' té-hêtre. In l'oyant ès vant mingi dès ptiotes poummes ruges, dès mougnots d'chin.
   V' là l'heur' du tillol au mié, du nan-nan pou ben dremi. Lès ptiots vant s'cuchi.
I'é ène vouailla d'hivâ pou chu nôs, veu lès an-nians cinquinte (épré l'JC !)

50 37 Radio CM 74
Voir la traduction

Publié dans Souvenirs

Partager cet article
Repost0