Défi n° 305 proposé par An'MaÏ Pour Les Croqueurs de Mots.
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- Il pleure dans mon cœur
comme il pleut sur la ville.
Est-ce grave docteur ?
- Je vous place à l'asile.
- Je hais les hospices.
- Que faites -vous dans la vie ?
- Je rêve. Je rime aussi
en saturnins poèmes.
- Gais comme des Requiem..
- L'éducation austère
d'un père militaire,
le pensionnat morose
n'arrangèrent pas les choses...
- D'où la mélancolie...
- Du poète maudit...
- ... Et son égocentrisme ;
adorant son nombril,
les lambris de Paris,
l'alcool... à l'infini.
- Violence, désœuvrement,
damnés comportements...
- Oisiveté nuisible...
Verlaine,votre talent
vire neurasthénie.
Un conseil, non... un ordre :
le retour vers Metz,
ville de votre jeunesse.
Pour survivre, obligé
de trimer en jardins ouvriers,
descendre dans la mine
sous peine de famine.
Et le soir, harassé,
vous vous endormirez
sur un dur grabat
à dix par galetas.
Au matin, le soleil
réchauffant la Moselle
sera moment béni
en partage de pain bis
avec les besogneux,
devenus vos amis.
- Et les pleurs de mon cœur ?
- Fantasme de picoleur..
À l'eau je vous condamne.
Faites cure de campagne.
Vous serez moins abattu
si vous bougez votre cul.
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