Défi n° 230 proposé par Fanfan pour Les Croqueurs de Mots.

Publié le par François & Marie

Fanfan, la joyeuse retraitée corse nous propose  :

- soit de compléter un texte à trous (Le Cid de Corneille, tirade de Don Diègue, acte premier, scène IV) pour le changer.

(Ici, les "trous" ont été remplacés par le texte original, en rouge

- soit de parodier une chanson.

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                                                                   Ici

*◄ ŒUVRE : LE CID.

AUTEUR : Pierre Corneille, dit "Corneille l'Aîné".

OCCUPATION : Cornélien.

REMARQUES PARTICULIÈRES : Champion en alexandrins. Médiocre en repassage.

                                                    devient :

•◄ ŒUVRE : AL'CIDE

AUTEUR : Alcide, dit "Raton laveur".

OCCUPATION : Agent de production linge.

REMARQUES PARTICULIÈRES : Champion en calandrage. S'estime bienfaiteur des alexandrins auxquels il ajoute des pieds : il vénère les mille pattes.

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* Ô  rage ! ô désespoir ! ô  vieillesse ennemie !

• Ô fâchage ! ô désespoir ! ô détresse ennemie !

 

                                    * N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

• N'ai-je donc tant dépensé d'écus que pour cette laverie ?

 

                                     * Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers

• Et ne suis-je endurci dans les travaux de linge à décrasser

 

                                    * Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?

• Que pour ne plus pouvoir en un jour déjaunir tant de taies d'oreillers ?

 

                                  * Mon bras qu'avec respect toute l'Espagne admire,

• Mon bras qu'en grandes expertes toutes les femmes admirent,

 

                                * Mon bras qui tant de fois a sauvé cet empire,

• Mes biscoteaux qui tant de fois ont repassé ce linge à aplatir,

 

                                * Tant de fois affermi le trône de son roi,

• Tant de fois affermi la trame de ces draps,

 

                              * Trahit donc ma querelle et ne fait rien pour moi ?

• Trahit donc la semelle de mon fer et ne fait rien pour moi ?

 

                              * Ô cruel souvenir de ma gloire passée !

• Ô virtuel souvenir de ma gloire passée !

 

                             * Œuvre de tant de jours en un jour effacée !

• Manœuvres de tant de jours en un jour bousillées !

 

                             * Nouvelle dignité, fatale à mon bonheur !

• Nouvelle malignité, fatale à mon bonheur !

 

                            * Précipice élevé d'où tombe mon honneur !

• Précipice élevé d'où tombe mon chiffon mouilleur !

 

                            * Faut-il de votre éclat voir triompher le comte,

• Faut-il de votre achat voir triompher le compte,

                          

                            * Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?

• Et le voir finir sans vengeance, ou vivre dans un rebut pour fonte ?

                              (Brrr...)

                          * Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ;

• Centrale vapeur, sois de ma blanchisserie à présent la supérieure;

 

                           * Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur;

• Ce beau hareng n'admet point un jambonneau sans beurre (foi de raton laveur);

                     (Auteure frappée d'hypoglycémie galopante.)

 

                              * Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne,

• Et ton jaloux porte-feuilles, par cette acquisition insigne,

 

                            * Malgré le choix du roi, m'en a su se rendre indigne.

• Malgré le choix du mois, a su se rendre à Nîmes.

              ( Lons le Saunier ou Dunkerque eurent également convenu, mais, Nîmes, ça rime. Et  les soldes y débutaient.)

 

                           * Et toi, de mes exploits glorieux instrument,

• Et toi de mes exploits défripeux instrument,

 

                         * Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,

• Mais d'un corps tout de grâce inutile ornement,

                     (Comprenne qui pourra...)

                         * Fer jadis tant à craindre et qui, dans cette offense,

• Fer à repasser jadis tant à craindre et qui, dans cette dépense,

 

                         * M'as servi de parade et non pas de défense,

• M'as mis dans la panade... eh non ! pas de ristournence,

                        (La fatigue se fait sentir...)

                       * Va, quitte désormais le dernier des humains,

• Va, quitte désormais le grenier à grains,

                                           (?)

                     * Passe, pour me venger, en de meilleures mains.

• Passe, pour te laver, sans être gaspilleur, les mains.

 

(Si vous réussissez à analyser les deux derniers paragraphes, prière de joindre la traductrice qui y a renoncé et se retrouve au chômage.)

 

Publié dans Défis

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