Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

Publié le par François & Marie

" Racontez une histoire de malade ou de médecin ou de pharmacien ou d'hôpital ou de médicament... ou un mélange ".

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Quelques réflexions inédites et authentiques glanées parmi notre entourage de professionnels de santé.

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Bon de commande adressé à la pharmacie hospitalière:  

" Dix paquets de gynéco " parrain ".

Traduire:

Dix paquets de garnitures gynécologiques conditionnées "par 1 ".

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Dans le compte-rendu de son test sanguin un patient découvre que son groupe sanguin est O + 

Catastrophé, paniqué, il s'écroule d'angoisse, "  J'ai le SIDA"... voyez je suis positif "...

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Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

- " Ma fille a été prise parce qu'elle ne s'est pas regardée ".

Traduire: " Ma fille est enceinte parce qu'elle n'a pas vérifié si elle avait ses menstruations ".

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L'équipe médicale s'interroge:

Dans cet établissement pour personnes âgées, depuis une fenêtre à ouverture réduite, comment a-t-on pu "balancer" un déambulateur du troisième étage ?

Énigme non résolue...

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En pénétrant dans ce cabinet elle s'interrogea, intriguée, pourquoi autant de doigtiers en latex dans cet énorme bocal ?

Sollicitée par le praticien qui la questionnait, elle avoua quelques douleurs cervicales (il palpa subtilement), lombaires (il tâta délicatement), coccygiennes... l'ostéopathe se dirigea vers le grand bocal, et * ... elle eut la réponse à sa question !

* remise en place des vertèbres du coccyx par toucher rectal.

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Afin de procurer une activité et offrir des responsabilités aux résidents de l'unité de vie Alzheimer, le gériatre d'un établissement hospitalier souhaita faire installer un jardin enclos où s'ébattraient quelques lapins.

On se conforma aux prescriptions médicales. Il y eut un jardin. Les résidents furent charmés, les lapins gâtés.

Mais, mais, mais... ce qui devait arriver arriva.

Peu à peu, les résidents, oublieux pathologiques, oublièrent qu'ils oubliaient de nourrir les lapinous.

On en eut vent.

On s'en émut.

On se demanda ... qui serait à même de... qui serait autorisé à... qui serait susceptible de...

On vérifia les fiches de postes des aides-soignants, on observa à la loupe celles du personnel infirmier, nenni dà... aucune ne comportait la mention " Prise en charge et distribution bijournalière de ravitaillement comestible approprié à l'espèce animale lagomorphe à grandes oreilles et évacuation quotidienne des déchets engendrés par icelle ".

Bref, personne ne souhaitait ni donner à becqueter aux lapinous, ni balayer leurs crottes.

Une secrétaire au cœur tendre, amie des animaux, décida d'adresser au Bureau Qualité de l'hôpital une fiche " Événement indésirable" (document qualité informant des non conformités rencontrées au sein de l'établissement.). Cet organisme prit très au sérieux l'infortune des mammifères rongeurs, en informa le gériatre et le cadre de santé.

L'événement est récent, les réactions humaines en instance.

En revanche le monde des petits culs blancs n'a pas attendu les résultats des cogitations administratives. Il a fait des lapereaux à gogo, tonsuré l'herbe tendre du jardin d'Eden, creusé sous l'enclos des issues de carapatage, envahi les moindres espaces verts, semé plein de petits cachous qui collent aux semelles dans les parkings et qui font taches au milieu des bégonias trop bien alignés et des œillets de poètes bien trop guindés.

Dans la journée, les civets en devenir cohabitent avec des colverts. C'est incongru, distrayant, salissant.

Certaines nuits, il n'est pas rare que le (la) pharmacien d'astreinte, qui déboule, mandée d'urgence vers trois heures du matin, soit accueillie par quelques bouquins facétieux folâtrant en famille. Ça lui permet, histoire de se réveiller tout à fait, de s'auto- servir un jeu de mots " me serais-je déplacée pour rien, l'infirmière du bloc qui devait m'attendre ici m'aurait-elle ... posé un lapin " ?

Ça fait causer, sourire, jaser, sans perturber les sautillements cascadés des petits lapins qui profitent sans complexes de leur liberté.

À suivre !

Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

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Hommage à elle, à lui.

Lorsque l'on demandait à cette dame de près de nonante ans, hémiplégique, dépendante depuis quarante neuf ans de son fauteuil roulant et de son mari (qui parvenait à concilier " train de culture ", trois enfants, potager ordonné, intégralité des soins prodigués à son épouse, organisation domestique impeccable, patience et mental positif quasi constants),

- Ça va Simone ?

Immanquablement, avec un vrai sourire et des ris plein les yeux, tout en vous invitant à partager un café et le gâteau concocté de sa main valide ( grâce à des astuces maritales dignes de Macgyver ), elle répondait d'une voix allègre,

- Ça roule !

Depuis hier Simone roule vers un monde sans fauteuil. Nous étions plusieurs centaines à son enterrement.

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Défi n° 143 "Malade", proposé par Enriqueta pour les Croqueurs de mots.

Avec comme objectif de faire découvrir le monde de la santé aux enfants de grandes sections d'écoles maternelles et de CP, et par là même de diminuer leurs craintes s'ils devaient être confrontés au milieu hospitalier, des étudiants en médecine, en collaboration avec d'autres étudiants de différentes filières de santé, soins infirmiers, kinésithérapie, pharmacie, odontologie, sages -femmes, ont mis en place un projet d'HDN, Hôpital Des Nounours.

Les enfants arrivent avec leur nourson personnel, dont ils ont choisi la pathologie et signalé l'emplacement par une croix en scotch rouge.

Les nounoursologues viennent les accueillir dans une salle d'attente, les écoutent en consultation, les dirigent vers un spécialiste ou vers un bloc opératoire puis vers la pharmacie.

Arthur, petit garçon de quakrans est reçu par une élève-infirmière qui le questionne.

- Qu'arrive-t-il à ton nounours Arthur ?

- Un krokrodile l'a mordu et a cassé son bras...

- Il n'y a pourtant pas beaucoup de krokrodiles par ici, essaie de le rassurer la jeune nounoursologue.

Après avoir vérifié d'un coup d'œil circulaire que personne ne les espionnait, Arthur s'approche et lui chuchote en confidence,

- Je les ai vus t'sé les krokrodiles, il y en a plein qui se promènent... la nuit...

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Vous comprendrez que j'aie un peu éloigné cette historiette de celle des lapinous, j'ai craint que les krokrodiles franc-comtois (réputés pour être des ogres krès, krès kruels) viennent les boulotter !

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