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Défi n° 291 proposé par les Cabardouche pour les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

Chers écrivains, chères écrivaines pour le lundi 22 avril, les Cabardouche vous proposent le défi suivant :

"Réécrire une histoire en changeant de point de vue"

Prenez une histoire simple comme un conte pour enfant et racontez-le sous l’angle d’un autre personnage.

Prenez par exemple, l’histoire de Cendrillon, en le racontant du point de vue de Javotte et d'Anastasie ou le petit Chaperon Rouge du point de vue du loup....

Étonnez nous !

............................................................................................................................
La fourmi n'ayant bossé
qu'une toute petite partie de l'été,
because la canicule,
constate, morose,
qu'elle n'a plus grand chose
à se mettre sous les mandibules.
Déjà la froidure de la bise annonce l'hiver.
Tant mieux, elle n'aura plus à redouter son ennemi le pivert.
À ce qu'on dit, ce volatile frileux,
pendant le méchant temps, roupillerait dans les résineux.
Un souci de moins.
Néanmoins...
Pour fourmi, ça sent le roussi.
Elle se retrouve face à son garde -manger
à se lamenter.
Ses cris de famine
alertent la cigale, sa voisine
qui feuillette sereinement un magazine
à la recherche d'une nouvelle gabardine.
Intriguée et curieuse altruiste comme pas deux,
elle se déplie et vole vers ce chagrin verbeux.
Elle trouve notre fourmi prostrée,
(loin des tracas du prêt à porter)
au creux d'une branche vermoulue.
- "Que t'arrive-t-il ma Lulu ?"
- Ô ma voisine, ma Janine...
c'est la guigne...
- Raconte, l'invite Lulu en se pressant
tout contre l'insecte tout mouillé et haletant.
Elle dépose ses cymbales
(l'heure n'est point au musical).
- Je suis désespérée... fatiguée... accablée...
- Mouillée comme une giboulée...
( j'aurais dû mettre mon imper
, même périmé
depuis l'été dernier)
Ma Lulu, laisse-toi aller.
- Alors que je siestais d'un sommeil vigilant,
face à mon garde-manger- mes maigres provisions surveillant-
soudain, une perfide araignée, menaçant
ma gorge de son aiguillon ricana " Je suis la cruelle Agrippine,
(alors qu'on l'appelle Dédée -la -mocheté ou encore Jacqueline)
si tu veux rester en vie, ouvre-moi ton gourbi. "
Te rends-tu compte, la charognarde osait insulter
le lieu où sont entreposées mes minces récoltes de l'été,
mon précieux garde-manger...
Snif.
L'infâme n'a rien laissé, elle a fait rasibus
et à disparu avec un affreux rictus.
Janine en a la larme à l’œil.
- T'inquiète ma Lulu, je vais te tirer de ce mauvais pas.
Les mauvaises langues colportent que ma vie
c'est me régaler de la sève des arbres, chanter et dormir...
Que nenni !
Par temps de froidure j'ai un job bien rémunéré
dans une salle de
concert bien chauffée, à Paris :
" La Cigale" ainsi nommée.
Mon cousin en est l'administrateur fabuleux.
J'y double le cymbaliste, un pote un peu paresseux !
Nous allons nous y rendre de conserve (de ravioli ?).
- Qu'y ferai-je, grand dieu ?
- Sous les bras tu chatouilleras furieusement la harpiste,
histoire d'électriser ses pizzicati ramollis.
Ce qui fut fait après avoir été dit.
Ainsi se rabibochèrent la cigale et la fourmi.

Moralité :
N
e prêtez jamais foi aux on-dit, les amis.

 

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Cabardouche à la barre, défi n°291 .

Publié le par François & Marie

Chers écrivains, chères écrivaines pour le lundi 22 avril, les Cabardouche vous proposent le défi suivant :

"Réécrire une histoire en changeant de point de vue"

Prenez une histoire simple comme un conte pour enfant et racontez-le sous l’angle d’un autre personnage.

Prenez par exemple, l’histoire de Cendrillon, en le racontant du point de vue de Javotte et d'Anastasie ou le petit Chaperon Rouge du point de vue du loup....

Étonnez nous !

 

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Défi n° 290 proposé par Colette pour Les Croqueurs de Mots

Publié le par François & Marie

Thème :
De l’autre côté de la rue.

Vous êtes à la fenêtre.
Il fait noir, très noir …

à la fenêtre

Photo Colettedc

Dans un court texte,
racontez-nous ce qui se passe.

................................................................................

Immeuble d'en face, deuxième étage, une fenêtre à barreaux intrigue.
- Cette fenêtre me fait peur.
- Peur ?
- Oui, peur. Cette pièce noire...
- ... Développe.
- Que veux-tu que je développe, je n'ai pas dit cette "chambre noire"!

- Regarde mieux, la lumière de ta fenêtre éclairée s'y reflète, la pièce n'est plus totalement noire.
Le noir n'existe que par son contraste avec la lumière, c'est bien connu.
- Et dire que des chats ont le courage d'y vivre...
- Observe-les, te semblent-ils frustrés ou en péril ?
- Pas vraiment.
- Les raminagrobis se dirigent facilement dans le noir. Ni le chat ni le chaton ne sont avachis ou en posture de détresse, cette obscurité leur convient, ils observent paisiblement l'effervescence de la rue.
- Ce noir... face à moi, brrr...
- Le noir c'est la stabilité et la confiance en soi, observe-le. Préférerais-tu cohabiter avec une enseigne clignotante rose fluo ?
- Le ciel m'en préserve !
- Alors, détends-toi et ne râle pas. Depuis des mois tu cherches un studio, tu l'as enfin trouvé; ça n'est tout de même pas une nuance qui va te faire renoncer. Et puis dis-toi que tu es bien plus privilégiée que l'arc en ciel.
- ?
- L'arc en ciel, lui,
est totalement privé de noir...

 

 

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Défi n° 289 proposé par Josette (de La Cachette à Josette) pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

Défi n° 289 proposé par Josette (de La Cachette à Josette) pour Les Croqueurs de Mots.

- Salut Sem ! Quarante neuf degrés à l'ombre, la mer s'évapore à toute blinde, ça urge. L'Arche lèvera l'ancre dans quarante jours. Amène-toi, on va faire le point.
- Oh nooon, cheffe !  Pas la liste du "qui que quoi qu'est-ce qu'on emmène et qui que quoi qu'est-ce qu'on n'embarque pas"...
- N'oublie pas que je t'ai choisi parce que tu es un descendant de Noé, il doit bien rester dans tes gênes quelques bribes d'expériences maritimes. Et puis qui sème le vent sans attirer la tempête est le bienvenu. Fissa ! T'as ton stylo ?
- À sec, l'encre s'est volatilisée...
- Ta tablette ?
- Je l'ai mangée, me souvenais plus qu'elle n'était pas en chocolat...
- Et c'était ?
- Dégueu, pouahhhh.
- Trouve une ardoise et le crayon qui va avec...
- ...?
- Noé en avait sauvé un stock du temps où on savait encore tenir un crayon entre le pouce et l'index.

 

- Prêt ? Tu lis la dernière liste établie.
- Peux pas, elle est notée sur une nappe...
- Et la nappe est...?
- Sur ma tête, à cause du cagnard. C'est d'ailleurs un peu fatras.
- ' Pas l'savoir. Débrouille-toi. J'écoute. Et ne fait surtout pas crisser le crayon d'ardoise, ça me hérisse.
- On a oublié les hérissons. C'est parti, en vrac : "Eaux" ?
- Indispensables ! et sous toutes les formes : ô, oh, ohoh, haut, oh oh oh, os, aulx...
- Que d'eau, que d'eau ! C'est noté.
- Continue.
- "Gars laids aux corbeaux" ?
- Et brus à la peau lisse.
- Hein ?
- Rhââ, pas de"hein", on dit "plaît-il" à la cheffe. N'oublie pas que  chaque catégorie embarquée dans l'Arche  doit comporter un élément féminin et un élément masculin.
- Ah ?.. Pourquoi ?
- Pfiouuu, t'expliquerai pendant le voyage. Donc, je traduis: des gars laids et des belles-filles.
- Et puis les galets sont tout indiqués pour fabriquer une plage dans l'Arche.
- "Bas laids" ?
- Des beaux également si on veut.
- Les premiers sont plus utiles pour rapproprier.
- "Bas ronds" ?
- Trop hauts thyms.
- "Sous pierres" ?
- Pour la soupe au caillou !
- "Pins seaux"?
- En ornements  des galets de la plage.
- Et moi rhââ je me prends les pinceaux dans la nappe. Je continue "Dix manches"? Bien utiles pour familles nombreuses !
- Et le meilleur jour de la semaine quand il n'est pas suivi du lundi !
- "Coqs laids"?
- Et poules de Bresse.
- " Lits masses" ?
- Nourriront les coquelets !
- On a oublié les "poux sains".
- INTERDITS , malheureux ! Sous leur allure fragile de mignons pompons jaunes, ils auraient tôt fait de contaminer en totos l'Arche toute entière.
- Je vous admire, chef, vous pensez à tout. " Cerf paon" ?
- Ouais, les poules de Bresse en feront leur quatre heures.
- "Chat mot" ?
- D'accord. Tu ajoutes "sous riz" et "champ son" pour équilibrer.
- "Chat lait" ?
- Accordé, c'est mieux que "Chat teigne".
- "Aïe et oie gnon" ?
- On garde les oies, on expulse les ails et les gnons.
- " Mou thon" ?
- À  congeler, tout comme les "gens bons".
- Pourtant ils nous rendraient bien services face aux trublions.
- La peau lisse s'en chargera.
- "Arts pions"?
- Pour garder les pieds sur terre !
- "Sans thé "?
- On aurait dû le noter en premier... de l'an.
- " Pont pieds" ?
- Armés de leur boutefeu. Si on ajoutait "lit coeur" pour digérer tout ça !
- À vos ordres cheffe !
- Levons nos verres à Terra secundi casus !
- Bien vu cheffe, à La terre de la seconde chance !

 

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Défi n°288 proposé par Martine Martin pour Les Croqueurs de Mots

Publié le par François & Marie

Martine nous dit : "merci d' écrire le dialogue entre deux femmes si différentes : la Joconde de Léonard de Vinci et la Tempérance de Niki de Saint Phalle qui se rencontrent dans une salle de musée, le temps d'une exposition.

À vos claviers, amusez-vous, faites nous rire !"

 

- Rhôôôôô, je rigole ! c'est quand même pas banal de se faire asperger avec du potage ... te voilà célèbre !

- Je te rappelle que je l'étais déjà avant, j'ai pas attendu de sentir le poireau pour attirer des tombereaux de japonais, on se bouscule tous les jours pour m'admirer !

- Heu , Mona, tu sais bien que la plupart du temps, ils cherchent juste à faire des selfies pour fanfaronner sur les réseaux sociaux. C'est à peine s'ils connaissent ton auteur.

- Léo? moui celui-là il aurait pu s'appliquer un peu pour me terminer le sourire, on a l'impression que je suis bouffie au collagène.

- Monaaa ! Mais c'est ça qui fait ton charme et puis comme ça, on oublie ton nez .

- Quoi mon nez ?

- Ben... il est un peu long, non ?

- Non mais dis donc Tempé ? On en parle de tes fesses ? Comme disait Napoléon : "Vive l'ampleur "! J'aime mieux avoir un nez un petit peu long plutôt qu'avoir un ravalement de schtroumpf sur un corps de citrouille .

- Rhôôô ça va Mona, Niki était une rigolote, c'est pour ça. Regarde mes ailes, tu les aimes, mes petites ailes ?

- Moui, pas mal ... Sers-moi un Amaretto plutôt .

-Tu ne préfères pas un velouté à la patate douce ?

- Mais arrête avec ton histoire de soupe ! c'est pas de ma faute si les écolos veulent faire parler d'eux !

- Te fâche pas ! Pense que tu as de la chance Mona, un peu plus et c'était les éleveurs en colère qui te visaient. 

- Et ?

- Et bien alors, en général, ce n'est pas de la soupe qu'ils balancent !

- Berk ! oui tu as raison, sers moi un double Amaretto !

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Le 28 janvier dernier, deux militants de Riposte Alimentaire ont aspergé de soupe La Joconde dans la salle du Louvre où elle trône. Il s’agit d’une seconde attaque visant le légendaire portrait de Léonard de Vinci.

Texte et dessin de François. Qu'il en soit chaleureusement remercié.
                                                                                                                 Marie.
(parce qu d'habitude , François ne fait que le dessin, mais Marie était trop occupée cette semaine...)

François

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Défi n° 287 proposé par Jeanne Fadosi pour Les Croqueurs de Mots

Publié le par François & Marie

 
Jeanne nous dit :
Voici quelques mots qui se ressemblent beaucoup mais qui ne veulent pas du tout dire la même chose. (Si vous voulez épater dans une conversation, c'est ce qu'on appelle des paronymes.)
- plage ; place ; glace ; grâce
- bateau ; gâteau ; râteau ; marteau
- durée ; purée ; curée ; jurée
- soie ; foie ; joie ; voie
 
1) Choisissez un seul mot dans chaque ligne
2) Utilisez-les dans un petit texte qui raconte une aventure insolite ou/et drôle ou/et émouvante 
MAIS ...
3) Vous ferez exprès de  mettre à la place de chaque mot choisi un autre mot de la même ligne 
A vos lecteurs lectrices  le soin de retrouver les mots adéquats.
 
..............................................................................................................................................
 
 
Scène étonnante ce matin sur la place.
Ils sont arrivés pour une vague purée.
Ils étaient quatre. Trois plus une.
Leur râteau a trouvé sans peine une glace ;
ce n'est pas la curée pour les gâteaux.

Eux, ils sont ici pour elle.
Elle, elle a besoin d' être chaperonnée.
Escamotée sous son grand chapeau
elle se cache. Elle ne veut pas qu'on la voie.
Sa charge de jurée de Cour d'assise
elle la porte comme une tache indélébile.
Elle a voté pour la sanction maximale requise.
Pour cette peine infligée, elle craint la condamnation divine.
Elle a des remords, a perdu sa joie de vivre.

Le temps passe.
Les jours rétrécissent. Elle, elle s'épaissit...
On lui dit : réagis !
Elle répond " j'ai grossi... je suis finie...
Cette marque de haute couture dont j'étais l'égérie, m'adulait.
Je promettais du rêve. Les vêtements que je portais se vendaient en précellence;
à présent, c'est la déchéance...
J'ai vraiment trop grossi
et pourtant je dois gagner ma vie."

- Fais-moi confiance, la rassure une amie, je vais te sortir de cette mauvaise passe.
Je connais une escouade de professionnels aguerris en tours de passe-passe.
Elle les rencontre, elle a l'heur de leur plaire.
Pour l'heure elle les suit jusqu'à "un ouvrage défensif en béton armé et blindé,"
entièrement recouvert de milliers d'éclats de miroirs qui scintillent au soleil couchant.
Ils installent leur matériel.
Elle, elle farfouille dans un grand cabas.
Elle a refusé les habilleuses et tout leurs tralalas.
Elle en extirpe des foies sublimes, des foies magnifiques, d'admirables foies.
Elle dénude ses jambes, ses cuisses, ses épaules et ses bras
puis les gave de foies - en veux-tu, en voilà !

Eux, ils ont foi en elle. Ils veulent l'aider, lui faire la courte échelle.
Ils oeuvrent en professionnels.
La dirigent de face, de profil, de dos.
Les flashes crépitent.
Bien que mélancolique et désenchantée
elle retrouve ses anciens réflexes "d'icône de la mode."
Elle prend des poses, fait tourbillonner ses voiles éthérés, court, danse et vole.
Elle est en transe, comme en état de grâce.
Elle oublie qu'elle est trop grasse.
 
Les photographes ont braqué leurs objectifs vers les miroirs éclatés.
Son image s'y reflète, dispersée, morcelée, fragmentée.
Bien malin celui qui devinera qu'elle s'est démesurément empâtée.
En fin de séance elle ne s'expurge pas de ses foies,
les conserve en talismans, signes d'espérance et de foi.
Revigorée, elle sourit sans le savoir, s'ébouriffe, jette à l'eau son grand chapeau
et, se rue vers son marteau...

Merci à Jeanne pour ses recherches et l'adresse du site qui raconte l'histoire de ce fameux blockhaus.

vous pouvez y accéder ici

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Défi n° 286 proposé par Jill Bill pour Les Croqueurs de Mots

Publié le par François & Marie

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Thème d'après cette photo,

Commencez votre écrit par « I'm literally Gobsmacked » (Sans voix, bec cloué)

 

Mission pour les Croqueurs de Môts...

Photo JB (Prise à Gruyère, Suisse 2023)

 

Dans un texte court et amusant

Dites ce que vous pensez du dernier achat artistique

De votre amie Sigourney pour cet "alien"..
..............................................

 

-" I'm literally Gobsmacked " !... (sans voix, bec cloué) murmure Séraphine, pétrifiée face au dernier achat artistique de son amie Sigourney.
-  Cette oeuvre est sublime, n'est-ce pas ? Qu'en penses-tu Séraphine ? interroge Sigourney.
-  Non... oui... je ne sais que dire, bredouille Séraphine... les bras m'en tombent... (son sac et son parapluie en font autant). Je sens que j'aurais besoin d'un remontant, souffle-t-elle avant de s'effondrer au creux du canapé.
Un cordial les remonta - sans les verticaliser pour autant - elles demeurèrent prostrées, face à "la chose".
- Sigourney, moi qui croyais que tes goûts en matière de décoration flirtaient plutôt avec le classique, voire le désuet - genre napperons au crochet, coucou suisse et tableaux au point de croix - je suis perplexe face à cette déroutante"réalisation".
- J'estime qu'elle se fond bien dans le décor, hasarde Sigourney.
- Je dirais plutôt qu'elle surprend, qu'elle est déconcertante, bref... qu'elle fait tache... On jurerait un métissage entre le flacon de parfum du Jean-Paul Gaultier et une extra-terrestre aux yeux de biche... Tu voulais mon avis, tu l'as.
- Lino est un champion... dans son genre murmure Sigourney.
- Qui est ce Lino ?
- Un gars... très doué.
- Oh mais dis-donc ma vieille, il fait briller tes yeux ! C'est du sérieux, mumm ?
- Bof...
 - Ce Lino -  bizarre ce prénom de toile cirée - où expose -t-il ? Dans une galerie ?
- Il... Il travaille dans un grand local... sniff.
- Te voilà toute émue ma jolie ! J'en suis heureuse pour toi, adieu le célibat ! Si on fêtait ça !  il doit bien te rester un peu de gnôle.
D'une main qui tremble Sigourney remplit de manière hasardeuse les (petits) verres. Elle vide le sien cul sec, et s'effondre.
- Bouhhhh... hoquets... hoquets...
- Ne te mets pas dans cet état ma Sigourney, je comprends que tu sois bouleversée par cet artiste ! Ton Linoléum semble avoir du talent, il a déjà pignon sur rue, dis-moi ?
- ... Euh... oui... sniff... la rue passe au ras de son atelieeeerrrrr...
- Mais tu pleures ma  Sissi... Viens dans les bras de Tata Séraph'...
- BOUHHHH ... hoquets hoquets hoquets bouhhh sanglots sanglots...
- Là là...  tout doux ... respire dou...ce...ment... Tiens, termine mon verre et dis-moi tout.
- Gloup .......... ..........  .......... 
- Bon, raconte : qui est ce Lino ?
- ... Mon ... mon... gara.. mon mécani... mongaragistemécanicienauto...
- Ah ? Euh... Ah ?...
- Dès que ma voiture avait un ennui, j'arrivais au garage avec un diagnostic tout fait : "c'est le delco" ! Je voulais frimer et faire mon intéressante. Parfois  j'ajoutais : je crains toujours d'éteindre les bougies lorsque j'active la ventilation... Muet, il me regardait d'une étrange façon. J'aurais bien voulu savoir s'il me prenait pour une cruche ou pour une technicienne avertie.

- J'ai mon idée à ce sujet ! Jusque là, rien de dramatique ma Sigourne, moi même je ne sais ni ce qu'est un delco, ni combien il y en a sous le capot de ma voiture.
- Un jour un de mes pneus a crevé tout près de son atelier, je lui ai une fois de plus affirmé très sérieusement "c'est le delco"!  Il a eu un regard mi-consterné, mi- apeuré... Comme je m'absentais pour un mois, je lui ai demandé si je pouvais lui laisser ma voiture; je savais qu'elle serait en sécurité.
- Tu as bien fait, ça lui laissait largement le temps de peaufiner la rustine de ton pneu.
- Dès mon retour j'ai filé au garage. Lino m'a paru bizarre, mal à l'aise ; il m'a vite entraînée jusqu'à cette sculpture. "Je l'ai réalisée à votre intention. Elle est fabriquée à partir de toutes les pièces du moteur d'une voiture mixte essence et bioéthanol de betteraves; j'ai pris soin de bien mettre en relief ces deux éléments nourriciers. Rien ne manque : j'ai casé le delco relié à l'arbre à cames, les bielles, les soupapes, les pistons, le vilebrequin, les injecteurs et les bougies. Vous les repèrerez facilement en suivant la notice explicative jointe."
- Ce Lino, quel excellent pédagogue...
- Bof... Puis, je... je me suis sentie obligée de lui acheter son oeuvre.
- Pas trop cher j'espère; il est vrai qu'il a dû y passer de nombreuses heures.
- Bouhhh... Mille euroooos (sanglots sanglooots).
- Ouh... Quel escroc! Mille euros pour cette vulgaire ferraille... Fi...
- ... Sanglots, hoquets... Hoquets, sanglots...
- Calme-toi, ma cocotte, comme l'assure le dicton : plaie d'argent n'est pas mortelle. Et puis le Linoléum t'a rendu service : en étudiant bien sa notice, tu vas pouvoir comparer chacune des pièces de son chef d'oeuvre à celles du moteur de ta voiture; tu vas devenir championne es mécanique !

- NAN hannnnn  ... Je n'ai plus de voiture... C'est avec les pièces du moteur de MA voiture qu'il a fabriqué Sa chose.
- Ohhhhh.... Le voyou... Ma Sigourde  Sigourne, console-toi, la marche c'est bon pour toi et pour la planète.

 

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Noël

Publié le par François & Marie

Merci beaucoup d'avoir suivi notre petit conte de l'Avent. ce fut un plaisir d'être avec vous pendant cette période. Un grand merci pour vos agréables commentaires !

  Les Cabardouche vous souhaitent un très joyeux Noël !

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Conte de l'Avent, Vingt-quatrième jour

Publié le par François & Marie

- Bon : Eh bien voilà, vous allez bien prendre soin du petit et veiller à ce qu'il s'épanouisse dans la création, la gourmandise et l'amour de tous les êtres vivants. Je sais que vous allez devenir de bons parents !
Je vous donne ce modeste traineau, mes rennes vont vous accompagner,  Jean-Kevin, et vous aussi Blanche,  pourrez vous amuser à  les muscher. Le traineau est muni d'une boule à neige spéciale , quand vous la secouez, les rennes sauront qu'ils doivent aller vous chercher et ainsi vous pourrez venir nous voir quand vous le souhaitez.

- Je suis sure que Nova sera enchanté de revenir se régaler avec les bonnes crêpes de Santa Mama. Merci infiniment, monsieur Santa, grâce à vous nous avons vécu la magie de Noël.

- Vous aviez déjà  fait la moitié du chemin, je n'ai fait que vous accompagner... J'ai mis quelques cadeaux dans le traineau, les bretonnes ont ajouté une caisse de chouchenn millésimé et du kouign amann pour votre réveillon. Les rennes vont devoir revenir aussitôt car ce soir nous partons pour la Grande Tournée ! Il faut d'ailleurs que j'aille remplir le Traineau Maxi Primo .

- Wow ça doit être trop cool de faire le tour de la Terre...

- Vous y arriverez un jour Jean Kevin, vous êtes doué pour ça.

- A très bientôt Monsieur Santa, allez... je vous fais la bise !

- Oh, Oh, Oh !

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Conte de l'Avent, vingt-troisième journée

Publié le par François & Marie

 

- Mais alors ... si je comprends bien RRR s'est métamorphosé, il est maintenant ce petit gamin plein de curiosité et d'innocence.
Mon cher Jean Kevin : Il est hors de question qu'il redevienne ce magnat grognon avide de richesses, il faut l'accompagner sur un chemin plus généreux, et plus épanouissant. Si tu veux bien, nous allons nous en occuper ensemble !

- Tout à fait d'accord, Miss Blanket .

- Je t'en prie, appelle moi Blanche, c'est mon vrai prénom.

- Mais, Blanche, que vont devenir toutes ses entreprises florissantes ? Il y a tout un monde qui gravite autour et compte dessus pour en vivre .

- Ne t'en fais pas, les actionnaires me connaissent bien, je saurai parfaitement les influencer pour que les affaires continuent tout en devenant plus responsables. Je m'en occupe. L'important c'est que nous puissions élever ce petit bonhomme avec de bonnes valeurs. Mais au fait comment allons nous appeler ce nouveau venu ?

- Je crois que "Nova" lui irait bien .

- Merveilleux, j'aime bien tes idées Jean-Kévin .

Santa Mama est aux anges, elle est heureuse que l'esprit de Noël ait encore agit dans sa maison.

-Pour fêter ça je vais chercher une bonne pile de crêpes toute dorées ! 

-Avec du Chouchenn ?

- Avec de la Confiture ?

- Avec du Kouign Amann ?

- Oui, oui tout ça !

- Ouéééééééééééééééé !

 

-

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