AUTOS RETROS.

Publié le par François & Marie

DE DEUX à QUATRE.

 

La "deux", grise et plate comme une limande.

La "quatre", plantureuse comme une gourmande.

Quatre roues sous un parapluie, elle ne fait pas d'épate

la "deux pattes". 

Puce ronde couleur motte de beurre que l'on vient de battre,

c'est "la quatre"!

la-quatre-retro.jpg

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VIDAGE de GARAGE.

 

"Vide-grenier" est terme familier.

"Vide-garage"reste formule plus rare en affichage.

Il était urgent d'aller voir de plus près

de quoi il retournait.

Et j'ai vu.

Elle.

Par dessus tout, c'est "elle" que j'ai vue.

D'un capharnaüm de silentblocs, carters, flectors et rétroviseurs obus, 

dépassait sa toute vieille frimousse joufflue

colorisée de bleu pitoyablement déteint, bellement fané.

Vite fait, sur la crasse de sa vitre, pas même carglassée,

un index pressé avait tracé "5€"... sa valeur estimée.

portiere-II.jpgPhilosophe - on ne peut être et avoir été-

elle assumait ce chiffrage, docile et résignée.

Pendant un long temps immobile

nous nous sommes étudiées.

Elle, placide, somnolente.

Moi, émue, en contemplante.   

Cette molécule d'auto-mobile

éveillait en moi des souvenirs indélébiles.

Fébrile, le coeur gonflé de compassion, 

d'emblée, lui ai proposé l'adoption, 

la promesse d' une vie plus douillette,

la sécurité d'une robuste chevillette  

qui la soutiendrait désormais au mur de mon salon...

Séduite, elle allait acquiescer,

si, si! j'ai remarqué

son pâle bleu soudain moins poussièreux... 

- A quoi te servirait ce vieux truc gris cendreux?

...Et plouf! pourquoi se trouve-t-il toujours un sans cœur

pour poser l'infâme question

qui fait brutalement recouvrer la raison...

portiere-.jpgDésenchantée, avant que de lâchement tourner les talons,

jaunement j'ai souri au métal gris souris. 

Embarrassée, j'ai prétexté afin d'adoucir la séparation,

euh...qu'un sac de dame n'a pas capacité suffisante 

à contenir, même si elle est attendrissante,

une vieille portière de quatre chevaux,

fiscaux...

Par télépathie je l'ai assurée de ma sympathie. 

Elle n'a pas réagi.

Mon mur est orphelin.

Optimiste, je ne désespère pas de croiser à nouveau le chemin

de cette bonne vieille portière au teint de parchemin

et de l'enlever... 

A dessein, chaque jour je trimbale un gigantissime sac à main!

 

 

Publié dans choses vues

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A
<br /> La deuch et la quatre bœufs (on prononçait BEU) un monde... Une époque... Un art de vivre, on l'on arrivait pliés en quatre comme la caisse qui nous emmenait, au terme d'un voyage sans péages<br /> mais avec paysages...<br /> <br /> <br /> Belle séquence nostalgie .. Grazie mille bella donna.<br /> <br /> <br /> PS : j'n'avions point vu vot' billet M'dame, mon PC fonctionnait au ralenti, j'ai corrigé  !<br />
Répondre
<br /> <br /> ... et moi je me souviens de la banquette arrière de la deuch ' qui avait une barre en plein milieu...ouille !<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> Quatre fers en l'air la voici su'l carreau la portière à 5 zorros sans torpédo ! Merci pour ces voix de garage... pouêt bis et gros bizzoux<br />
Répondre
<br /> <br /> le fer c'est bien mais l'eauu féruginaneuse heu ... furijaneuse , rhaaa furugineuse .. c'est mieux ! <br /> <br /> <br /> pouet aussi . <br /> <br /> <br /> <br />