Overblog Tous les blogs Top blogs Littérature, BD & Poésie
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Défi n°314 proposé par Martine Martin pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

THÈME : DANS LA CUISINE DE BOF-CHEF

Dans la cuisine d’un restaurant qui pourrait faire l’objet de l’émission télévisée « Cauchemar en cuisine », faites dialoguer entre eux deux ustensiles de cuisine.

..............................................................................................................................................

La façade du restaurant "Des Brouillards" hésite entre un mauve délavé et un kaki- taupe jamais lavé.
Les vitres de la salle sont devenus des yeux vitreux. Des rideaux jadis blancs s'y collent en cataracte blême.
La salle est d'une banalité déconcertante et périmée.
En cuisine les murs sont gris souris et les souris s'y faufilent.
Sur une étagère je patiente; je suis Girafe, râpe à fromage terne et pyramidale.
À mes côtés le nouveau petit four à micro-ondes, rutilant et tout neuf; tout fébrile il s'interroge.
- Qu'est-ce je fiche là, Girafe ? D'habitude les chefs cuisiniers nous méprisent et nous jettent par la fenêtre. Ils ne jurent que par leurs distingués bains-marie et leurs élégantes lampes chauffantes.
- Ici, on va t'aduler, crois-moi ! Ce n'est pas pour rien qu'on te surnomme Chouchou ! Tu es le sixième en six mois, tes confrères sont tous morts d'épuisement.
- Mon avenir me paraît quelque peu incertain, soupire Chouchou.
Nous restons un moment hypnotisés par le roulis des toques des cuisiniers. Ils s'affairent deux mètres en dessous de notre étagère.
- J'entends quelqu'un qui semble traîner ses savates, s'étonne Chouchou.
-  C'est Linot ! une vraie tête de linotte, une fois de plus il a égaré ses chaussures vernies, du quarante trois. Il a dû emprunter les espadrilles de sa cousine, du quarante.
- Qu'en dit le chef ?
- Il en dit "bof" !
- Ce qui en dit long...
- Tu vas comprendre, sois attentif à ce qui va suivre.
Linot, les orteils  crochetés à ses semelles en ficelle, glisse jusqu'au passe et révèle son bon de commande.
- Chef ?
- Mumm, bof, y'a pas l'feu, assure le Chef qui termine son opération hebdomadaire de curage des ongles. 
- Chef j'annonce : table neuf.
- Bof... tu veux dire cent neuf ?
- Oui oui Chef, table cent neuf.
- Il n'y a que dix tables, susurre Chouchou.
- Chef bof souffre parfois de folie des grandeurs ...
- Deux oeufs brouillés aux pétales de truffe.
- Ça fait dix ans qu'on n'a plus de truffes soufflent d'une même voix Girafe et le responsable des végétaux.
- C'est la cata, murmure Chouchou.
- Bof, rassure Chef, les pétales de pensées que tu as chopés au cimetière ce matin iront tout aussi bien.
- Deux salades frisées et ses noix de cajou.
- Chef, il reste seulement de la laitue...
- Bof ! L'arpète va aller quémander un fer onduleur chez Loulou, la coiffeuse d'en face; elle ne peut rien me refuser.
- Chef, rupture de stock pour les noix de cajou...
- Bof ! va chaparder des noix chez ta grand-mère, ce sera plus rapide que courir jusqu'à Cajou.
- Rhôô Chef ! "qu'à Cajou", "acajou",  vous avez fait un jeu de mots, s'extasie le lèche-bottes de service.
- Deux St Jacques du jour, purée de patates douces. 
- Ton tour arrive Chouchou, c'est toi qui va décongeler les noix de St Jacques.
- Mais... elles sont du jour, donc toutes fraîches, s'offusque Chouchou.
- Tu rigoles ! Si on veut du frais, mieux vaut éviter Des Brouillards.
- Quatre filets de daurade royale, légumes du jardin.
- Chef, les daurades n'ont pas été commandées ...
- Et pis... on n'a pas de jardin, dévoile Girafe.
- Bof ! La maison Kigèle-tout, va nous dépanner, ses filets de harengs sont à peine périmés. Mêlés à des patates de chez nous, on va faire un gratin mémorable. 
- Qui dit gratin, dis fromage, s'amuse Girafe, je vais me faire gratter le dos !
- Trois biscuits crémeux au chocolat et son coulis de mangue.
- Chef... les tablettes de chocolat sont introuvables... Chèèèf que personne ne sorte... sanglote le pâtissier.
- Ne trouves-tu pas que Chef à un air bizarre s'inquiète Chouchou.
- Il est tout rouge, renchérit Girafe, et le devant de sa veste devient marronnasse...
- Chèèf, bêle le roi du crémeux...
- Bof, c'est moi le coupable reconnaît le Chef, les tablettes de chocolat sous ma veste, c'était pour impressionner Loulou qui me trouve mou des pectoraux... Bof, Ça a foiré... Viens récupérer ton chocolat, sa consistance est parfaite, aucun besoin de bain-marie, tes biscuits crémeux vont faire un tabac, parole de bof.

 

Publié dans Défis

Partager cet article
Repost0

défi n° 313 proposé par Domi

Publié le par François & Marie

Voici ce que notre amiral propose :

Écrivez ou parodiez un texte reprenant un genre littéraire bien spécifique ( parodie - romance érotique, space opera, high fantasy, bit-lit - chick-lit…)

 

Notez bien cher-e-s ami-e-s nautes que de texte, point, malgré cette idée de défi magnifique. Marie étant en escapade près d'un joli lac dans les Alpes. 

François s'occupe du chat et livre un ptiot dessin. 

Bises amicales de nous deux. 

 

Publié dans Défis

Partager cet article
Repost0

Défi n° 312 proposé par Jeanne Fadosi pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

Jeanne dit :
Vous êtes les heureux lauréats de la troisième croisière de la nouvelle saison.
Outre les bagages recommandés pour cette aventure, vous pouvez emporter 10 objets pour votre convenance personnelle (petits contenants acceptés).
Vous expliquerez d'une courte phrase par objet vos motivations.
Contrainte, les noms et/ou expressions de ces objets doivent, ensemble, utiliser le maximum de lettres de l'alphabet, idéalement les 26.

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z 

Pour la consigne, vous pouvez mettre les lettres utilisées en caractères gras (ce n'est pas une obligation)

Mer calme, ciel bleu, goélands repus, l'embarquement pour la croisière a débuté en toute sérénité.
- Laissez passer s'il vous plaît... chluss... Pardon... Désolée ... chluss... Move... Sorry... chlussss... Scusate... 
Deux douaniers, présents "juste pour la forme" (les croisières de l'Amirale Domi se déroulent toujours parfaitement), présentement focalisés sur les méduses bleues échouées, barguignent - cent deux contre nonante huit - dressent soudain une oreille professionnelle.
- Eh Léon, que se passe-t-il sur le ponton ?
- On dirait de la bruyance, Maxence...
- Les méduses attendront, on y va Léon ?
- Apporter notre clairvoyance, on y va Maxence.
D'un même geste ils rectifient l'orientation de leur casquette, grandissent de vingt centimètres en redressant  leur torse estampillé et adoptent une démarche professionnelle rythmée qui fait crisser le sable.
- Douanes françaises.
- Qui est responsable de ce charivari ?
- Euh... c'est moi, messieurs les douaniers, Marie de Cabardouche, membre de la croisière des Croqueurs de Mots.
- Vous êtes en effet mentionnée sur la liste des passagers; pourtant il y a un hic, vous êtes deux : Marie et François de Cabardouche. Où est passé le François sus-nommé ?
- François s'est galamment offert pour rouler mes valises jusqu'à ma cabine.
- Combien de bagages ?
- Trois bien joufflus. 
- Trois valises rebondies pour une semaine de croisière ? C'est...
- Génial ! Oui, messieurs ! Aucune restriction de bagages ! Le rêve quoi !
- Mais alors, si tout est aussi fabuleux, qu'est-ce qui a déclenché le tapage ?
- Le tapage !... terme pompeux pour l'écrasement de tongs remplis de pieds et  quelques mini-bousculades de bloqueurs de coursive qui gênaient le passage de mon sac pesant traîné au sol.
- En plus des trois balluchons, vous vous coltinez un grand sac bleu, genre Kikélà.
- Je n'allais pas rater la fabuleuse proposition de Jeanne : elle nous permet d'emporter dix objets supplémentaires ! Dix ! C'est prodigieux, merci Jeanne merci !
Voilà nos douaniers bien perplexes.
- Ouvrez le sac s'il vous plaît.
Douanier Léon sort son calepin, sa gomme et son crayon.
Douanier Maxence jette un regard prudent au contenu.
- Pas de bestioles ? Pas de produits dangereux ?
- Mais non, voyons ! se marre Marie.
- Notez Léon : un oreiller bizarrement raplaplat...
- Qui ne se boursouflera qu'après maraudage de plumettes de mouettes ;  y'a pas de petites économies ! 
- Une seule botte bleue, pied droit, pointure...
- Objection ! Veuillez ne point divulguer que je chausse du quarante, non mais.
- Gommez, Léon, gommez. 
- J'explique : lorsque je ferai trempette depuis le pont, le bleu de la botte ton sur ton avec l'eau de mer, n'éveillera pas la curiosité des requins. Pourquoi un seul pied : imaginons que, ce jour là, lesdits requins soient ronchons, je ne vais pas leur offrir mes deux pieds en appât. Puisque je suis droitière, il est logique que je préserve mon pied gauche, question d'équilibre. 
- Un hula hoop... deux H et deux O, Léon.
- Deux haches ! Pas de trucs dangereux, on avait dit...
- Une astuce pour combattre le mal de mer : si la houle se pointe à bâbord, je hulahooperai en tribord et vice versa.
- Un flacon... plein ... d'un liquide alcoolisé...
- Mon quinquina sauveur (en soutien au hula hoop contre le mal de mer.)
- Un bizarre instrument et son maillet.
- Mon xylophone, mon chouchou ! Son carillon me détend, une sorte de Feng Shui ambulant.
- Ça va Léon ?
- Les mots de Mâme Cabardouche sont légèrement compliqués, parfois...
- Une... serpillière ?
- Rectification : une wassingue.
- Qu'est-ce que je disais, râle Léon.
- Une ? Je ne rêve pas... une poêle ! Vous allez cuisiner en douce ?
- Sûrement pas, je fais confiance au chef !
- Elle est balèze...
- Plus de deux kg, manche rétractable. Au cas où les squales se feraient trop insistants.
- Un bonnet vert.
- Un bonnet vert pomme à pompon vert émeraude : pour avertir les goélands chapardeurs de fruits que celui-ci n'est pas mûr.
- Un nounours... susurre Maxence ému.
- Une jolie peluche d'ursidé, gagnée à la kermesse.
- Et de dix ! Une sorte de tubulure...
- Un kaléidoscope
 pour teinter de belles couleurs la brume de mer.

 

Publié dans Défis

Partager cet article
Repost0

Déjà l'automne

Publié le par François & Marie

Eh oui déjà l'automne, merci à tous les amis qui viennent faire un petit tour sur notre page. Nous n'étions pas là pour les deux premiers défis, mais maintenant que les pommes sont ramassées, on va pouvoir s'occuper de raconter de bonnes histoires avec les ptiots Marie & François.  On se retrouve lundi. Bises amicales à tous et à toutes. 

Partager cet article
Repost0

défi n°309 proposé par Domi.

Publié le par François & Marie

Domi nous dit : "que chacun crée un texte en mode abécédaire, dans lequel il parlera de l'année que nous venons de passer tous ensemble, une sorte de rétrospective joyeuse !"

Avertissement : Les Cabardouche, en mode " Ouah, il fait bon dehors" n'ont pas du tout suivi la consigne. Mais ce n'est pas grave. Bisous. 

- Je ne dis pas le contraire Belzémine-Azélie, mais le thème de la conférence porte surtout sur les abécédaires à travers les ages. Point n'est besoin de faire honneur au buffet avant la causerie…

- Ah, Victorine-Lucinde, ma chère, vous ne ferez pas croire que les ABC ont une quelconque utilité, ce ne sont que des listes après tout et qui a-t-il de plus commun qu'une liste ? laissons les mots vagabonder à leur guise dans le champ de l'indépendance. Libérons-les de leur carcan sous lequel la rigueur règne en maitre ! Pourquoi le A serait-il toujours le premier de la liste hein ? Le Z serait bien aise de parader en tête de cortège pour une fois ! et les anonymes du milieu… les K les P… ils aimeraient peut-être bien grimper dans la hiérarchie. Je trouve ce système trop autoritaire et même si ma lignée me pare d'une incontestable noblesse, moi Belzémine-Azélie de la  Huchtuhuche je me révolte ! Na !

- Votre thèse est fort généreuse, mais songez que l'usage du dictionnaire impose un tel système et qu'il est fort commode de l'utiliser. 

- Commode commode... on pourrait lui mettre le Q dessus, ça la dériderait. Nous n'avons que faire de ces ouvrages, la langue française nous vient avec une aisance naturelle, à tel point que chercher l'usage d'un mot me parait vulgaire, inutile et superfétatoire. Nous autres, gens de goût, avons cette intuition gracieuse qui nous permet de broder la syntaxe avec des fils d'or de lexique raffiné. Les dictionnaires sont des gros livres sans aucune distinction. Fi !

- Dites-moi Belzémine-Azélie...

- Oui ma chère ? 

- Depuis le temps, vous ne connaissez toujours pas votre alphabet, c'est ça ? 

 

Publié dans Défis

Partager cet article
Repost0

Défi n°308 proposé par Marie Sylvie pour les Croqueurs de mots

Publié le par François & Marie

Marie Sylvie nous dit :

DES GASTRONOMES DE L' INSTANT 
 
Plongez dans l'esprit des  " Bons Vivants  "
 et explorez la philosophie du moment présent à travers les mots.
Ce défi vous invite à écrire un texte inspiré par la citation de François Garagnon .

Laissez vos plumes célébrer les petits plaisirs et l'art de savourer la vie  ...

- Dis voir la Claudine, tu sais savourer la vie toi ? Parce que dans le bouquin de la patronne, y disent qu'il faut profiter du temps présent . 

- Houlà c'est quoi, c'te littérature  ? 

- Ben j'sais pas trop, ça doit être un manuel de cuisine, parce qu'i causent de gastronomes de l'instant et de moments présents...

- Ahhh oui d'accord, les moments , c'est les temps de cuisson et faut y faire attention ! surtout pour la pâtisserie, ça, faut pas se louper mais  les potées, les pot-au-feu : tu peux y aller : à mieux ça mijote, meilleur c'est . D'ailleurs c'est bien de s'y prendre la veille pour bien donner du gras au bouillon.

- Rhoo mais t'as tellement raison, la Claudine, de nos jours les gastronomes de l'instant c'est sandwich et compagnie. J'ai mon neveu qu'a une place chez un notaire à Lyon, eh ben i' mange comme ça lui : une espèce de brioche avec un bistek et une tranche de tomate dedans, tu parles d'un coup ! je me demande bien s'il savoure l'instant présent le gamin.

- Oh mais ça c'est rien ma pov' Ginette, maintenant t'as les gens qui se font livrer des légumes par la poste ! i' vont même plus au marché pour se faire la cuisine, ça c'est des beaux gastronomes de l'instant tiens ! Alors qu'un bon p'tiot mijoté de veau ! ou une bonne blanquette ed' d' poulet. 

- Ou d'la joue de bœuf, c'est bon ça !

- Ben oui mais qu'est ce que tu veux. Faut sortir la cocotte et faire mijoter tout ça en prenant le temps qui faut. 

- Ah ben ! Sans compter que ça sent drôlement bon dans la cuisine.
Moui... je sais pas trop ce que ça vaut son bouquin à la patronne mais ça doit pas donner la recette de l'osso-bucco à la milanaise. D'ailleurs elle est où, on l'a pas vue ce matin ? 

- On est jeudi, elle a sa réunion vegan avec son club de yoga. 

- Ah d'accord... i' vont déguster !

 

Publié dans Défis

Partager cet article
Repost0

Défi n°307 proposé par Zaza pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

" Pensez à un objet usuel de la maison et écrivez une petite histoire en le faisant vivre et en insérant éventuellement des dialogues savoureux!  L’humour est vivement conseillé.
Bon courage à tous et régalez-nous…"

.............................................................................................................................................
* Par souci de préserver l'identité des protagonistes, leurs véritables initiales ont été conservées !

T à M* - Oh là ! Eh !Qui ose me sortir de mon hibernation ?
M*.      - Aaaach ! Boïng boïng ! Espèce de truc ! tu m'as fait une de ces peurs; pfffou j'en tremble encore...
   - Je suis plutôt plaisante.
   - Tu ne ressembles à rien ...
   - J'apprécie les petites impertinentes telles que toi.
   - Pourtant ta couleur m'a attirée...
   - Je suis flattée que tu aies été séduite par mon jaune fluo.
   - Étrangement, tu es si raplaplate et apathique qu'on te croirait feue.
   - Je suis calme, conviviale, bienveillante et... d'utilité sanitaire.
   - Moi je suis imprévisible, je descends directement de Belzébuth. Eh les copines, approchez ! J'ai déniché un bidule inerte, sans ailes, sans pattes, sans yeux et qui se prend pour le nombril du monde.
Une dizaine de copineuses s'abat sur le corps du délit.
Et ça volète, ça tâte, ça se moque, ça flaire, ça ricane, ça s'interroge et paf paf paf, soudain, se fait rageusement écrabouiller.
-  Rhhaa ! Sales bestioles, enrage la maîtresse de maison ! Merci à toi ma petite tapette d'avoir joué ton rôle de faux jeton ; tu as une fois de plus attiré et mise en confiance une nuée de ces mochetés de mouches. Je les ai anéanties avec délectation sans être obligée de les guetter, de les pourchasser une à une. Signons un pacte d'agression journalière contre cette engeance hostile; merci ma jolie petite tapette à mouches !


 

Partager cet article
Repost0

Défi 306 proposé par Jazzy : Les métiers imaginaires ...

Publié le par François & Marie

Et sinon, tu as des nouvelles de lucien ?

- Ben écoute, dernièrement il a retrouvé du boulot chez Peugeot, il est écraseur de champignon. Il est ravi, c'est le gars qui adore la vitesse le Lucien.

-  Ahhh ben c'est sûr que ça va le changer, avant il était freineur des quatre fers et il ne s'éclatait pas tellement.

- Moui, c'est comme l'époque où il était péteur de durites, il n'avait pas trop le moral, je sais pas si tu te souviens ?

- Si je m'en souviens ? Tu parles Charles, c'était juste après son stage de couleur de bielle aux usines Renault, il avait failli démissionner pour devenir sucreur de fraises à l'EHPAD des Marguerites, sacré Lucien ! Et le Dédé, qu'est-ce qu'il devient lui ?

- Alors Dédé, il bosse à la campagne en ce moment, il est poseur de lapin, c'est un poste qu'il a obtenu après un rendez-vous de carrière manqué. Il visait la place de donneur de confiture aux cochons mais c'était déjà pris .

- Poseur de lapin c'est bien aussi...c'est pas pire que tombeur dans les pommes.

- Un métier à risques !

- Ah ben ça...C'est comme metteur de pieds dans le plat, on n'est pas toujours le bienvenu … J'ai connu un gars qui était noyeur de poisson, eh ben il avait du mal le gars, il est donneur de langue au chat maintenant , il bosse avec un raconteur de salades , depuis ça va mieux.

- Bon, en même temps Dédé , il ne va pas en rester là , il voudrait bien devenir découvreur de pot aux roses, mais il faut s'accrocher et Dédé c'est pas trop le genre de metteur de main à la pâte si tu vois ce que je veux dire !

- Oui, autant espérer devenir décrocheur de lune, il faut viser haut, c'est comme coupeur de cheveux en quatre, il faut un sacré doigté et le Dédé, si tu veux mon avis, il est plus doué pour devenir casseur de pieds ou  broyeur de noir.

- Je me souviens de la fois où il avait monté une affaire de metteur de charrue avant les bœufs , il n'avait pas eu beaucoup de clients à l'époque, faut dire qu'il s'était installé en face d'un vendeur de peau d'ours avant de l'avoir tué et ça n'a jamais marché !

- Heureusement que Jeannine sa femme était metteuse de beurre dans les épinards !

- C'est vrai, Jeannine n'a jamais été une coupeuse de poire en deux ! Tiens, et leur gamin , Hubert, qu'est qu'il fait comme boulot ?

-  Je crois qu'il est fonctionnaire au ministère du travail…

- Hein ? Et ça consiste en quoi au juste ?

- Alors ça, me demande pas, j'en sais rien du tout.

Publié dans Défis

Partager cet article
Repost0

Défi n° 305 proposé par An'MaÏ Pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

Ohé matelots ! Pour le défi N°305 des Croqueurs, c'est moi ( An'Maï) qui m'y colle !
Je vous propose de poursuivre, en vers ou en prose ce vers du poème de Verlaine :
"Il pleure dans mon cœur"
 
Je précise que bien que ce début paraisse mélancolique, il n'est pas obligatoire que votre texte  le soit. Humour et fantaisie sont permis.
Copie à rendre pour le lundi 7 avril bien sûr
A vos plumes !

.............................................................................................................................................

- Il pleure dans mon cœur
comme il pleut sur la ville.

Est-ce grave docteur ?
     - Je vous place à l'asile.
- Je hais les hospices.
     - Que faites -vous dans la vie ?
- Je rêve. Je rime aussi
en saturnins poèmes.
     - Gais comme des Requiem..
- L'éducation austère
d'un père militaire,
le pensionnat morose
n'arrangèrent pas les choses...
     - D'où la mélancolie...
- Du poète maudit...
      - ... Et son égocentrisme ;

      adorant son nombril,
      les lambris de Paris,
      l'alcool... à l'infini.
- Violence, désœuvrement,
damnés comportements...
      - Oisiveté nuisible...
      Verlaine,votre talent
      vire neurasthénie.
      Un conseil, non... un ordre :
      le retour vers Metz,
      ville de votre jeunesse.
      Pour survivre, obligé 
      de trimer en jardins ouvriers,
      descendre dans la mine
      sous peine de famine.
      Et le soir, harassé,
      vous vous endormirez
      sur un dur grabat
      à dix par galetas.
      Au matin, le soleil
      réchauffant la Moselle
      sera moment béni
      en partage de pain bis
      avec les besogneux,
      devenus vos amis.
- Et les pleurs de mon cœur ?
     - Fantasme de picoleur..
       À l'eau je vous condamne.
       Faites cure de campagne.
       Vou
s serez moins abattu
       si vous bougez votre cul.

 

 

Partager cet article
Repost0

Défi n°304 proposé par Rose pour Les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Le rôle de l'art dans la société : est-il encore pertinent aujourd'hui pour vous ?

L'art comme moteur économique et culturel

Et vivre avec son temps 

Évolution technologique et art numérique

................................................................................................................................

- Hé, Mahaut !
- Lulu ? Tu n'es pas rentrée chez toi.
- Non, je t'attends depuis une heure; tu n'arrêtais pas de gratter, gratter...
- Tu es sortie bien vite de la salle d'examen, le sujet ne t'a pas inspirée ?
- Bof... Plancher trois heures sur l'art, c'est pas ma tasse de thé.
- Lulu, c'était une épreuve du bac, tout de même... Ça n'est pas un jeu...
- T'inquiète, j'ai tout de même essayé de suivre le plan type : thèse, antithèse, synthèse. C'était compliqué puisque ma thèse était déjà une antithèse, j'ai galéré pour arriver à Saint Aise. Bref, j'ai plutôt traité l'antithèse, l'antithèse-bis et la synthèse-foutaise.
- Tu crois que ça va plaire aux correcteurs ?
- Ça va les faire rigoler !
- Tu as pensé à paralléliser art et artisanat ?
- Je veux mon n'veu ! Eh Mahaut... Pour qui que tu m' prends ? Je sais très bien que l'artisanat est un art mécanique qui débouche sur du concret; chez l'artisan l'idée précède l'action. Logique ! T'imagines un artisan-chausseur qui avale son jus de chaussette du matin, file à son atelier, sans réfléchir s'empare de ses outils et se retrouve en fin de journée face à un mocassin de chantier, alors qu'il espérait un vertigineux escarpin.
- Il s'est gouré de métier le mec !
- Fais gaffe Mahaut, tu causes comme bibi !
- En revanche, souvent, un artiste peintre ne présage pas ce qui va apparaître sur sa toile, l'idée va émerger petit à petit, c'est le produit fini qui compte. À bien y réfléchir, son œuvre est inutile, s'il ne l'avait pas créée, ça ne m'aurait pas empêchée de dormir...
- Lulu, lorsque tu observes le résultat final, soit il renforce ton attirance, soit il stimule ton aversion, tu ne peux rester indifférente. L'adhésion unanime n'existe pas. Le goût et la sensibilité varient selon la culture et le mode d'éducation.
- Pour toi c'est simple, tu es immergée dans le monde de l'art, la musique, la danse, le théâtre, les musées font partie de ton quotidien. N'es-tu pas choquée que l'art contemporain s'avilisse en produit financier ?
- Ça ne date pas d'aujourd'hui ma Lulu, et la géométrie fascinante de l'art fractal, ses algorithmes et ses équations…

- ... Et son chou romanesco, et bla et bla, je n'peux plus avaler, ce chou-fleur romain, j'ai trop la pétoche de croiser dans ses fractales le p'tit ET qui essaie vainement de retrouver sa maiiison...


 

Publié dans Défis

Partager cet article
Repost0

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 > >>