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Défi n° 300 proposé par Lilousoleil pour Les Croqueurs de Mots

Publié le par François & Marie

Voici ce que Lilousoleil nous propose : 

Janvier n’est pas encore terminé et nous avons encore jusqu’à la fin d’année pour présenter nos vœux de bonne et heureuse année 2025.
Je vous propose donc, de vous mettre dans la peau du Loup ou de la Grand-Mère du petit Chaperon Rouge, d’écrire un petit texte sur le thème ci-dessous.

« Le loup présente ses vœux à la grand-mère du chaperon rouge »

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Dès potron-minet, la maisonnette de Mère Grand a été réveillée par un joyeux tourbillon vermillon.
Chaperon rouge a tiré la chevillette et la bobinette chut.
- Coucou Mère-Grand ! C'est ton petit chaperon rouge ! J'ai un message à te transmettre de la part du loup, exulta la fillette en sautant sur le lit pour embrasser sa grand-mère.
- Le... le loup... murmura la vieille dame estomaquée. Dans un réflexe de défense, elle se cacha sous l'édredon. Que me veut ce carnassier ?
- Te présenter ses vœux, c'est une bonne nouvelle ! Nous serons là avant l'Angélus de midi. Je file !
Tremblante, Mère Grand cogita en sirotant une ou deux gnôles qui tuent les vers et estourbissent les idées noires.
Que lui veut cet hurluberlu ? La voler ? La dévorer ? Que dire pour être en phase avec ce sanguinaire ? Elle s'en émut et glissa dans son lit une grosse louche en olivier et un paquet de farine.
À l'heure dite le duo se présenta.
- C'est nous Mère Grand, annonça Chaperon Rouge

- Bavette d'aloyau - bienvenue ! Escalopez entrez donc !
- Madame Mère Grand, acceptez mes valérianes-scaroles vœux sincères.
- Marcassin merci le loup !
- Que vos artichauts articulations vous laissent en panais.
- Que la vie te sourie d'agneau et te régale de steacks saignants.
À ces mots le loup devint livide, fut pris de vertiges et s'affala sur l'édredon.
Mère grand, se croyant agressée, de sa farine aveugla le prédateur et l'assomma d' un grand coup de louche sur l'occiput.
Elle ignorait que le loup avait viré végétarien et tournait de l'œil à toute évocation carnée.

Ouh... la boulette ! (choux de Bruxelles et myrtilles vertes, off course, évidemment, bien sûr)


 

Publié dans Défis

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Défi n° 299 proposé par Marie Chevalier pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

Marie Chevalier nous dit :

Il y a vingt ans, vous avez connu un(e) ami(e) et vous vous êtes tout de

suite entendus. Vous êtes toujours en accord quand vous parlez des grands

problèmes de société. Il (ou elle) sait tout de vous et réciproquement ;  tous

vos petits secrets  mais nous ne vous êtes jamais rencontrés « en vrai ».

Comment ressentez-vous ou ressentiriez vous cette situation ?

Dites-le nous!

Une réflexion sur une situation donnée et il faudrait que ces cinq mots y

figurent : plaisir, joie, tendresse, film et gentillesse.
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Il y a vingt ans elle entamait une retraite bien méritée.
Elle venait de consacrer quarante ans à enseigner des classes de plus d'une trentaine d' adolescents.
Chaque jour, sauf le jeudi, dès huit heures, elle suractivait son propre tonus pour insuffler de l'énergie à sa petite troupe mal réveillée.
Cette mission qu'elle a affectionnée, et jamais reniée, prenait fin avec ce sentiment ambigu de hâte nostalgique.
Elle allait enfin reposer sa voix et vivre à son rythme.


Et vous, certes avec gentillesse, vous lui proposez de faire amie-amie avec une nouvelle personne qu'elle ne verrait pas ?
À l'époque le contact virtuel ne passait que par le téléphone (fixe, le plus souvent), par l'écriture ou les petites annonces du chasseur français !
Ne vous faites pas un film, il y a vingt ans le pianotage sur clavier n'était pas encore à la mode dans les foyers.

Un conseil, épargnez-lui le téléphone.
Elle a expérimenté la puissance du regard et n'éprouve aucune joie ni aucun plaisir à parler sans vis à vis. Elle a échangé avec tellement de publics, a répondu à tant de regards fixés sur elle, a distillé avec tendresse, rigueur et vigilance leur manne à tous ses oisillons, que la communication semi isolée lui paraît fade et sans vie.

La voie épistolaire ? Vous plaisantez, à oublier illico ! 
Elle vient à peine de se détacher de ses crayons. Ses amis les crayons, ses complices qui ont préparé des centaines de cours et rougi des milliers de copies... Qu'ils reposent en paix.

Laissez-lui du temps.
Laissez-la se retrouver avec elle-même.

Laissez-la respirer.
Si vous insistez, elle est capable de vous abonner là où vous savez.

 

Publié dans Défis

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