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défi n°309 proposé par Domi.

Publié le par François & Marie

Domi nous dit : "que chacun crée un texte en mode abécédaire, dans lequel il parlera de l'année que nous venons de passer tous ensemble, une sorte de rétrospective joyeuse !"

Avertissement : Les Cabardouche, en mode " Ouah, il fait bon dehors" n'ont pas du tout suivi la consigne. Mais ce n'est pas grave. Bisous. 

- Je ne dis pas le contraire Belzémine-Azélie, mais le thème de la conférence porte surtout sur les abécédaires à travers les ages. Point n'est besoin de faire honneur au buffet avant la causerie…

- Ah, Victorine-Lucinde, ma chère, vous ne ferez pas croire que les ABC ont une quelconque utilité, ce ne sont que des listes après tout et qui a-t-il de plus commun qu'une liste ? laissons les mots vagabonder à leur guise dans le champ de l'indépendance. Libérons-les de leur carcan sous lequel la rigueur règne en maitre ! Pourquoi le A serait-il toujours le premier de la liste hein ? Le Z serait bien aise de parader en tête de cortège pour une fois ! et les anonymes du milieu… les K les P… ils aimeraient peut-être bien grimper dans la hiérarchie. Je trouve ce système trop autoritaire et même si ma lignée me pare d'une incontestable noblesse, moi Belzémine-Azélie de la  Huchtuhuche je me révolte ! Na !

- Votre thèse est fort généreuse, mais songez que l'usage du dictionnaire impose un tel système et qu'il est fort commode de l'utiliser. 

- Commode commode... on pourrait lui mettre le Q dessus, ça la dériderait. Nous n'avons que faire de ces ouvrages, la langue française nous vient avec une aisance naturelle, à tel point que chercher l'usage d'un mot me parait vulgaire, inutile et superfétatoire. Nous autres, gens de goût, avons cette intuition gracieuse qui nous permet de broder la syntaxe avec des fils d'or de lexique raffiné. Les dictionnaires sont des gros livres sans aucune distinction. Fi !

- Dites-moi Belzémine-Azélie...

- Oui ma chère ? 

- Depuis le temps, vous ne connaissez toujours pas votre alphabet, c'est ça ? 

 

Publié dans Défis

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Défi n°308 proposé par Marie Sylvie pour les Croqueurs de mots

Publié le par François & Marie

Marie Sylvie nous dit :

DES GASTRONOMES DE L' INSTANT 
 
Plongez dans l'esprit des  " Bons Vivants  "
 et explorez la philosophie du moment présent à travers les mots.
Ce défi vous invite à écrire un texte inspiré par la citation de François Garagnon .

Laissez vos plumes célébrer les petits plaisirs et l'art de savourer la vie  ...

- Dis voir la Claudine, tu sais savourer la vie toi ? Parce que dans le bouquin de la patronne, y disent qu'il faut profiter du temps présent . 

- Houlà c'est quoi, c'te littérature  ? 

- Ben j'sais pas trop, ça doit être un manuel de cuisine, parce qu'i causent de gastronomes de l'instant et de moments présents...

- Ahhh oui d'accord, les moments , c'est les temps de cuisson et faut y faire attention ! surtout pour la pâtisserie, ça, faut pas se louper mais  les potées, les pot-au-feu : tu peux y aller : à mieux ça mijote, meilleur c'est . D'ailleurs c'est bien de s'y prendre la veille pour bien donner du gras au bouillon.

- Rhoo mais t'as tellement raison, la Claudine, de nos jours les gastronomes de l'instant c'est sandwich et compagnie. J'ai mon neveu qu'a une place chez un notaire à Lyon, eh ben i' mange comme ça lui : une espèce de brioche avec un bistek et une tranche de tomate dedans, tu parles d'un coup ! je me demande bien s'il savoure l'instant présent le gamin.

- Oh mais ça c'est rien ma pov' Ginette, maintenant t'as les gens qui se font livrer des légumes par la poste ! i' vont même plus au marché pour se faire la cuisine, ça c'est des beaux gastronomes de l'instant tiens ! Alors qu'un bon p'tiot mijoté de veau ! ou une bonne blanquette ed' d' poulet. 

- Ou d'la joue de bœuf, c'est bon ça !

- Ben oui mais qu'est ce que tu veux. Faut sortir la cocotte et faire mijoter tout ça en prenant le temps qui faut. 

- Ah ben ! Sans compter que ça sent drôlement bon dans la cuisine.
Moui... je sais pas trop ce que ça vaut son bouquin à la patronne mais ça doit pas donner la recette de l'osso-bucco à la milanaise. D'ailleurs elle est où, on l'a pas vue ce matin ? 

- On est jeudi, elle a sa réunion vegan avec son club de yoga. 

- Ah d'accord... i' vont déguster !

 

Publié dans Défis

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Défi n°307 proposé par Zaza pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

" Pensez à un objet usuel de la maison et écrivez une petite histoire en le faisant vivre et en insérant éventuellement des dialogues savoureux!  L’humour est vivement conseillé.
Bon courage à tous et régalez-nous…"

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* Par souci de préserver l'identité des protagonistes, leurs véritables initiales ont été conservées !

T à M* - Oh là ! Eh !Qui ose me sortir de mon hibernation ?
M*.      - Aaaach ! Boïng boïng ! Espèce de truc ! tu m'as fait une de ces peurs; pfffou j'en tremble encore...
   - Je suis plutôt plaisante.
   - Tu ne ressembles à rien ...
   - J'apprécie les petites impertinentes telles que toi.
   - Pourtant ta couleur m'a attirée...
   - Je suis flattée que tu aies été séduite par mon jaune fluo.
   - Étrangement, tu es si raplaplate et apathique qu'on te croirait feue.
   - Je suis calme, conviviale, bienveillante et... d'utilité sanitaire.
   - Moi je suis imprévisible, je descends directement de Belzébuth. Eh les copines, approchez ! J'ai déniché un bidule inerte, sans ailes, sans pattes, sans yeux et qui se prend pour le nombril du monde.
Une dizaine de copineuses s'abat sur le corps du délit.
Et ça volète, ça tâte, ça se moque, ça flaire, ça ricane, ça s'interroge et paf paf paf, soudain, se fait rageusement écrabouiller.
-  Rhhaa ! Sales bestioles, enrage la maîtresse de maison ! Merci à toi ma petite tapette d'avoir joué ton rôle de faux jeton ; tu as une fois de plus attiré et mise en confiance une nuée de ces mochetés de mouches. Je les ai anéanties avec délectation sans être obligée de les guetter, de les pourchasser une à une. Signons un pacte d'agression journalière contre cette engeance hostile; merci ma jolie petite tapette à mouches !


 

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Défi 306 proposé par Jazzy : Les métiers imaginaires ...

Publié le par François & Marie

Et sinon, tu as des nouvelles de lucien ?

- Ben écoute, dernièrement il a retrouvé du boulot chez Peugeot, il est écraseur de champignon. Il est ravi, c'est le gars qui adore la vitesse le Lucien.

-  Ahhh ben c'est sûr que ça va le changer, avant il était freineur des quatre fers et il ne s'éclatait pas tellement.

- Moui, c'est comme l'époque où il était péteur de durites, il n'avait pas trop le moral, je sais pas si tu te souviens ?

- Si je m'en souviens ? Tu parles Charles, c'était juste après son stage de couleur de bielle aux usines Renault, il avait failli démissionner pour devenir sucreur de fraises à l'EHPAD des Marguerites, sacré Lucien ! Et le Dédé, qu'est-ce qu'il devient lui ?

- Alors Dédé, il bosse à la campagne en ce moment, il est poseur de lapin, c'est un poste qu'il a obtenu après un rendez-vous de carrière manqué. Il visait la place de donneur de confiture aux cochons mais c'était déjà pris .

- Poseur de lapin c'est bien aussi...c'est pas pire que tombeur dans les pommes.

- Un métier à risques !

- Ah ben ça...C'est comme metteur de pieds dans le plat, on n'est pas toujours le bienvenu … J'ai connu un gars qui était noyeur de poisson, eh ben il avait du mal le gars, il est donneur de langue au chat maintenant , il bosse avec un raconteur de salades , depuis ça va mieux.

- Bon, en même temps Dédé , il ne va pas en rester là , il voudrait bien devenir découvreur de pot aux roses, mais il faut s'accrocher et Dédé c'est pas trop le genre de metteur de main à la pâte si tu vois ce que je veux dire !

- Oui, autant espérer devenir décrocheur de lune, il faut viser haut, c'est comme coupeur de cheveux en quatre, il faut un sacré doigté et le Dédé, si tu veux mon avis, il est plus doué pour devenir casseur de pieds ou  broyeur de noir.

- Je me souviens de la fois où il avait monté une affaire de metteur de charrue avant les bœufs , il n'avait pas eu beaucoup de clients à l'époque, faut dire qu'il s'était installé en face d'un vendeur de peau d'ours avant de l'avoir tué et ça n'a jamais marché !

- Heureusement que Jeannine sa femme était metteuse de beurre dans les épinards !

- C'est vrai, Jeannine n'a jamais été une coupeuse de poire en deux ! Tiens, et leur gamin , Hubert, qu'est qu'il fait comme boulot ?

-  Je crois qu'il est fonctionnaire au ministère du travail…

- Hein ? Et ça consiste en quoi au juste ?

- Alors ça, me demande pas, j'en sais rien du tout.

Publié dans Défis

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Défi n° 305 proposé par An'MaÏ Pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

Ohé matelots ! Pour le défi N°305 des Croqueurs, c'est moi ( An'Maï) qui m'y colle !
Je vous propose de poursuivre, en vers ou en prose ce vers du poème de Verlaine :
"Il pleure dans mon cœur"
 
Je précise que bien que ce début paraisse mélancolique, il n'est pas obligatoire que votre texte  le soit. Humour et fantaisie sont permis.
Copie à rendre pour le lundi 7 avril bien sûr
A vos plumes !

.............................................................................................................................................

- Il pleure dans mon cœur
comme il pleut sur la ville.

Est-ce grave docteur ?
     - Je vous place à l'asile.
- Je hais les hospices.
     - Que faites -vous dans la vie ?
- Je rêve. Je rime aussi
en saturnins poèmes.
     - Gais comme des Requiem..
- L'éducation austère
d'un père militaire,
le pensionnat morose
n'arrangèrent pas les choses...
     - D'où la mélancolie...
- Du poète maudit...
      - ... Et son égocentrisme ;

      adorant son nombril,
      les lambris de Paris,
      l'alcool... à l'infini.
- Violence, désœuvrement,
damnés comportements...
      - Oisiveté nuisible...
      Verlaine,votre talent
      vire neurasthénie.
      Un conseil, non... un ordre :
      le retour vers Metz,
      ville de votre jeunesse.
      Pour survivre, obligé 
      de trimer en jardins ouvriers,
      descendre dans la mine
      sous peine de famine.
      Et le soir, harassé,
      vous vous endormirez
      sur un dur grabat
      à dix par galetas.
      Au matin, le soleil
      réchauffant la Moselle
      sera moment béni
      en partage de pain bis
      avec les besogneux,
      devenus vos amis.
- Et les pleurs de mon cœur ?
     - Fantasme de picoleur..
       À l'eau je vous condamne.
       Faites cure de campagne.
       Vou
s serez moins abattu
       si vous bougez votre cul.

 

 

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Défi n°304 proposé par Rose pour Les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Le rôle de l'art dans la société : est-il encore pertinent aujourd'hui pour vous ?

L'art comme moteur économique et culturel

Et vivre avec son temps 

Évolution technologique et art numérique

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- Hé, Mahaut !
- Lulu ? Tu n'es pas rentrée chez toi.
- Non, je t'attends depuis une heure; tu n'arrêtais pas de gratter, gratter...
- Tu es sortie bien vite de la salle d'examen, le sujet ne t'a pas inspirée ?
- Bof... Plancher trois heures sur l'art, c'est pas ma tasse de thé.
- Lulu, c'était une épreuve du bac, tout de même... Ça n'est pas un jeu...
- T'inquiète, j'ai tout de même essayé de suivre le plan type : thèse, antithèse, synthèse. C'était compliqué puisque ma thèse était déjà une antithèse, j'ai galéré pour arriver à Saint Aise. Bref, j'ai plutôt traité l'antithèse, l'antithèse-bis et la synthèse-foutaise.
- Tu crois que ça va plaire aux correcteurs ?
- Ça va les faire rigoler !
- Tu as pensé à paralléliser art et artisanat ?
- Je veux mon n'veu ! Eh Mahaut... Pour qui que tu m' prends ? Je sais très bien que l'artisanat est un art mécanique qui débouche sur du concret; chez l'artisan l'idée précède l'action. Logique ! T'imagines un artisan-chausseur qui avale son jus de chaussette du matin, file à son atelier, sans réfléchir s'empare de ses outils et se retrouve en fin de journée face à un mocassin de chantier, alors qu'il espérait un vertigineux escarpin.
- Il s'est gouré de métier le mec !
- Fais gaffe Mahaut, tu causes comme bibi !
- En revanche, souvent, un artiste peintre ne présage pas ce qui va apparaître sur sa toile, l'idée va émerger petit à petit, c'est le produit fini qui compte. À bien y réfléchir, son œuvre est inutile, s'il ne l'avait pas créée, ça ne m'aurait pas empêchée de dormir...
- Lulu, lorsque tu observes le résultat final, soit il renforce ton attirance, soit il stimule ton aversion, tu ne peux rester indifférente. L'adhésion unanime n'existe pas. Le goût et la sensibilité varient selon la culture et le mode d'éducation.
- Pour toi c'est simple, tu es immergée dans le monde de l'art, la musique, la danse, le théâtre, les musées font partie de ton quotidien. N'es-tu pas choquée que l'art contemporain s'avilisse en produit financier ?
- Ça ne date pas d'aujourd'hui ma Lulu, et la géométrie fascinante de l'art fractal, ses algorithmes et ses équations…

- ... Et son chou romanesco, et bla et bla, je n'peux plus avaler, ce chou-fleur romain, j'ai trop la pétoche de croiser dans ses fractales le p'tit ET qui essaie vainement de retrouver sa maiiison...


 

Publié dans Défis

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Défi n°303 proposé par Durgalola pour les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

Voici ce qu'elle nous propose ...

Les jours rallongent, le mois de février n'est plus, et ce sera le printemps des poètes (du 14 au 31 mars) ; le thème est "volcanique" ; j'attends vos poèmes (toutes les formes permises, celles avec des vers, des accrostiches, sans, sous forme de texte également...). Possibilité d'éditer un poème volcanique d'un auteur aimé. Pour ceux qui préfèrent quelques mots pour pimenter votre texte, en voici quelques uns :

ardent - feu - Etna - rouge - lumière

L'Etna voit rouge ! Il explose en feu ardent.
Volcanique est son tempérament,
à sa façon il fête le printemps.
Cet impétueux bouillant
n'est point le seul à faire son exubérant.
- Hier, d'un regard ravi j'ai suivi la première jonquille, s'envolant...
- T'as eu la berlue ! C'était un papillon citron, présage de l'avant-printemps.
Depuis des mois l'herbe avachie feinéantisait en vaste nonchaloir,
tel un inutile vistemboir.
Il suffit qu'explose la lumière d'un doux soleil, tout pète, tout craque,
sortant des loques d'hiver devenues trop étroites.
Déjà adolescents, les perce-neige toisent les crocus et les violettes maladroites.
Les narcisses pointillent les prés, les taupinières se prennent pour l' Etna.
L'Etna voit rouge ! Il explose en feu ardent. Et cetera.
Ainsi la vie va.

 

 

Calliope: muse de la poésie épique          Erato : muse de la poésie lyrique et érotique

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Défi n°302 proposé par notre Amirale Domi pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

Notre capitaine Dim Dam Dom nous dit :

Laissez un message à quelqu'un sans citer son nom.

Que vous souhaitiez écrire un message fictif, adresser un mot à un proche, ou même exprimer vos pensées à une personnalité politique… tout est permis ! Laissez libre cours à votre imagination et à votre plume.

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Très cher loup vous,

                                    oserai-je vous l'avouer, dès mon âge enfantin vous me plûtes.
J'ai ouï dire que vous vécûtes en homme libre, en "abstrait", affirmaient vos circonvoisins.
Vous fûtes d'agréable commerce dans les salons que vous fréquentâtes; auprès de gens instruits et bien informés votre esprit s'enrichit, vous glanâtes des dires et des faits qui parfois, depuis la cour, s'insinuèrent jusques à vos pavillons. Onques vous ne fûtes indifférent au petit peuple des rues ; vous perfectionnâtes votre savoir en musant au mitan de charlatans harangueurs, de bateleurs et sorciers de tous poils.
                               À la campagne, on vous trouvât souventes fois dans la piquante bise ou sous des touffeurs accablantes, autour des tables de congrès paysans. 
Mêlé à ces assemblées de la rue, de la campagne ou des salons, vous eûtes l'éloquence parcimonieuse, pourtant vous sûtes observer et écouter cette faune éclectique avec un intérêt passionné.
                               Une fois votre esprit gavé, vous vous retirâtes dans la solitude de vos pénates pour mieux exploiter la précieuse manne de la diversité des êtres côtoyés. "Autant de têtes, autant d'avis", disiez-vous alors.
                               Vos longs isolements intriguèrent, firent jaser et s'interroger certains chattemiteux auxquels vous alléguâtes : "Je me sens mieux seul qu'avec des sots."
On vous jugea paresseux (pourtant aucun aï n'apparaît dans votre bestiaire), indifférent aux choses pratiques, rêveur et oublieux de vos devoirs ; votre union en fît les frais et vous négligeâtes votre fils. Vous gardâtes rancune tenace aux femmes et aux mariages...

                               À vos charges familiales, vous préférâtes les balades pédestres au travers des prés et des champs. Elles vous furent maintes fois source d'instruction et d'émerveillement. Je me complais à imaginer votre sourire amusé face aux gerbes de sauterelles et de frêles agrions bleus, par votre train de sénateur soulevées. Je vous eus bien vu déambuler en chemin creux, croquant une rustique pomme damelot de noir tachetée, et soudain vous figer, vous accroupir pour suivre au plus près le cortège funéraire d'une fourmi par ses pairs emportée jusques en Achéron. Par jeu, vous troublâtes l'avancée de cette colonne besogneuse en déposant le trognon de votre pomme à cidre sur leur trajet. Vous constatâtes que de ces industrieux insectes vous ne rompîtes point la respectable concentration, vous leur infligeâtes un hourvari supplémentaire. Vous n'en fûtes point fiérot et en tirâtes leçon.
                                Quoiqu'on eût dit de vous, pour moi vous restâtes l'homme affable... que je psalmodiai par cœur.
                                Votre fidèle récitante.
                                                                   Marie.

                                          



 






  

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défi n° 301

Publié le par François & Marie

 

Bonjour à toutes et à tous,  les Cabardouche prennent la barre de la quinzaine en proposant un sujet "à la manière de". Bonne inspiration ! 

Dans son livre intitulé Je me souviens, l’écrivain Georges Perec relate 480 petits souvenirs de la vie quotidienne, tels qu’ils lui reviennent à l’esprit, tout en invitant le lecteur à continuer cet inventaire.
[…]
Je me souviens comme c'était agréable, à l'internat, d'être malade et d'aller à l'infirmerie.
Je me souviens des postes à galène.
Je me souviens quand on revenait des vacances, le 1er septembre, et qu'il y avait encore un mois entier sans école.
[…]
Georges Perec, Je me souviens, collection P.O.L., © Hachette, 1978.

À la manière de G. Perec, faites l’inventaire de vos souvenirs d’enfance, tels qu’ils surgissent.
-----------------------------------------------------------------------------------------

Je me souviens que je suis née l'année où les femmes ont accédé au droit de vote.
Je me souviens que l'eau n'était pas encore installée dans la ferme.
Je me souviens que le premier mai les conscrits déposaient des branches de charmille devant la porte des charmantes filles.
Je me souviens être bercée par maman alors que papa chantait le "Rêve bleu" pour m'endormir.
Je me souviens des réclames à la radio et des actualités au cinéma.
Je me souviens des tartes du dimanche.
Je me souviens qu'à Paris on parlait de blousons noirs.
Je me souviens du rythme du houla hoop.
Je me souviens du petit coquelicot de Mouloudji, du Bambino de Dalida et du gorille de Brassens.
Je me souviens de la TSF, sa Famille Duraton et Sur le banc avec Raymond Souplex et Jeanne Sourza.
Je me souviens des lampes à pétrole dans chaque pièce de la maison.
Je me souviens qu'une abeille qui pique, meurt.
Je me souviens des timbales de lait mousseux bues directement à l'étable.
Je me souviens du col Claudine, des robes en vichy et des ballerines.
Je me souviens qu'il fallait s'équiper de "micas" avant d'enfourcher la moto Terrot conduite par papa.
Je me souviens que le Certificat d'études m'a enrichie de cinq francs déposés sur un carnet d'épargne.
Je me souviens de succulentes b
ûches de Noël décorées par maman et d'une mémorable bûche par-dessus le guidon du VéloSoleX, que mes genoux n'ont pas trouvée succulente.
Je me souviens des piqûres de taons, des ampoules aux mains pendant la saison des foins et de mes chevilles de treize ans agressées par les éteules des moissons.
Je me souviens avoir appris qu'un ciel pommelé est très souvent de courte durée.
Je me souviens du pensionnat laïc, de l'uniforme et béret bleu marine et des gants blancs.
Je me souviens de l'odeur du pain pétri dans la maie tous les quinze jours, à l'aube, et cuit dans "la chambre à four".
Je me souviens de Pat'Apouf détective.
Je me souviens avoir pédalé douze kilomètres aller-retour chaque jour par tous les temps pour aller au collège.
Je me souviens du déhanché Twist-Madison.
Je me souviens des glissades vertigineuses en sabots sur la mare gelée.
Je me souviens des cueillettes du muguet en famille, à trois sur le vélo de course de papa.
Je me souviens d'un cartable en peau de boa qui m'a accompagnée pendant quinze ans.

Je me souviens des goûters aux tartines de saindoux sur l'épais pain de ménage.
Je me souviens avoir appris à reconnaître le chant de l'oiseau messager de la pluie (fiable depuis mes dix ans.)

Pendant que je m'en souviens encore:  j'en suis à mon dixième Président de la République !

 

Publié dans Défis

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defi 301

Publié le par François & Marie

Bonjour à toutes et à tous,  les Cabardouche prennent la barre de la quinzaine en proposant un sujet "à la manière de". Bonne inspiration ! 

Dans son livre intitulé Je me souviens, l’écrivain Georges Perec relate 480 petits souvenirs de la vie quotidienne, tels qu’ils lui reviennent à l’esprit, tout en invitant le lecteur à continuer cet inventaire.
[…]

Je me souviens comme c'était agréable, à l'internat, d'être malade et d'aller à l'infirmerie.
Je me souviens des postes à galène.
Je me souviens quand on revenait des vacances, le 1er septembre, et qu'il y avait encore un mois entier sans école.
Je me souviens qu'au pied de la passerelle qui, en haut de la rue du Ranelagh, traversait le chemin de fer de ceinture et permettait d'aller au bois de Boulogne, il y avait une petite construction qui servait d'échoppe à un cordonnier et qui, après la guerre, fut couverte de croix gammées parce que le cordonnier avait été, paraît-il, collaborateur.
Je me souviens qu'un coureur de 400 mètres fut surpris en train de voler dans les vestiaires d'un stade (et que, pour éviter la prison, il fut obligé de s'engager en Indochine).
Je me souviens du jour où le Japon capitula.
Je me souviens des scoubidous.
Je me souviens que j'avais commencé une collection de boîtes d'allumettes et de paquets de cigarettes.
Je me souviens des « Dop, Dop, Dop, adoptez le shampoing Dop ».
Je me souviens de l'époque où la mode était aux chemises noires.
Je me souviens des autobus à plate-forme : quand on voulait descendre au prochain arrêt, il fallait appuyer sur une sonnette, mais ni trop près de l'arrêt précédent, ni trop près de l'arrêt en question.
Je me souviens que Voltaire est l'anagramme d’ Arouet L(e) J(eune) en écrivant V au lieu

[…]
Georges Perec, Je me souviens, collection P.O.L., © Hachette, 1978.

À la manière de G. Perec, faites l’inventaire de vos souvenirs d’enfance, tels qu’ils surgissent.

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