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defi croqueurs de mots

Défi n°77 "Voici quelques photos..." proposé par Nounedeb pour les croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Voici quelques photos. Comme des cartes, battez, coupez, rebattez, étalez-les et faites-en un texte.

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sea.jpg

Sale cabot!

- ...Euh certes Maître... le premier violon est parfois...

- Pauvre niais! foin du premier violon! tonne le Maestro, c'est après le clébard de la concierge que j'en ai, ce bestiau a volé ma baguette.

sea2 - ...il a volé votre sandwich?

- Pauvre niais! il a boulotté ma baguette de CHEF à pommeau de nacre d'Australie (deux cent quatre vingt dix euros, quarante quatre cts, ttc), la confondant avec un vulgaire nonosse, explose le Maître ulcéré. 

-...et...dans deux heures... le concert...

- Pauvre niais! pas de baguette, pas de concert, tranche Maestro.  

 

sea3"Pauvre niais", en dévoué factotum, observe inquiet l'estrade dressée sur le port de Dunkerque, où s'affairent les ingénieurs du son (qui ignorent encore qu'ils n'enregistreront que du silence) et les régisseurs lumière qui n'auront plus qu'à fermer leurs quinquets.

Hébété, le "sans baguette", en chef affligé, scrute ses mains vacantes et en stances se lamente.

sea4.JPG- Sans elle les cinq doigts de ma dextre ne sont que maladroits sénestres...

Sans elle me voilà Aranjuez sans Concerto, Juliette sans Roméo...

Sans elle, le vibrato trémolé du basson va expirer en frisottis mollassons.

Sans elle la guitare en son caisson va étouffer son harmonique progression...

Sans elle tout n'est qu'humiliation, déconfiture et mortification. 

A cet inconfort je préférerais être Lully... mort...

sea5.JPGAh sombre destinée, le sort en est jeté, je vole, je cours me noyer... 

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Il se rue sur la plage en queue de pie, sans quitter ses beaux souliers vernis,

Indifférent aux cris des goélands

courroucés par les pans de satin de cet oiseau géant.

Il a perdu le nord et court, court se jeter dedans la mer du nord.

Ce qu'il n'a  pas prévu, le ballot 

c'est qu'à marée basse, très très loin sont les flots.

Hors d'haleine il halète et stoppe net,

Ecoeuré, humilié de devoir sans eau se noyer. 

Les deux pieds empêtrés dans une sorte de galimafrée

délaissée par la dernière marée, il se laisse choir, désespéré.

Plouf! il chut, le séant dans les détritus.

Accouru, son vigilant factotum qui ne perd pas le concert de vue,

dégote dans le fatras où gît le postérieur de son supérieur, 

une branchette de bois, qui lambinait par là.

Il fait ni une ni trois, ramène sur la digue un Maestro un peu déboussolé,

qu'il requinque d'un cordial mêlé à une bière ambrée.

sea6.JPGIl lui met en main le bois flotté poli, d'un très beau blanc cassé,

aunant exactement deux cent quarante deux millimètres,

norme la plus proche du nombre d'or qu'affectionne le Maître.

Nul ne sut pourquoi ce soir là, le chef, bienheureux et béat, sous un feu d'artifice doré, tournant le dos à son orchestre,  marquait la mesure de sa baguette drossée, face à une mer argentée...

 

  

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Défi n°76 proposé par Lilou-Frédotte pour les croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Thème "Au pied de la lettre".

Inventer une histoire à partir d'une expression telle que "donner sa langue au chat" ou toute autre, choisie dans le poème de Claude Roy.

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COUR DE CASSATION, mars 2012.

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auraIl (avocat général) - Accusée,veuillez décliner votre identité.

Elle (accusée) - Aurore Rhodium79 impasse des Orfèvres.

Il - Vous reprochâtes des babioles à la victime, qu'exprimâtes-vous?

Elle - C'était un veau à tête d'aigle*.

Il (étonné) - Vous l'estimâtes pourtant bel homme, du genre...étalon.

Elle - Cessez de lui tresser des auréoles... 

Il - Vous le laminâtes?

Elle - Il me donnait envie de le tréfiler.

Il - Et pourtant il restait coi.

Elle - Le silence était son principe absolu...

Il - Le droguâtes-vous?

Elle - Si peu...En minces feuilles sur des chocolats.

Il - ...et en dose massive d'antibiotique... Le jour de vos cinquante ans de mariage, ,vous le plaquâtes.

Elle - J'en avais l'opportunité!

Il - Afin de perpétrer votre crime, il vous fallait une bonne base.

Vous choisîtes un individu généreux au coeur d'or, qui se trouvait être un ingénieux aux mains en or

Vous le gavâtes de confiseries dorées à la feuille, le rendîtes accro à la poudre jaune dorée de l'auréomycine et lui offrîtes des vacances sur une plage au sable aurifère, où il se fit dorer la pilule.

Vous attendîtes patiemment le jour de vos noces d'or pour le plaquer et le rendre ainsi, à coup sûr totalement  conducteur d'électricité, si bien qu'il se désintégra et fondit dès qu'il voulut se raser.

Vous le ramassâtes à la petite cuillère sans chausser vos lunettes et à la hâte le moulâtes en lingot. Ni vu ni connu, le corps avait disparu.

Vous parvîntes presque au crime parfait. C'était compter sans la vue perçante de votre banquier (qui sortait de chez Arf- le -leu) bien étonné de retrouver deux fers de protection profilés pour le bout des chaussures, au milieu de tout cet or fondu.

Vous fîtes donc disparaître cet homme en or avec, ce me semble, une once de préméditation, c'est pourquoi je requiers une peine exemplaire pour cette histoire à dormir debout, qui vaut son pesant d'or.

idee.jpgElle - Le dissoudre dans le cyanure eut été bien tentant, j'y songerai pour le suivant...

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* Veau d'or, estampillé "or massif".

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Défi n°75 "Couvre-chef" proposé par Lénaïg pour les croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

A partir de "couvre chef", on écrira ce qu'on voudra!

Une seule condition, glisser "qui m'aime me suive".

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chapeaux1Moustache soignée, costume trois pièces et chapeau melon, assurément symboles extérieurs de respectabilité, monsieur bombe le torse et accorde son pas à celui de madame qui s'appuie à son bras.

Chapeau de velours à aigrette, manteau de vigogne et bottines lacées, madame trottine à petits pas. Madame "a des espérances", madame est dans une situation intéressante.

Oh surprise, quelques mois plus tard des jumeaux leur sont nés et de plus "nés coiffés"! Ces chanceux qui d'instinct ont su protéger leur chef, ne pouvaient porter pour prénoms que ceux de couvre-chefs. Capellus et Capelina on les baptisa.

Ce qui les contraignit en contrepartie, à se protéger l'occiput tout au long de leur vie.

Un béguin tricoté débuta la série. L'un bleu-bébé, l'autre bébé-rosé, pour les bien différencier.

Cagoule et passe-montagne leur furent infligés pour leur hivernale première année. Affutiaux indispensables pour prouver qu'à un an, de franchir les montagnes on est enfin capable.

Puis vint le temps des chamailleries où "Renard roux rusé" emplumé d'une coiffe de Sioux scalpa, de son besson en hennin la poupée préférée. Cette mère outragée, s'empressa d'ameuter à cor et à cris sa parenté, dévoilant pour se venger que Capellus passait son temps d'écolier en versus, nez au mur d'un bonnet d'âne coiffé.

chapeaux1Un autre jour, apeurée, Capelina une mantille en bouclier, résista à son alter ego encanaillé sous le  foulard d'un pirate, qui tentait de lui faire gober des billes d'agate.

Plus tard, attifé en toréador à montéra, Capellus tenta de transpercer de son épée de bois le bois de leur petit cheval qui resta stoïquement de bois mais causa chez sa soeur un très très grand émoi.

Faire la dînette les réconcilia. Des toques trop grandes seuls leurs yeux dépassaient, à peine de quoi vérifier que l'autre, le filou, n'essayait pas de vous faire prendre des crottes de bique pour d'innocents cachous. 

Les pâtés de sable en bord de mer les réunifia en bobs flasques et flashy,  repérables de loin par les géniteurs, ou en chapeau de paille à l'élastique jamais de bonne taille, mollasson ou semi-étrangleur.

Le temps des gamineries fini, ils s'essayèrent à diverses montures.

Le cheval les intéressa un temps; leurs bombes équestres malgré leurs attaches trois points réglementaires, les virent demeurer bien piètres cavaliers. 

Ils se lassèrent de l'odeur du crottin et se motorisèrent, trouvant surtout en leurs casques intégraux l'objet de concours de moustiques écrasés, les plus gros... 

Il n'est qu'au toilettage qu'ils n'étaient pas concordants, elle encharlottait son brushing, alors que lui intégralement s'irriguait. 

Ils traversèrent l'épisode obligé mais ô combien inconfortable du métaphysique - Qui suis-je? Où vais-je? (qui souvent précède celui plus prosaïque, du - Bon sang, où sont passées mes clés?) 

Il tergiversa un moment entre le galure de doulos, le gibus ou la barrette écclésiastique (qu'en ambitieux il envisageait comme tremplin vers la mître d'évêque et sans aucun doute jusqu'à la tiare papale suprême). Il balançait en balançant des cailloux dans la mare, en ricochets ratés... 

chapeaux2Quant à elle, longuement elle hésita - La cornette de nonne me rendrait bien mignonne mais quelle besogne quand on la lave puis l'amidonne...le bibi à voilette coquine perché sur le feu d'une perruque léonine me ferait-il ou non économiser la brillantine?... 

Finalement, l'une inclina sur son oreille gauche le bleu marine du béret d'un pensionnat de jeunes filles de bonnes familles. L'autre tâta pour un temps de la marine. Il n'autorisait l'approche de son bachi à houpette rouge - porte-bonheur à une nuées de gloussantes donzelles, qu'après avoir prévenu - qui m'aime me suive!  

Il y eut l'époque sans le sou des faluches estudiantines à fanfreluches et des bicornes; puis la saison des champs de courses où sous canotiers et capelines, on perd ses sous. Et enfin l'étape des panamas ruineux et capuchons d'organza vaporeux en appeaux de partis fortunés.

Ils voyagèrent. Cette mode était  dans l'air. Collectionnèrent des fez, des fichus, des képis et aussi des sombreros, des borsalinos, des chèches et même des chapskas qui moisirent dans un grenier sous les toits... 

Et un jour...

Sous un voile blanc elle dit oui à un monsieur gai comme un bonnet de nuit.

Lui, donna son assentiment à une femme en turban blanc; ils ont eu dix enfants.

Elle, à présent c'en est fait, de veuve a coiffé l'attifet.

Lui, lassé des couvre-chefs, d'une calvitie cabocharde doit supporter les effets...en hiver son crâne est glacé et en été, pelé...

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Ainsi passa la vie de ces deux "nés coiffés". Qu'en aurait-il été s'ils ne l'eussent été?... 

 


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Défi n°74 "Objets inanimés avez-vous donc une âme?" proposé par Enriqueta pour les croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

"Objets inanimés avez-vous donc une âme"?

Choisissez un objet et racontez-nous sa vie humanisée et ses relations avec vous.

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Elle avait le trac. 

Sa main tenait ma poignée bien serrée.

Je la chaperonnais, tout fier d'être le cartable de sa première rentrée.

Elle était encore bien petite et j'étais tout petit,

teinté de rouge brique et mon cuir simili  fait de carton bouilli.

Dans mon giron brandillaient un chiffon, une ardoise et son crayon,

minimale provision pour apprentie-écrivaillon.

cartables

Vint ensuite pour elle le temps de l'éducation -primaire -pour- tous- obligatoire;

là encore, de l'accompagner me suis fait un devoir.

Me rendant guère plus rond, elle a nourri mon ventre,

d'un cahier du jour vénéré, protégé d'un épais papier encre

à l'étiquette lignée, au grand buvard rosé, et d'un cahier de brouillon

au cache protecteur, dont le recto vantait une "garantie pure chicorée"

qui me faisait saliver.

Je n'ai pas protesté lorsqu'elle m'a un peu endolori les flancs

du bois d'un rigide plumier, riche d'une gomme, d'un crayon

et bizarrement, d'un Sergent Major en plumes... 

J'ai accepté sans broncher le vaste mouchoir en boule, à la fois soulageur de rhume

et secoureur de genoux meurtris et aussi les images en double de "La vache qui rit".

Lorsque d'une éducation secondaire la chance on lui donna,

elle me jugea peu adapté à ce nouvel état

et me préféra un immense portefeuille en véritable boa,

cadeau d'une parentèle exilée dans les îles.

Bien étonnée fut ma peau de reptile

de se voir trimballée chaque jour, six kilomètres-aller

et au retour autant, par soleil, gel, pluie ou grand vent 

sur le porte-bagages de ma collégienne à vélo.

Le plus saugrenu et le plus rigolo,

c'est qu'elle m'appela "vache" en argot de potache!

Joufflu de plus en plus, converti en serpent ruminant,

dans mes flancs j'enserrais de nouveaux enseignements;

sur elle me calquant, j'abhorrais ce qu'elle détestait,

j'appréciais ce qu'elle affectionnait. 

Ainsi pour l'histoire, la géo et l'Allemand

je me montrais des plus tolérant. 

Pour le dessin, les sciences nat et surtout les rédac

j'élargissais mes soufflets tout grands,

qui devenaient mâchoires tels étaux d'établis

dès lors que paraissaient les maths et la géométrie.

Au lycée, en pension mon adolescente j'ai suivi.

Elle m'a gavé de physique, de chimie,

instruit des rudiments du droit, de la sténographie.  

Avec dame philosophie m'a prié de faire amie-ami.

M'a dévoilé le curieux alphabet de la dactylographie,

m'a fait entrer en sympathie avec la biologie.

Délaissant "guten morgen", prit le pli de me saluer "good morning". 

Complice je me liguais contre ses perpétuels ennemis,

écrasant pour lui plaire leurs interros honnies dans mes sombres replis.

Pour me remercier elle me bombardait de papiers or chiffonnés

au subtil parfum chocolaté, dont elle et ses amies

se régalaient dès qu'un menu plaisir les mettait en joie

ou que d'une poussée de mélancolie elles devenaient les proies.

Ensuite, en cartable numéro trois, je me suis retrouvé 

sac vintage en daim couleur chocolatée, silencieusement à ses pieds bien calé,

tandis que sur les feuilles anonymées des concours elle planchait.

J'étais là pour l'encourager lorsqu'elle en fut au stade

de ses débuts sur estrade.

Comme elle l'exigeait pendant quatre décennies,

j'ai protégé les écrits de milliers de copies.

Deux ou trois fois j'ai changé de tournure,

me prénommant tour à tour sacoche, serviette ou bien encore besace.

Fidèle, tel un servant de messe,

je l'ai suivie aussi bien par jours sombres que par temps d'allégresse. 

Il y a quelques années,

considérant sans doute son rôle comme accompli, son mandat elle n'a pas renouvelé.

Me remerciant d'un sourire de connivence, dans un coin du bureau elle m'a déposé.

Dorénavant elle ne vient m'éveiller 

que pour confier à mon giron, en précieux coffre fort

les messages que lui envoient encore,

pour certains depuis plus de quarante années,

celles et ceux qui, pendant deux ou trois ans, ont avec elle marché

et qu'elle a écoutés, poussés, stimulés, réconfortés

 et encouragés à se hisser en haut du marchepied,

leur souhaitant de vivre leur vie, alors qu'elle au quai demeurait.

Pour eux elle avait le trac, mais le dissimulait

en sa main tenant ma poignée bien serrée...

 

 

 

 

 

 

 

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Défi n°73 "Autoportrait actuel" proposé par Tricotine pour les croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Thème "Autoportrait actuel".

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Elle et les "autos".

Autosynthèse globale: homo fémina et néanmoins bipède vertical.

Automnal et accusé d'être autodestructeur: son signe de naissance. 

Autogestion, autonomie, autofinancement: fait de son mieux.

Autochenille: style de semelles vers lesquelles elle se dirige inexorablement après avoir batifolé en cases ballerines, talons aiguilles, bottes grimpantes et sandales bijoux (sans imaginer, l'étournelle, que ce ne serait pas éternel...).

Autoclave: marmite dans laquelle elle rêverait de laisser mijoter prétentieux et déloyaux de tous poils. 

auto-math3Autocuiseur: gamelle qu'elle a moult fois embecquée et torchée et qu'elle délaisse souvent pour sa noiraude et vieille cocotte en fonte bien culottée. 

Autodafé: réjouissant uniquement si alimenté de bûches consentantes en cheminée. 

Autocar et autobus: transports en commun d'elle peu prisés; ne les emprunte que par nécessité après avoir glissé un bouquet de persil anti-nauséeux dans son corsage.

 Autofocus: précieux allié qu'elle parvient rarement à bien régler, résultat: des macros tout floufloutés.

Autographe: personne ne lui en réclame, pourquoi donc?

Automatisme: se révèle dans sa capacité à peler trop de patates, l'esprit occupé par le  défi du lundi.

Automédication: la pratique parfois (elle suçote les pastilles du bon docteur Valda. Pssst, ne le répétez pas à ses pharmaciens, ils ne comprendraient pas qu'elle ait la nostalgie du chapeau haut de forme de ce rondelet apothicaire ...)

Automobile: en possède un exemplaire de douze ans d'âge. Estime que ce genre d'engin locomoteur, par ailleurs bien pratique et imperméable, doit impérativement démarrer au quart de tour, trois cent soixante cinq jours par an, sans avoir jamais à soulever indiscrètement le capot.

Automobile (bis): est-ce pour la raison évoquée ci-dessus que son garagiste lui a récemment demandé si elle s'était recyclée dans l'élevage de lérots; il en aurait découvert un nid douillet, avec provision de noix incorporée, dans le filtre à air du véhicule sus-nommé.

Automobiliste: fait partie de cette cohorte depuis... bien des décennies. S'estime spécimen attentif et courtois (hormis envers les malotrus qui passent outre le panneau " c'est pas vous qu'avez la priorité" et les radins qui semblent avoir opté pour le clignotant en option.). Prend tout- bien les ronds points dans le tout -bon sens, s'autocarrouselle en bis-tournicotis afin de déchiffrer tout- bien les pancartes. Si un flot de véhicules, animés par des autochtones, qui connaissent la grand'ville comme leur poche, l'enclavent au milieu de quatre files, elle démarre crânement au feu vert aussi vite que ces habitués blasés, à la seule différence qu'elle...elle ne sait pas où elle va, mais elle y va dare-dare, l'air très sûre d'elle, en s'autocongratulant!

Autocongratulations: s'en offre moralement une botte de temps en temps lorsqu'elle est auto-épatée de s'être sortie de situations compliquées, telles que réussir le seul sudoku qu'elle ait approché, changer le sac de la poubelle, passer l'aspirateur (grr, elle n'aime vraiment, vraiment pas) ou monter des blancs en neige sans râler qu'elle -perd-son-temps-en-boulot-de-petites-mains (ça, c'est de l'auto-vanité. Pour ne pas aller en enfer, elle va s'auto-donner-l'absolution, elle adore ça, même si c'est encore de l'auto-vanité.  Pouh, elle n'en sortira jamais!) 

Autoplastie: n'y a jamais eu recours étant dotée de deux charmantes oreilles. Qu'on se le dise.

Marie-en-Or.jpgAutoportrait: ni à l'huile, ni à l'acrylique. Ne s'est jamais risquée à portraiturer son double renvoyé par un miroir. D'abord, qui peut assurer que cette verrerie au tain d'étain pratiquerait une totale et fidèle autorestitution? 

Autorail: prénommé micheline. A gardé un souvenir cafardeux de ce moche transport en commun bicolore et bruyant, qui sentait mauvais, donnait mal au coeur et lui refilait souvent un rhume de courants d'air lorsqu'elle repartait pour la pension chaque lundi dans l'aube blafarde. En revanche, le trouvait moins antipathique douze jours plus tard dans le sens du retour à la maison, rosi par le couchant vermeil du samedi.   

Autorisation: s'octroie à présent celle de s'éveiller sans stridente sonnerie. S'accorde également celle de confondre lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche, au risque de rater le jour du camion- poubelles.

Autoritaire: avoir l'obligeance de bien vouloir remplacer immédiatement cet adjectif par "souriante fermeté", n'est-il pas? 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Défi n°72 "Lettre d'amour délirante" proposé par Fanfan pour les croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

" Vous écrivez une lettre d'amour  délirante ou romantique à votre boucher, boulanger, facteur, crèmier. Dans cette lettre vous introduisez quatorze mots (dans l'ordre de préférence) de la chanson "Ne me quitte pas"."

Voici les mots: oublier, s'enfuit, malentendus, coeur, couvrir, domaine, amour, mort,    feu, blé, rouge, ombre, chien, quitte.

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Mon tendre chou frisé

             Ail, ail, ail...mon Fiacre*, comment oublier le temps vernal où j'étais sous ton charme, sur un petit nuage de guimauve?Chou Frisé2

            Que reste-t-il lorsque le souvenir s'enfuit?A cette pensée ma vue se brouille, je n'ai pourtant pas récemment pelé d'oignons. Et buis, (non non je ne suis pas enrhubée, bourquoi?) malgré les seaux de bleuet casse lunettes que j'avale en tisane, pour remplacer mes lentilles égarées, j'ai de la buée sur le clavier. Aussi, pour qu'il n'y ait pas de malentendus je voudrais graver en mon coeur ta force de beau cèdre, le mauve de ton oeil* lavande en amande, ton nez en patate, ta tignasse aux épis carotte, et ton labié cerise. 

               Prends bien soin de toi, tu es précieux pour moi comme le sont pour toi tes asperges, n'oublie pas de les couvrir d'un paillis. La serre est ton domaine, tu y as pignon sur rue. Avec amour tu dorlotes rutabagas et panais. Tu te fais du souci pour les endives qui deviennent frileuses sans leur édredon de jambon et pour les pommes que tu redoutes de retrouver en compote... 

                        Ce serait la mort dans l'âme que je te verrais faire autant de bouleau pour des nèfles alors que tu n'as déjà plus un radis. On te dit en manque d'oseille et même sur la paille. Laitue? Serait-il pensable que tu me menthe(s)?

                 Le feu aux joues je me souviens de notre rocambolesque, voire carambolesque escapade dans le coing de ce champ de blé doré et rouge pomme d'amour, à l'ombre d'un grand chêne qui sentait le chien mouillé et le bouillon blanc. Ah, à cette datte, je me prenais alors pour la reine des prés...Ah ce qu'on navet riz! (et pas rhizome, croyez moi!)

              Houx! ce fut une explosion de grenade, un coup de bambou, pire que si j'avais reçu une châtaigne ou même une giroflée à cinq branches, lorsque mon avocat, qui ne mâche pas ses mots, me bassina,

- Vous perdez la ciboule! Cessez de pêcher avec cet hêtre et ne lui tressez plus de couronnes de laurier en l'estimant bon comme la romaine...il serait préférable qu'il vous quitte. Sous ses airs angéliques, il cache un coeur d'artichaut et a pris le melon gros comme une pastèque depuis qu'il en pince pour Bella Done, cette grande liane au thym fusain. Et son dernier livre à la noix! Un naveton. C'est à croire qu'il a le bulbe en pois chiche.

                      Je n'étais pas mûre pour un tel discours, je me suis retrouvée blette comme une poire. Bien heureusement je n'ai pas longtemps végété en dormance,

Mildiou! Vous m'importunez*, vieille bardane! Vos propos sont bettes et méchants.

                ...Il en est resté blanc-oïdium!

                 Hors de question que ce volubile ternisse notre romance. Comme je ne suis pas bêcheuse, je considère son discours comme caduc et te propose une  romantique réconciliation sous le gui...

                                            Ton affectionnée Pimprenelle.

 

  *  Fiacre, St Patron des jardiniers.

  *  Euh... il est de profil.

  *  En langage des fleurs, offrir de la bardane = "vous m'importunez".  

   

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Défi n°71 "Un visiteur venu des étoiles" proposé par "Poésienne" pour les croqueurs de mots

Publié le par François & Marie

" Un visiteur venu des étoiles ".

Habitant des étoiles vous débarquez sur terre après un long voyage

 pour observer les êtres humains, livrez -nous en trente à cinquante

 lignes vos premières impressions.

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-  Ouh là, quelle dégringolade!  ça gliiisse, ça zigzague et ça

 débaroule si dru entre les rondes planètes, que les voilà

réduites en blancs floutés, en pixels argentés, en brumeux

rouge et vert.

belle-etoile.jpg

Waouh, que ça scintille, que ça brille, que ça chatoie!

Mumm, que ce houppier égratigneur embaume la colophane...

At...tention, plouf! Voilà un bien anarchique atterrissage au

 milieu de paquets et  ballotins à noeuds-noeuds frisottant qui 

 en sont tout effarouchés, tout tourneboulés.

...Ils me snobent, me dédaignent. Logique. Pour eux, je ne

 suis qu'une  étrangeté indiscernable, un importun mouvement

 d'air déboulé tout droit de l'étoile fichée au  sommet de leur bel

 épicéa  paré. 

Ah, j'aurais beaucoup à ragoter des  habitants de la terre

aux grands pieds cocasses et aux tignasses savamment

décoiffées, aux yeux  cruels et au coeur si sensible.

Je pourrais commérer de leurs propos  incohérents  et m'ébahir

de leurs formes   harmonieuses.

Je serais capable de cancaner de leurs  coups  bas et de louer

leurs actes  généreux.

J'aurais de quoi potiner en les voyant s'entasser dans des

cubes pour vivre et voyager.

Sapinounou.jpg

Pour un Esprit de Noël, échappé de l'étoile de Bethléem

perché à la cime d'un sapin de Noël, ces Humains sont si

déconcertants, déroutants...

Ils sont si envoûtants que je me suis fait naturaliser terrien

pour mieux en profiter.

 

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Défi n°70 "Illuminations" proposé par Lilie Norlane pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

Illuminations!

Choisir une photo, ou deux ou trois ou toutes.

Parsemez de mots (pas trop).

Touillez.

Illuminez l'hiver approchant.

nous2

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 PHOTO  1-

 

100_4100-1-.jpgDans une boîte de Faraday 

chichement candélée par une LED bien laide,

Êlektron erre en circuit fermé. 

Par interrupteur à intermittence

il lance des signaux enfiévrés à la brillante Fée clarté.

Hier sous les feux d'un orage,  

les yeux-étincelles d'une Ambre survoltée 

l'ont mis à terre et tout court-circuité.

Jouant de son beau potentiel, elle l'a enjoulé,  

- Beau positon, chez moi il y a des tisons, des brandons

et un transfo tout girond, viens donc...

nous prendrons un petit coup de jus

et un flux thermique de grand cru.

L'ohm est faible... Êlektron n'opposa aucune résistance. 

Le coup de foudre fut immédiat.

Pourtant au matin leur liaison était sous haute tension... 

La magicienne-sorcière

s'étant en un éclair enflammée pour un para de Tonnerre,

a disjoncté, fui, abandonnant malheureux Êlektron.

Pourtant ce négaton, malgré son deux de tension, 

s'agite en va et vient de libre électron

impatient de mêler ses watts au lumen des lumens de ce bon vieux Lyon...

 

 

  PHOTO 3-

100_4168-1-.jpgMon voisin serait-il à la masse? Tombé en coupe-circuit?

Il se schtroumpfe, s'azure d'un halo bleuté...

Sur des airs d'éolienne il exhibe en public sa veine poplitée,

surtensionne avec culot les entrelacs de ses nerfs musculo-cutanés.

...Psst, en aparté,

Loin d'être en économie d'énergie,  

tel un halogène, il se doperait au tungstène... 

Il paraîtrait que pour se faire du blé

il aurait eu cette brillante idée. 

... Pour se faire du blé?

On me l'a répété... pour lui c'était la prise de tête,

en domotique il se serait ruiné

et n'aurait plus de quoi régler sa note d'électricité...

....... 

Et moi, derrière ma croisée, j'ampère pas une miette!

J'ai beau m'efforcer de rester dans la neutralité, 

j'en deviens infra rouge et en reste sans watt...

Zieutant son  fluocompact reflet 

je prie pour qu'il ne vire pas pudique, 

hideusement drapé d'une gaine technique... 

  

  PHOTO 4-

100_4157-copie-2-1-.jpgSept petits lumignons tout mignons,

rayonnant au travers du Dralon d'une tenture-chaperon,

 prient,

- Bon Syn-thétique, que ton imagination scintille, s'il te plait 

fais que nous luisions en joyeux feux follets.

La connection s'établit. Une légère brise soulève le brise-bise.

En un éclair la septième chandelle guillerette s'éclipse,

- Salut la Compagnie, je quitte le réseau!

Laissant là les six autres grelottantes flammèches

elle s'esquive joyeuse de l'alcôve revêche. 

Las, s'élève un zéphyr sournois.

L'étincelle de vie du quinquet sept bascule

l'entraînant en indisponibilité fortuite...

Pour s'être offert le lux(e) de briller sans protection 

de ses propres rayons,

il se déleste de son énergie...

Mais, l'histoire n'est pas finie!

Fort à propos dans le secteur passe une allumette délurée

qui, une fois frictionnée a tôt fait de le revigorer!


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Défi n° 69 "Les huit éléments" proposé par Lilou-Frédotte pour les croqueurs de mots

Publié le par François & Marie

Thème: "Les huit éléments".

Pour ce défi, je vous propose d'écrire une histoire en vers ou prose, en utilisant les éléments suivants, peu importe l'ordre,

- des personnages: un grand père et un enfant, Jean Mimi.

 - une période: mars 1889.

- des lieux: le pont Charles à Prague, le département du Rhône.

- un objet: un pendentif.

- un animal: un lapin.

Mais ce n'est pas tout, vous devez aussi placer la phrase "Et pourtant, je t'avais prévenu(e)".

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Otylie-effect2.jpgPrague, mars1889. Sur le pont Charles, Ôl'pitre,

Clown au nez rouge, joue une valse triste.   

Sous la statue de Népomucène, gardien des ponts,

Il fait pleurer son violon.

La jolie Ôtylie, celle dont son coeur est épris

Est partie pour Paris.

Pensez! Dame Tour Eiffel va y être inaugurée.

- Rendez-vous au Champ de Mars! lui a-t- elle lancé

Rieuse, avant d'être prestement par la foule escamotée. 

- ...En France, chaque mois les champs changent-ils de nom?

Clown-detail.jpgS'interroge Ôl'pitre, il faut se hâter, il va bientôt virer Champ d'Avril,

Comment s'y retrouver?...Ce champ doit être un bien grand pré...

Or, tout comme les prés, Ôl'pitre est fauché.

Paris est loin, comment y rejoindre sa bien-aimée?

Sombrement, il violonne. Le coeur n'y est pas.

Un vent froid de fin d'hiver souffle sur la Vltava

Des courants d'air font déraper l'archet.

Les passants lésineurs et frileux se hâtent frôlant le parapet, 

N'abecquant l'étui à violon béant que de bien chiches monnaies.

Désabusé, Ôl'pitre s'adosse au socle de la statue de St Jean et frictionne ses doigts gourds.

C'est alors que par un son grêle, un gling-gling-gling ténu son attention est attirée.

Levant les yeux il découvre que l'une des cinq étoiles dont s'auréole Népomucène est par l'Aquilon malmenée, ballottée.

Elle tangue dangereusement, menaçant d'être expédiée dans les flots de la Vltava.

Vivement, Ôl'pitre fourrage dans les poches de sa vareuse en gros drap,

Y trouve, outre un grand mouchoir à carreaux, quelques précieuses broutilles et un vieux bout de fil de fer... oui oui, il pense qu'il conviendra. 

En un clin d'oeil il est sur le muret. Agrippé au chanoine de bronze, fermement il arrime l'étoile grelottante. 

Sautant de son perchoir, il découvre médusé, là au centre de l'étui à violon, une petite boule rousse en lapin véritable.

Sous de cocasses oreilles rondement dressées, deux petits yeux curieux le fixent tranquillement.

Surpris, joyeux, Ôl'pitre s'accroupit face à cette vivante miniature lorsque, ébahi, il découvre autour du cou du lapereau, un pendentif en cristalline Moldavite.

Vivement son regard interroge, cherche à droite, à gauche... Le pont déserté n'est que pierre figée, tout comme le St Jean, impassible qui fixe le lointain...

Grand-père, tu parles du diamant de Bohême que ne quitte pas bonne-maman? s'exclame Jean Mimi .

Otylie-detail2.jpg Celui là même, confirme le grand père. Depuis quatre générations, la Moldavite pare les femmes de notre généalogie. Ton trisaïeul, le clown Ôl'pitre, après moult péripéties réussit à rejoindre son Ôtylie à Paris. Il y découvre avec bonheur qu'ils partagent les mêmes sentiments. En cadeau de fiançailles, il lui offre le diamant puis l'épouse!

- Et lapinot?

- Ôlap?  Bien sûr il a été du voyage! A un moment ça a failli mal tourner pour lui. Ôtylie et Ôl'pitre avaient la passion de l'eau, et aussi de l'Ô, tu l'as remarqué! Pendant leur courte escapade en France, tout naturellement, ils ont décidé de faire un tour de bateau sur le RhÔne. Le capitaine du rafiot en les voyant arriver avec un lapin dans les bras, indigné, les a refoulés illico!

- Ben pourquoi? C'est mignon un lapinou tout roux...

- Halte là petit malheureux, ne prononce jamais "lapin" sur un bateau, ça porte malheur! Un lapin ça grignote l'étoupe qui joint les planches de bois, un lapin, même mignon, ça peut faire couler une embarcation...

- Ben alors, leur balade est tombée à l'eau?

- Que nenni! Les fûtés ont caché Ôlap sous le chapeau d'Ôl'pitre. Ni vu ni connu, ils ont pu embarquer; mais un grand vent s'est levé, le chapeau s'est envolé et le capitaine en brandissant sa longue-vue a vociféré - Et pourtant, je t'avais prévenu!

- Horreur! il l'a quand même pas estourbi!

- Non rassure-toi, il a suffit que la jolie Ôtylie lui sourie pour que, instantanément il se calme, comme par magie.

- Et le diamant, il l'a jamais vendu pour s'faire des sous! s'étonne l'enfant.

- Mon petit, souviens-t'en, un cadeau du ciel jamais ne se vend...

 

  retour à Prague

 

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Défi n°68 "L'instant d'après", proposé par ABC pour la communauté des Croqueurs de Mots

Publié le par François & Marie

Cette photo a été prise le 6 juillet à 10h54, vous, vous êtes passés par là à 11h02.

Montrez-nous ce que vous avez vu et peut-être entendu.

vaches.jpg

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 Six juillet.

Le sous bois agréablement rafraîchi par l'orage de la nuit, sent bon. 

Onze coups au clocher.

C'est la belle heure pour émerger d'une balade chaperonnée par le chant des merles noirs.

La même sensation qu'au sortir d'une église dépeuplée, silencieuse, fraîche et semi-obscure.

L'instant d'après,  une galopade désordonnée vient soudain troubler cette sérénité. 

Un type visiblement paniqué, les deux mains sur les oreilles, court, court, en zigzaguant.

Il s'enfuit en jetant derrière lui des regards affolés.

Un saisissant raffut agresse brusquement ce paisible coin de campagne. Qu'est ce qui peut bien déclencher ce barouf inouï à 11h 02 ?

Vaguement inquiète, je presse le pas. Je me hâte hors de la futaie, vers le pré d'où fuse cet impressionnant tapage rauque.

Durs-a-cuir-effets.jpg

Stupeur! Face à un gros camion enlisé dans la gadoue du bas côté, une huitaine de vaches charolaises en furie, celles du Glaudius, piétinent et fulminent.

Habituellement elles savent se tenir et se contentent de faire leur boulot de vaches en broutant paisiblement. Si vous insistez, elles vous accordent par politesse un bref regard bovin puis replongent un mufle indifférent dans les pâquerettes et le sainfoin.

Pour l'heure, elles sont hors d'elles et encensent à la manière de chevaux effrayés en direction du véhicule embourbé.

Incroyable! Ces bovidé(e)s auraient-elles décodé la réclame sur les flancs du bahut?

C'est à croire...C'est l'émeute!

 "Peaux de vaches pour durs à cuir" leur arrache des meuglements à glacer le sang!

"Cuirs de vachette pleine fleur" déchaîne des beuglements à faire peur...

"Peaux de vaches imprimées exotiques" les rend totalement hystériques.

"Coussins en peaux de vaches imitation zèbre" déclenche des mugissements funèbres et des soubresauts scandalisés. Quoi! on oserait les assimiler à un bestiau dont on ne sait s'il est noir à rayures blanches ou blanc à rayures noires. Alors, hein!

 

........... 

Tres-beau21effect.jpgFil barbelé, à peine étonné par tout ce ramdam,

avait bien repéré la dégaine maussade de ces dames

qui s'avançaient en rangs serrés

après avoir mis leur progéniture en sécurité dans un coin du pré.

Il est des écrits malséants où les petits veaux

doivent éviter de plonger leur museau!

Quant à moi, je me suis esbignée

assurant lâchement comme laissez-passer

à ces bovidé(e)s courroucé(e)s, 

que mon imper et mes bottes-passe-partout

sont bien en ca-out-chouc! 

 

 

 

 

 

 

 

 

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